Les forces spéciales canadiennes resteront au Niger, mais les détails sur leur rôle ne sont pas clairs

L’armée nigérienne a renversé le président démocratiquement élu du pays en juillet

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Les forces spéciales canadiennes resteront au Niger même si les militaires qu’elles ont participé à la formation ont chassé le gouvernement démocratiquement élu du pays.

La petite équipe de membres des forces spéciales ne formera plus les membres de l’armée nigérienne, selon un communiqué des Forces canadiennes.

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« Ils planifient les activités futures dans la région, y compris la liaison et la coordination avec les pays africains et occidentaux », ajoute le communiqué.

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Les forces spéciales canadiennes n’ont pas fourni plus d’informations ni répondu aux questions sur les raisons pour lesquelles l’équipe doit rester au Niger si elle planifie des activités futures dans d’autres pays. Les détails sur les pays africains et occidentaux avec lesquels l’équipe des forces spéciales coordonnait n’ont pas été fournis par l’armée canadienne.

L’armée nigérienne, qui a renversé le président démocratiquement élu en juillet, conserve le contrôle ferme du pays. À la mi-décembre, elle a rompu ses liens de défense avec l’Union européenne et a commencé à renforcer sa coopération avec la Russie.

L’armée nigérienne a également expulsé les 1 400 soldats français présents dans le pays. Les États-Unis comptent encore environ 1 000 soldats dans ce pays africain, mais ils ne forment plus les soldats nigériens.

En octobre, le gouvernement américain a officiellement reconnu la prise de pouvoir militaire au Niger comme un coup d’État. Cette reconnaissance officielle en vertu de la loi américaine restreint ce que le gouvernement américain peut fournir en termes de formation et d’équipement militaires.

Le Canada a mis plus de temps à accepter que la prise de pouvoir militaire était un coup d’État. Dans une déclaration du 7 décembre à ce journal, la Défense nationale a encore qualifié la prise du pouvoir militaire de « tentative de coup d’État ».

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Mais dans un communiqué du 15 décembre, le ministère a noté que le langage avait été modifié par le Canada pour reconnaître que la prise du pouvoir par l’armée et que l’emprisonnement du président du pays était considéré comme un coup d’État.

Auparavant, l’armée canadienne envoyait des équipes de formation comptant jusqu’à 50 membres au Niger par an. Ceux-ci comprenaient à la fois des forces spéciales et du personnel militaire.

Le Commandement des Forces d’opérations spéciales du Canada, ou COMFOSCAN, s’est vu confier la responsabilité de la formation en 2019.

Les forces spéciales canadiennes participent également aux exercices d’entraînement Flintlock menés par les États-Unis en Afrique depuis plus de 10 ans. Pendant cette période, ils ont entraîné des troupes nigériennes au cours de cinq exercices Flintlock différents.

Mais les soldats africains entraînés par les forces spéciales américaines et alliées à Flintlock ont ​​l’habitude de lancer des coups d’État pour renverser du pouvoir des gouvernements civils élus dans leurs pays d’origine. Les officiers militaires à l’origine du coup d’État de juillet au Niger ont été formés aux exercices Flintlock.

Des officiers formés au fusil à silex du Burkina Faso et du Mali ont également chassé des gouvernements élus de ces pays. En février 2023, le magazine Rolling Stone a décrit comment au moins sept coups d’État en Afrique avaient été menés par des soldats entraînés par les forces américaines en Afrique, y compris ceux qui étaient fait partie des exercices Flintlock.

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Le COMFOSCAN est sensible à la couverture médiatique soulignant les liens entre Flintlock et les missions de formation canadiennes en Afrique avec des coups d’État militaires ou des violations des droits de la personne, selon des documents obtenus par ce journal grâce à la loi sur l’accès à l’information.

De telles discussions entre officiers du COMFOSCAN portaient auparavant sur un article de septembre 2020 sur Flintlock dans ce journal. Les officiers supérieurs n’étaient pas contents que l’article inclue des informations de Jeremy Keenan, professeur à l’Université Queen Mary de Londres, au Royaume-Uni, qui a souligné que l’armée nigérienne avait été associée à certaines des pires atrocités contre les civils dans la région. L’article comprenait également une phrase selon laquelle la commission des droits de l’homme du Niger liait l’armée nigérienne à l’exécution ou à la disparition de 170 civils.

L’inclusion des peines incriminées dans l’article a incité les officiers, y compris le commandant du COMFOSCAN de l’époque, le major-général. Peter Dawe, pour poser des questions sur la possibilité de contacter la direction du journal pour répondre à l’article.

Bien que Dawe ait admis que l’article était factuel, il a ajouté dans un e-mail : « Je ne veux pas que nous perdions le contrôle du récit. »

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Des sources de la défense affirment que l’armée veut faire valoir que les forces spéciales canadiennes prennent au sérieux les lois internationales et incluent une telle formation lorsqu’elles instruisent les troupes africaines.

Malgré les inquiétudes de Dawe, le COMFOSCAN n’a pas contacté le journal puisque l’officier des affaires publiques du commandement, le major Amber Bineau, a souligné que « l’article est exact ». Mais elle a déploré qu’il « ne parvienne pas à décrire et à contextualiser les complexités de la région ».

David Pugliese est un journaliste primé qui couvre les Forces canadiennes et les questions militaires au Canada. Pour soutenir son travail, y compris du contenu exclusif réservé aux abonnés, inscrivez-vous ici : ottawacitizen.com/abonnement

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