Jack Mintz : Les échecs de l’Occident en matière d’inflation, d’immigration et d’investissement nous menacent tous

2023 restera dans les mémoires comme une mauvaise année économique pour le Canada

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Alors que 2023 touche à sa fin, trois « I » résument les échecs de la politique économique du Canada : l’inflation, l’immigration et l’investissement. Les électeurs sont en colère et recherchent de meilleures réponses que celles proposées par leurs dirigeants politiques, que ce soit en Europe, aux États-Unis ou au Canada.

Commençons par l’inflation. Oui, les taux d’inflation sont en baisse, comme le soulignent les politiciens. Mais les consommateurs sont déçus. Ils s’inquiètent du prix les niveaux, pas seulement les taux de changement. Et après leur forte hausse récente, les prix ne redescendent pas, sauf en cas de déflation, ce qui arrive rarement. Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation augmentent 14,3 pour cent depuis le 1er janvier 2021. Lorsqu’il s’agit de produits de première nécessité – qui représentent les trois cinquièmes du budget moyen d’un ménage – les prix des denrées alimentaires ont augmenté de près de 20 pour cent, les frais de transport de 15,5 pour cent et les frais de logement de 13,4 pour cent. Pour les Canadiens à faible revenu, dont le budget est principalement consacré aux nécessités, c’est encore pire.

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Lorsque l’inflation pousse les dépenses au-dessus des revenus, cela signifie « misère », comme le célèbre mot de Dickens. M. Micawber nous l’a rappelé David Copperfield. Et c’est ce qui s’est passé dans ce pays. De janvier 2021 au mois dernier, le salaire horaire n’a augmenté que de 10,8 pour cent (de 30,75 $ à 34,08 $). Avec des prix en hausse de 14,3, cela signifie des salaires ajustés à l’inflation diminué 3,5 points de pourcentage, synonyme de misère pour beaucoup.

Parce que les prix ont augmenté depuis la pandémie dans de nombreux pays, les taux d’intérêt sont revenus aux niveaux d’avant 2008 alors que les banques centrales luttent contre l’inflation. Au Canada, le taux hypothécaire conventionnel sur cinq ans est en hausse de près de quatre points à 7,04 pour cent. Les propriétaires qui renégocient leur prêt hypothécaire pourraient devoir payer 225 $ de plus en paiements mensuels pour chaque tranche de 100 000 $ qu’ils doivent.

L’immigration a été un autre point sensible dans de nombreux pays occidentaux l’année dernière. En Europe, la réaction négative a vu les électeurs se tourner vers les partis de droite, promettant d’endiguer l’afflux. Le Congrès américain est aux prises avec une vague de près de 2,5 millions d’immigrants illégaux qui ont envahi la frontière sud en 2023. entrée nette cette année, il y avait 1,13 millions de migrants permanents et non permanents.

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Cette énorme augmentation de la migration nette fait sourciller même les Canadiens qui sont normalement assez tolérants à l’idée de faire venir des gens de loin. Avec l’allongement des délais d’attente pour les soins de santé et la pénurie de logements, le soutien à une migration aussi massive diminue. En réponse, le gouvernement fédéral a récemment rendu plus coûteux pour les étudiants étrangers la fréquentation des établissements postsecondaires au Canada.

C’est trop peu, trop tard. Avec la hausse des loyers l’année dernière, frais de logement représentent plus de 30 pour cent du revenu avant impôts de 43 pour cent des nouveaux locataires contre seulement 30 pour cent des locataires existants. La croissance de 2023 dans le parc de logements occupés — 194 000 unités — n’est pas en mesure de suivre la hausse de 390 000 ménages de la demande de logements des migrants (sur la base d’une moyenne canadienne de 2,9 personnes dans chaque ménage). En revanche, entre 2016 et 2019, avant l’immigration accélérée, le parc de logements a augmenté en moyenne de 170 000 unités, ce qui a suivi le rythme d’un afflux net de 140 000 ménages ayant besoin d’un logement.

Quant au troisième « I », investissement : le Canada a enregistré une croissance économique de seulement pour cent l’année dernière, et cela était uniquement dû à une poussée démographique de 3,2 pour cent. La « croissance » de notre PIB réel par habitant était de moins 2,2 pour cent. C’est vrai, les Canadiens sont plus pauvres en décembre 2023 qu’ils ne l’étaient en décembre 2022. En comparaison, le PIB par habitant des États-Unis a augmenté de 1,9 % cette année, nous sommes donc encore plus à la traîne des Américains.

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Notre baisse de productivité du travail est due à deux facteurs : une immigration excessive et un manque d’investissement. Comme l’a dit l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge souligné, la migration massive de travailleurs non qualifiés fait baisser les salaires, ce qui permet à de nombreuses entreprises à faible productivité de rester en activité. Et l’investissement en part du PIB a diminué depuis 2015 dans de nombreux secteurs, se plaçant encore davantage derrière l’OCDE et les États-Unis. Le manque d’investissement est critique : les entreprises n’adoptent pas les capitaux les plus récents, ce qui entraîne des coûts unitaires élevés qui rendent difficile la compétitivité sur les marchés internationaux.

Pire encore : l’inflation a rendu les investissements encore plus coûteux. Le des prix Les biens d’équipement ont augmenté de façon spectaculaire depuis janvier 2021 : 12,8 pour cent pour les investissements non résidentiels et 15,1 pour cent pour les investissements résidentiels. Les taux d’intérêt et les impôts sur les sociétés et les impôts fonciers étant également plus élevés, les entreprises sont découragées d’acheter de nouveaux capitaux – à l’exception des technologies vertes fortement subventionnées. Et avec notre climat réglementaire rigoureux, les projets sont beaucoup plus coûteux à réaliser. Le 5 décembre, la Régie canadienne de l’énergie refusé une demande de la société fédérale Trans Mountain Corporation d’installer une conduite plus petite sur 2,3 kilomètres de sa longueur en raison des taux élevés d’infiltration d’eau rencontrés lors du forage à travers la roche dure. L’entreprise a demandé à la CER de revenir sur sa décision afin d’éviter un retard de deux ans et un coût supplémentaire de 2 milliards de dollars, qui s’élève déjà à 30,9 milliards de dollars. Une réponse du CER est attendue début janvier.

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En mettant tous les « I » ensemble – inflation, immigration et investissement – ​​2023 restera dans les mémoires comme une mauvaise année économique pour le Canada.

La semaine prochaine : que peut-on attendre pour 2024 ? En attendant, profitez bien des vacances à tous.

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