Terence Corcoran : Pourquoi nous avons besoin d’une commission royale sur la COVID au Canada

La déclaration de victoire de Chrystia Freeland sonne creux. Les Canadiens doivent bien comprendre ce qui s’est passé

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L’énoncé économique de l’automne de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, bien que chargé d’une dette croissante et d’un risque économique persistant, était avant tout une déclaration libérale de victoire sur la pandémie de COVID-19. Bien que ce ne soient pas ses mots exacts, le thème répété est apparu à chaque fois que le mot pandémie apparaissait dans le texte de la déclaration de 130 pages. Dans ses Communes adresse Freeland leva un poing triomphant. « Par rapport à avant la pandémie, je peux affirmer avec fierté que plus d’un million de Canadiens de plus ont un emploi aujourd’hui. »

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D’autres déclarations parcourent le document fiscal. Le taux de consolidation budgétaire du Canada « depuis le plus profond de la pandémie » a été le plus rapide du G7. Le revenu disponible des ménages corrigé de l’inflation a augmenté de 8 % « par rapport à avant la pandémie ». Et « les mises en chantier sont supérieures aux niveaux d’avant la pandémie ».

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L’effet et l’objectif de telles affirmations sont d’établir une conclusion sous-jacente mais tacite : les politiques du Canada face à la COVID-19, des mesures de santé aux extravagances budgétaires, en passant par les expansions monétaires et les confinements économiques, ont peut-être été douloureuses, mais elles doivent être considérées comme un succès.

Ce n’est pas une façon d’aborder l’histoire de la réponse du Canada à la pandémie de COVID. En effet, cette histoire a été en grande partie enterrée et perdue au Canada, comme c’est le cas dans la plupart des autres pays du monde. Chris Selley du National Post capturé l’approche enfouissant l’histoire. La plupart des gouvernements, écrivait-il en juillet dernier, « sont clairement désireux de tourner immédiatement la page du COVID-19. Ils ne veulent pas d’enquête, de peur d’avoir une mauvaise image.»

Certaines enquêtes nationales et régionales ont été lancées, notamment l’enquête actuelle sur le COVID au Royaume-Uni, qui s’est transformée en un cirque politique public mettant aux prises l’ancien Premier ministre Boris Johnson et un défilé de fonctionnaires, de scientifiques et de bureaucrates (bien que pour la plupart des politiciens). à l’écranvous êtes des imbéciles ignorants et confus. Le cirque s’est poursuivi cette semaine avec des références critiques à l’actuel Premier ministre Rishi Sunak, qui aurait autrefois dit « Laissez les gens mourir. »

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L’enquête britannique, menée par une commission composée d’une seule personne dirigée par la baronne Heather Hallett, a, comme on pouvait s’y attendre, divisé les points de vue des observateurs. Justificatif l’effort est The Guardian. « Il est vrai que le travail de Lady Hallett avance à un rythme soutenu. Son rapport final n’est pas attendu avant 2026. Mais elle enquête sur le plus grand traumatisme national et sur les États la plus importante erreur de politique intérieure des temps modernes.

Les auteurs de The Spectator sont moins réceptifs à l’enquête, qui la qualifient de «La farce du COVID» et soutiennent que les vrais problèmes ne sont pas résolus. « Nous avons besoin d’une enquête COVID – mais ce n’est pas ça,» a écrit Carl Heneghan, directeur du Centre for Evidence-Based Medicine de l’Université d’Oxford. Heneghan a résumé une perspective qui s’applique à l’échelle mondiale, mais particulièrement au Canada. « Le confinement a été la politique la plus perturbatrice de l’histoire britannique en temps de paix, avec d’énormes conséquences sur notre santé, l’éducation des enfants et l’économie. À l’époque, la théorie du confinement était nouvelle et non testée : il n’existait aucune donnée à son sujet. Nous avons maintenant des données. C’est l’occasion pour l’enquête de rassembler des preuves et de se demander si le confinement et d’autres interventions ont réellement fonctionné.

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En Alberta la semaine dernière, un comité provincial de six membres sur la COVID, dirigé par Preston Manning et nommé en janvier par la première ministre Danielle Smith, a présenté un rapport de 100 pages rapport rempli de plus de 90 recommandations politiques.

L’objectif du comité était d’examiner la législation et les processus suivis dans la province pendant la pandémie et de formuler des recommandations. Mais la portée de l’enquête était limitée. L’objectif n’était « pas de mener une enquête globale sur la réponse du gouvernement au COVID-19 ». Sans mandat ni capacité pour aborder l’ensemble des questions scientifiques, économiques et sociales qui entourent la réponse à la pandémie, le rapport Manning n’a pas la profondeur des preuves et la portée analytique dont les Albertains ou les Canadiens ont besoin pour bien comprendre ce qui s’est passé et ce qui doit être fait pour y remédier. assurez-vous que cela ne se reproduise plus.

Les recommandations de Manning peuvent avoir du sens, mais elles n’examinent pas complètement les problèmes et, dans certains cas, s’apparentent à des truismes politiques. Par exemple, les gouvernements devraient-ils procéder à des évaluations préalables d’impact économique et autres avant d’imposer des réglementations et des confinements majeurs ? Oui. « Bien qu’il n’appartienne pas au Groupe spécial de porter un jugement sur l’adéquation ou l’insuffisance des évaluations d’impact qui ont été ou n’ont pas été réalisées, le Groupe estime que les évaluations d’impact sont essentielles. » Concernant l’impact économique réel des politiques liées à la COVID, le rapport de l’Alberta conclut essentiellement que des recherches supplémentaires sont nécessaires.

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Le rapport de l’Alberta est une évaluation généralisée qui manque de détails, d’informations et de recherche. Seul un gouvernement fédéral à part entière Commission royaledirigé par des panélistes et du personnel qui peuvent être considérés comme objectifs et qui sont habilités à approfondir les questions scientifiques, sanitaires et économiques, peut fournir une véritable compréhension de ce qui s’est passé lorsque les gouvernements nationaux et locaux ont fait face à la pandémie de COVID.

Il ne sera pas facile de nommer une telle enquête non partisane, mais l’histoire du Canada face à la COVID – qui entre maintenant dans sa quatrième année – ne peut pas être laissée entre les mains d’un seul ministre des Finances ou d’un seul gouvernement.

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La déclaration financière d’Ottawa donne quelques indications sur les coûts : des centaines de milliards de dollars en perte d’activité économique, une augmentation de la dette publique et d’importantes distorsions inflationnistes. Quels ont été exactement les avantages ?

Les Canadiens ont besoin de réponses, et une commission royale semble être le seul moyen d’y parvenir.

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