Pourquoi Chrystia Freeland devrait s’inquiéter de la hausse des taux d’intérêt – et ce qu’elle signifie pour vous

Des taux plus élevés signifient réfléchir davantage à vos habitudes de consommation

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Après avoir maintenu son taux directeur près de zéro pendant deux ans, la Banque du Canada a annoncé une deuxième hausse de taux en deux mois.

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Cette fois, la banque centrale augmente son taux de 0,5 % – le double de son augmentation habituelle – et entame un resserrement quantitatif à partir du 25 avril dans le but de juguler l’inflation. Le taux se situe maintenant à un pour cent.

Si vous demandez aux économistes, le déménagement n’était pas seulement nécessaire – il est en retard. Mais cela aura des conséquences pour les emprunteurs du Canada, y compris le gouvernement fédéral lui-même, qui vient d’annoncer son propre budget le 7 avril.

Avec l’augmentation du coût d’emprunt, les consommateurs (et le ministre des Finances du Canada) devront examiner attentivement leurs bilans et réfléchir à leurs priorités pour l’avenir.

L’inflation et les pratiques d’emprunt doivent être traitées

Alors que l’inflation au Canada a grimpé à 5,7 % en février, un sommet en 30 ans, de nombreux économistes s’accordent à dire qu’il était plus que temps que la Banque du Canada agisse.

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La principale façon dont les banques centrales combattent l’inflation est d’augmenter les taux d’intérêt. Benjamin Reitzes, directeur général, Taux canadiens et stratège macro pour BMO Marchés des capitaux, affirme que tous les signes montrent qu’une hausse était nécessaire.

« Par-dessus tout, l’inflation — la Banque du Canada vise une inflation de 2 % — et nous sommes bien au-dessus de cela. Et l’économie fonctionne à pleine capacité », déclare Reitzes. « Vous mettez tout cela ensemble, et nous sommes bien au-delà du moment où l’économie a besoin de taux d’intérêt très stimulants. Il est temps de pousser les taux plus haut.

Reitzes dit que cette hausse particulière, qui est la deuxième des six attendues sur 2022, ne devrait pas affecter de manière significative les ménages – à moins qu’ils ne soient lourdement endettés.

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Mais ce que cela devrait avoir, ajoute-t-il, ce sont les pratiques d’emprunt.

« Il est possible qu’il y ait des emprunts ou des prêts qui ne soient pas entièrement responsables qui se sont déroulés au cours de la dernière année environ », déclare Reitzes. « Et il pourrait y avoir un resserrement de la ceinture nécessaire à l’arrière de cela. »

Quant à la ministre des Finances Chrystia Freeland, Reitzes pense-t-elle qu’elle pourrait être nerveuse face à la hausse des taux ?

« Je l’espère », dit Reitzes. «Nous avons traversé une très longue période de taux d’intérêt très bas… et cela devrait rendre le gouvernement un peu plus conscient des dépenses… Il est temps de repenser la façon dont ils dépensent leur argent, ce qui devrait toujours avoir les contribuables à l’esprit de toute façon. ”

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Les dettes sont sur le point de devenir plus lourdes à porter

À la fin de mars 2021, la dette fédérale du Canada s’élevait à 1 048,7 milliards de dollars, un record.

« Toute cette dette accumulée va faire mal », déclare Bernard Wolf, professeur émérite d’économie et de commerce international à la Schulich School of Business de l’Université York à Toronto.

Freeland elle-même est clairement consciente que le joueur de cornemuse devra éventuellement être payé. Le budget de cette année vise à fonctionner avec un déficit réduit de 52,8 milliards de dollars, contre 144,5 milliards de dollars au cours de l’exercice précédent.

« Notre capacité de dépenser n’est pas infinie », a-t-elle déclaré à la Chambre des communes lors de l’annonce du budget. « Nous allons revoir et réduire les dépenses du gouvernement, car c’est la chose responsable à faire. »

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Certains Canadiens peuvent penser que cela ressemble à un problème pour Freeland à régler, pas pour eux. Mais malheureusement, explique Wolf, si les dépenses continuent aux taux que nous avons vus pendant la pandémie, le gouvernement devra éventuellement trouver de l’argent ailleurs.

« Quelque chose doit donner et probablement des taxes de toutes sortes [would] monter. »

Cela, sinon le gouvernement se retrouvera avec moins d’argent à allouer aux programmes et services sociaux.

Cependant, Wolf et Reitzes soulignent qu’en ce qui concerne ces situations, les effets de la hausse des taux d’intérêt sur une lourde dette fédérale ne se font pas sentir du jour au lendemain. Reitzes hésite à proposer une chronologie du moment où son effet se répercuterait, affirmant que cela pourrait prendre des années pour avoir un impact sur les consommateurs.

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« Nous ne refinançons qu’une petite partie de la dette sur une base annuelle, donc ce n’est pas comme si cela allait avoir un impact immédiat sur quoi que ce soit », dit-il. « Au fil du temps, c’est quelque chose que les gouvernements doivent garder à l’esprit, et s’il augmente suffisamment, il peut alors commencer à restreindre les dépenses. »

Où ça ira d’ici

Alors que la Banque du Canada s’oriente vers un resserrement quantitatif, le budget 2022 du gouvernement fédéral vise à rendre la vie plus abordable pour les Canadiens moyens.

Mais bon nombre des nouveaux programmes du gouvernement mettront des années à atteindre cet objectif. Pour l’instant, avec l’inflation qui continue d’augmenter et les taux d’intérêt à la hausse, il est difficile de savoir ce que les mois ou les années à venir réservent aux consommateurs canadiens.

« Ce à quoi les 10 prochaines années vont ressembler est très changeant et c’est donc… plus un environnement attentiste qu’autre chose », déclare Reitzes.

Et à chaque choix de dépense, Freeland et les décideurs doivent choisir ce qu’il ne faut pas prioriser. Ce qui signifie que pour ces Canadiens moyens, peu importe ce que fait le gouvernement pour réduire son déficit, ils finiront certainement par le ressentir.

« Peu importe que vous dépensiez moins ou que vous obteniez de l’argent grâce à la fiscalité », dit Wolf. « De toute façon, le consommateur … va avoir moins. »

Cet article fournit uniquement des informations et ne doit pas être interprété comme un conseil. Il est fourni sans garantie d’aucune sorte.

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