Opinion : Les diamants sont peut-être éternels, mais les mines de diamants ne le sont pas. Les Territoires du Nord-Ouest doivent trouver rapidement un remplaçant

Le premier ministre et le cabinet doivent préciser clairement que les Territoires du Nord-Ouest sont ouverts à d’autres types d’exploitation minière et faciliteront la tâche des investisseurs.

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Par Darrell Beaulieu, Paul Gruner et Heather Exner-Pirot

Même si cela n’a pas été très remarqué dans le reste du Canada, les Territoires du Nord-Ouest ont eu des élections le mois dernier. Usé par une série de crises, le peuple a voté pour le changement : environ la moitié des députés élus sont de nouveaux. Ils ont eu du mal à accéder au gouvernement. Comparés à ce qui va suivre, le COVID-19 et les incendies de forêt record ne semblent peut-être pas si graves. L’industrie minière du diamant, qui représente plus d’un quart de son PIB, touche naturellement à sa fin. Et dans l’état actuel des choses, il n’est pas prévu de le remplacer.

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Les Sudistes voient les Territoires du Nord-Ouest comme un vaste territoire froid doté de ressources inexploitées. Beaucoup semblent supposer que, à mesure que la transition énergétique augmente la demande en minéraux essentiels, le territoire peut simplement augmenter sa production selon les besoins. Mais le secteur minier est plus compliqué que cela, et nulle part ailleurs les aspects économiques et logistiques du développement des ressources ne sont plus difficiles que dans le Nord du Canada. Des infrastructures inadéquates, une main d’œuvre réduite, un cadre réglementaire complexe et des coûts élevés peuvent décourager les investisseurs potentiels. La récente réputation du Canada comme un endroit difficile pour le développement des ressources n’aide pas.

L’industrie minière qui existe aujourd’hui dans les Territoires du Nord-Ouest est presque entièrement axée sur les diamants. Le territoire est le troisième producteur mondial de pierres précieuses, avec une production de 2,2 milliards de dollars en 2022. Sur un territoire de seulement 45 000 habitants, cela a un impact économique énorme. L’extraction de diamants représentait 27 pour cent du PIB du territoire en 2022, soit plus que la part du pétrole et du gaz dans l’économie de l’Alberta.

La production est concentrée dans trois mines : Ekati, Diavik et Gahcho Kué. Les diamants sont peut-être éternels, mais leur extraction ne l’est pas. Les trois mines atteindront leur fin de vie d’ici 2030, la plupart de la production s’arrêtant bien avant cette date.

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Une grande partie du secteur commercial autochtone du territoire s’est développé autour de l’extraction de diamants. L’année dernière, les trois mines ont dépensé bien plus du tiers de leur milliard de dollars en achats auprès d’entreprises autochtones. Les dépenses cumulatives consacrées aux entreprises autochtones depuis 1996 sont terminées 8 milliards de dollars. Ces entreprises ont acquis au fil du temps des capacités, des compétences et des actifs qui pourraient être exploités dans des contrats encore plus importants et de meilleure qualité si de nouveaux projets étaient développés. La crainte est que si aucune nouvelle opportunité ne se présente, eux et le territoire perdront ces travailleurs et entrepreneurs qualifiés au profit d’autres régions du pays.

Une poignée de mines de taille moyenne sont à divers stades de développement aux Territoires du Nord-Ouest, prêtes à répondre à une partie de la demande mondiale prévue de minéraux essentiels, notamment le zinc, les terres rares et le lithium. Mais il est loin d’être certain qu’ils iront tous de l’avant.

Même s’il sait que l’économie des Territoires du Nord-Ouest est sur le point de s’effondrer, le gouvernement du territoire n’a pas fait grand-chose pour attirer de nouveaux investissements. Le patrimoine géologique et le potentiel économique des Territoires du Nord-Ouest sont énormes. Alors que nous entrons dans un nouveau cycle de matières premières, des options se présenteront. Mais le territoire ne doit pas attendre que des opportunités se présentent à lui.

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Plus tard cette semaine, les 19 membres nouvellement élus de l’Assemblée se réuniront en caucus pour déterminer leurs priorités communes. Ils voteront ensuite pour sélectionner leur prochain premier ministre et leur prochain cabinet. L’une des premières priorités du nouveau gouvernement devrait être de se réunir avec les dirigeants autochtones et l’industrie minière pour identifier les priorités et élaborer un plan d’attaque. La prochaine étape consisterait à rencontrer le gouvernement fédéral pour concevoir et mettre en œuvre une stratégie qui entraînerait des avantages économiques et en matière de ressources pour le Nord. Cela indiquerait aux investisseurs et à Ottawa que le territoire est sérieux en matière de nouveaux investissements et disposé à agir rapidement et en étroite collaboration avec les nations autochtones.

Au moins trois choses devraient figurer à l’agenda minier du territoire :

Rationalisez les autorisations et la réglementation. Cela doit inclure un soutien aux capacités afin que les nations autochtones puissent faire leur propre diligence raisonnable et fournir des commentaires opportuns et éclairés sur les projets proposés.

Soutenir les investissements dans les infrastructures énergétiques et de transport. Le financement des sociétés de développement autochtones doit être une priorité. Mais des investissements fédéraux directs dans des projets – par exemple par le biais du nouveau Fonds pour les infrastructures minérales essentielles d’Ottawa – seront également nécessaires.

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Maximiser l’apport minier autochtone. La main-d’œuvre et la chaîne d’approvisionnement qui ont été constituées au cours des deux dernières décennies pour la construction et l’exploitation de nouveaux projets constituent une bonne base sur laquelle bâtir.

Si, ailleurs au Canada, un quart du PIB devait disparaître d’ici sept ans, la sonnette d’alarme serait assourdissante. Au lieu de cela, Yellowknife et Ottawa ont abordé la disparition imminente de l’industrie avec, au mieux, une légère négligence. Le problème a à peine été constaté lors des dernières élections.

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Compte tenu des délais impliqués, le nouveau gouvernement territorial sera le dernier à avoir une réelle chance de gérer la fin du secteur minier des diamants et de rechercher des investissements pour le remplacer. Il est temps d’arrêter de sombrer dans la catastrophe économique et de travailler avec les entreprises et les communautés autochtones pour la compenser.

Darrell Beaulieu est PDG de Denendeh Investments Inc. Paul Gruner est PDG de Tłı̨chǫ Investment Corporation. Heather Exner-Pirot est directrice de l’énergie, des ressources naturelles et de l’environnement à l’Institut Macdonald-Laurier.

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