Opinion : Dans le budget 2024, Ottawa doit laisser les entreprises faire des affaires

Ottawa doit commencer à réduire les règles et réglementations qui augmentent les coûts des entreprises et contribuent à alimenter la crise de l’abordabilité.

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Les politiciens d’Ottawa blâment régulièrement le monde des affaires du Canada pour la crise de l’abordabilité et le manque d’emplois de qualité, mais s’absentent de toute responsabilité dans la création d’un environnement d’affaires qui profitera aux Canadiens. Le gouvernement parle fréquemment d’encourager l’investissement des entreprises, mais en même temps il ne cesse d’ajouter de nouvelles règles, réglementations et taxes qui rendent l’investissement plus long, plus coûteux et indésirable. L’abordabilité fait fureur à Ottawa. Mais les entreprises ne sont pas des œuvres caritatives. Les inefficacités et les coûts plus élevés liés à toutes les nouvelles formalités administratives qu’Ottawa continue d’engendrer sont finalement répercutés sur les consommateurs, alimentant ainsi l’inflation que le gouvernement dit vouloir aider à combattre.

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Le résultat est que le climat économique du Canada reste sombre. Notre PIB n’a augmenté que de 1,1 pour cent l’année dernière et devrait croître de moins de 1 pour cent cette année. Au cours de 11 des 12 derniers trimestres, la productivité du Canada a chuté. Sans gains de productivité, le niveau de vie ne peut pas augmenter. L’effet d’entraînement est que la compétitivité du Canada sur le marché mondial est en baisse.

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La solution à ces problèmes n’est pas celle d’Ottawa, qui consisterait à dépenser encore plus dans de nouveaux programmes gouvernementaux. Il s’agit de permettre aux entreprises du secteur privé de faire ce qu’elles font le mieux : faire croître l’économie.

Des dépenses supplémentaires n’y parviendront pas. Les nouvelles règles et réglementations ne le seront pas non plus. Il ne sera pas non plus possible de diaboliser les tentatives des entreprises d’être rentables, innovantes et compétitives. Les dépenses publiques ne peuvent tout simplement pas remplacer l’innovation ou les investissements du secteur privé. Le gouvernement fédéral doit plutôt réfléchir à la manière dont il peut simplement s’écarter du chemin. Il doit se concentrer sur la création d’un environnement qui permet aux entreprises de produire les biens et services que veulent les Canadiens – et non ceux que les ministres fédéraux pensent qu’elles devraient avoir – et, ce faisant, créer des emplois et des salaires pour tous les Canadiens.

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Le monde a désespérément besoin de l’agriculture canadienne, des minéraux essentiels, du gaz naturel liquéfié (GNL) et de l’hydrogène, dont le Canada dispose en abondance. Mais les politiques d’Ottawa entravent le développement de ces ressources. Dans certains cas, le problème réside dans le manque de certitude quant à la politique à adopter, car Ottawa perd du temps à concilier les différents groupes d’intérêt et circonscriptions politiques. Dans d’autres cas, le problème vient d’un excès de certitude : les réglementations sont carrément hostiles au développement de nombreux domaines dans lesquels le Canada a un avantage concurrentiel – ou aurait si le gouvernement laissait les entreprises exploiter cet avantage.

Le budget fédéral d’aujourd’hui est l’occasion de commencer à moderniser notre cadre réglementaire afin de contribuer à accroître les investissements, l’emploi et la croissance, au lieu d’essayer d’imposer aux industries un cadre plus innovant ou plus compétitif. L’approbation des projets ne peut pas continuer à prendre 10 ans – qu’il s’agisse d’un projet majeur de captage, d’utilisation et de stockage du carbone qui continuerait de réduire les émissions, ou d’une passerelle de transport qui aiderait les entreprises canadiennes à acheminer leurs marchandises vers le marché de manière fiable et efficace.

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Là où les ménages sont le plus touchés, les dépenses de consommation sont en baisse, ce qui n’est pas bon pour les entreprises de ces zones. Et si les entreprises sont touchées, cela limite la création d’emplois, freine la croissance des revenus et réduit les recettes fiscales qui financent nos services sociaux. C’est un fait fondamental de la vie économique que la réussite des entreprises fait partie intégrante de la prospérité et de la qualité de vie des Canadiens. Ce qui est bon pour les entreprises canadiennes est presque toujours bon pour les ménages canadiens, et vice versa.

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Le budget est une bonne occasion pour le gouvernement de montrer qu’il prend au sérieux la question de l’abordabilité. Le secteur privé est prêt à faire sa part. Mais le gouvernement doit se retirer et laisser les entreprises faire ce qu’elles font le mieux.

Poste financier

Robin Guy est vice-président et leader adjoint des relations gouvernementales à la Chambre de commerce du Canada.

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