Opinion : Canada, abattez ces murs — entre le commerce interprovincial

« Est-ce qu’un biscuit fabriqué en Ontario n’est pas bon pour un Albertain ? »

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Par Jairo Yunis et Keyli Loeppky

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Dans une véritable union économique, on s’attendrait à voir une circulation fluide des biens, des services et de la main-d’œuvre à travers les frontières intérieures. Au Canada, malheureusement, ce n’est pas le cas.

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Le dernier « État du commerce intérieur » de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) rapport montre qu’il existe encore d’importants obstacles au commerce entre les provinces et les territoires du Canada, et que les gouvernements progressent à pas de tortue lorsqu’il s’agit de les éliminer.

Les petites entreprises canadiennes veulent du changement : 88 % demandent aux gouvernements d’éliminer les obstacles au commerce intérieur qui font grimper les coûts et entravent la productivité. Les frustrations liées aux coûts de conformité, l’inscription des travailleurs à plusieurs programmes d’indemnisation des accidents du travail ou le respect de la mosaïque de règles de santé et de sécurité au travail à travers le pays sont quelques-uns des maux de tête inutiles pour les propriétaires de petites entreprises, qui ont dû faire face à une foule de défis au cours des trois dernières années. .

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Cependant, les entreprises ne sont pas les seules à bénéficier de la suppression des barrières commerciales internes. Tous les Canadiens s’en tireraient mieux. Il est tout simplement stupéfiant que, six ans après le début de l’Accord de libre-échange canadien, les Canadiens ne soient toujours pas en mesure de commander et d’expédier des produits alcoolisés canadiens d’autres provinces, d’acheter de la viande inspectée dans une autre province ou de travailler dans plus d’une province sans franchir des obstacles excessifs. Ce ne sont là que quelques cas d’obstacles absurdes dont la suppression est attendue depuis longtemps.

Il y a eu quelques progrès modestes récemment — le plan d’action sur le commerce intérieur du gouvernement fédéral, même s’il s’agit encore plus d’un plan que d’action, ou l’introduction d’un registre des médecins dans les provinces de l’Atlantique — mais le rythme général du changement a été d’une lenteur frustrante. Il est grand temps d’adopter une nouvelle approche.

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Le rapport de la FCEI propose justement cela : une reconnaissance mutuelle globale des normes réglementaires provinciales et territoriales. Le Canada est un pays diversifié, mais les provinces et les territoires ne sont pas de parfaits étrangers. Ils peuvent sûrement reconnaître les règlements de l’autre. Si une entreprise respecte les normes de santé et de sécurité dans une province, ces normes devraient être reconnues dans tout le pays. Comme l’a demandé un propriétaire de petite entreprise de l’Alberta : « Est-ce qu’un biscuit fabriqué en Ontario n’est pas bon pour un Albertain ? »

Un récent institut Macdonald-Laurier rapport commandée par le gouvernement de l’Alberta a montré que la mise en œuvre de la reconnaissance mutuelle pourrait faire croître notre économie de 4,4 à 7,9 % à long terme. Cela représente 100 à 200 milliards de dollars supplémentaires en avantages économiques par an, soit près des deux tiers de ce que le pays dépense chaque année en soins de santé.

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Malgré les gains manifestement non négligeables disponibles, nos gouvernements ont privilégié pendant des décennies une approche étroite et protectionniste qui s’attaque aux barrières une à une. Il y a cependant de petits signes qui peuvent changer. L’inclusion de la reconnaissance mutuelle dans le plan de travail de la « Table de conciliation et de coopération en matière de réglementation » fédérale-provinciale, jumelée à l’engagement du gouvernement fédéral d’établir un cadre de reconnaissance mutuelle et d’allouer des fonds à cet objectif, sont deux pas en avant. Voyons si ces plans deviennent réalité et font une différence sur le terrain pour les Canadiens.

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Lors de la réunion du Conseil de la fédération à Winnipeg cette semaine, des questions telles que l’abordabilité, les soins de santé et les pénuries de main-d’œuvre occuperont probablement le devant de la scène, et c’est compréhensible. Mais la suppression des barrières commerciales internes et l’instauration de la reconnaissance mutuelle doivent également figurer en tête de l’agenda. Alors que la productivité du Canada stagne ou même diminue, l’élimination des obstacles au commerce intérieur n’est plus une question de commodité : elle est essentielle à la prospérité économique. Nous devons aux travailleurs et aux petites entreprises — à nous tous, vraiment — de saisir cette occasion de bâtir un Canada plus fort, plus uni et plus prospère.

Jairo Yunis est économiste pour l’Ouest canadien à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, où Keyli Loeppky est directeur, Affaires interprovinciales.

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