Matthew Lau : Où sont les preuves que le Canada est systématiquement raciste ?

Les hommes blancs gagnent moins que quatre minorités visibles sur 11, et les femmes blanches moins de sept sur 11. Il est difficile d’y voir une discrimination.

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L’idée selon laquelle la discrimination systémique est répandue au Canada guide la politique du gouvernement fédéral. Le mandat du Premier ministre pour 2021 des lettres à ses ministres, il leur a demandé de s’attaquer aux « profondes inégalités et disparités systémiques » dans nos « institutions fondamentales ». Autre gouvernement documentsy compris documents de stratégie, parlent de « racisme et discrimination systémiques » ou de politiques institutionnelles qui exercent un « contrôle discriminatoire » sur les minorités. Si la politique fédérale est établie et l’argent public dépensé selon le postulat selon lequel le Canada est une société systémiquement raciste, il est important de vérifier si ce postulat est vrai.

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Le gouvernement fédéral définit le racisme systémique ou institutionnel comme étant « des modèles de comportement, des politiques ou des pratiques qui font partie des structures sociales ou administratives d’une organisation et qui créent ou perpétuent une position de désavantage relatif pour les personnes racialisées ». Si le racisme systémique était répandu au Canada, nous nous attendrions à ce que les Blancs, dotés d’un pouvoir discriminatoire et d’avantages systémiques, soient systématiquement au sommet de l’échelle économique et sociale, les minorités raciales étant en dessous d’eux. Mais les données ne montrent rien de tel.

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L’année dernière, Statistique Canada a publié données basé sur le Recensement de 2016 montrant les gains hebdomadaires moyens des hommes et des femmes nés au Canada et appartenant à 10 groupes de minorités visibles (Chinois, Coréens, Japonais, Asiatiques du Sud-Est, Philippins, Sud-Asiatiques, Arabes ou Asiatiques occidentaux, Latino-Américains, Noirs ou « Autres »). minorités visibles ») par rapport à leurs homologues blancs. Chez les hommes, quatre des dix groupes minoritaires avaient un salaire hebdomadaire moyen plus haut que la population blanche ; parmi les femmes, sept sur dix l’ont fait. Comment cela peut-il être possible si les institutions canadiennes désavantagent systématiquement les minorités ?

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En moyenne, les hommes et les femmes nés au Canada, chinois, coréens, japonais et sud-asiatiques, gagnaient beaucoup plus que leurs homologues blancs. En moyenne, les hommes noirs gagnaient 21 pour cent de moins que les hommes blancs, et les femmes noires seulement 4 pour cent de moins que les femmes blanches. Les hommes philippins gagnaient 16 pour cent de moins que les hommes blancs, et les femmes philippines 13 pour cent de plus que les femmes blanches.

Ainsi, les données nous indiquent soit que le racisme systémique affecte négativement les hommes philippins mais a d’une manière ou d’une autre l’effet inverse sur les femmes philippines, soit – comme cela semble plus probable – que de nombreux facteurs autres que la race et la discrimination déterminent les résultats économiques. Comme le disait le grand économiste américain Thomas Sowell expliqué dans son livre de 2019, Discrimination and Disparities, il est faux de croire que « différents groupes auraient le même succès en l’absence de traitement biaisé de la part des autres ». Il n’y a tout simplement aucune raison de penser qu’il en sera ainsi.

Ce que nous voyons dans les statistiques sur les revenus, nous le voyons également dans d’autres données. Asiatiques du Sud compte Ils ne représentent que 7,3 pour cent de la population en âge de travailler au Canada, mais représentent 12,4 pour cent des ingénieurs, 12,5 pour cent des médecins et 19,0 pour cent des professionnels en informatique. Les Canadiens d’origine chinoise, coréenne, asiatique occidentale et arabe sont également « surreprésentés » dans ces professions professionnelles. Les Canadiens d’Amérique latine sont surreprésentés parmi les ingénieurs, mais sous-représentés parmi les médecins.

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Comme pour les statistiques sur le revenu, nous pourrions conclure des données sur la représentation dans les professions professionnelles que la société canadienne défavorise systématiquement les Latino-Américains lorsqu’il s’agit de la profession médicale, mais les favorise systématiquement lorsqu’il s’agit d’ingénierie. Soit cela soit, encore une fois, la race et la discrimination expliquent mal les disparités dans les résultats, de nombreux autres facteurs étant également en jeu.

Autre exemple de la fragilité des affirmations selon lesquelles le Canada est systématiquement raciste : dans son « Equity Accountability Report Card » de 2021, le Peel District School Board posé que « notre système éducatif est une structure coloniale qui a été construite pour favoriser la blancheur et les normes blanches eurocentriques. En conséquence, la discrimination systémique crée des résultats inégaux et disparates pour les étudiants en fonction de leur identité.

Mais regardez ensuite les données du rapport : les élèves blancs de sixième année sont moins susceptibles que la moyenne d’être jugés compétents en mathématiques selon des tests standardisés. Comparés à la moyenne de tous les élèves, les élèves blancs sont également moins susceptibles d’accumuler 16 crédits ou plus avant la 10e année ou d’obtenir leur diplôme. Si le système scolaire est conçu pour favoriser la « blancheur », les preuves de ce fait manquent.

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De telles données ne signifient pas qu’il n’y a pas de discrimination ou de racisme dans la société entre les individus. Cela prouve cependant que le Canada n’est pas systématiquement raciste comme le décrit le gouvernement fédéral. Le racisme répandu qui existait avant le milieu du XXe siècle, dans lequel les politiques ou les règles des institutions canadiennes a fait la discrimination systémique à l’égard de diverses minorités n’existe tout simplement plus. La politique et les priorités de dépenses du gouvernement fédéral devraient être modifiées pour refléter ce fait.

Matthew Lau est chercheur principal au Fondation Aristote pour les politiques publiquesqui a publié cette semaine son « Allégations de racisme systémique au Canada : une analyse fondée sur les faits

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