Martin Pelletier : Deux erreurs courantes qui peuvent coûter cher aux investisseurs en ces temps volatils

Être conscient de soi peut aider les investisseurs à prendre des décisions éclairées basées sur les faits, et pas seulement sur leurs propres tendances émotionnelles

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Les marchés ont connu un début difficile cette année et, sans surprise, nous voyons des investisseurs présenter certains des défauts de comportement classiques qui peuvent conduire à de grosses erreurs dans les portefeuilles.

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Bien que nous ne puissions pas changer la trajectoire du marché, la conscience de soi peut aider les investisseurs à prendre des décisions éclairées basées sur les faits, et pas seulement sur leurs propres tendances émotionnelles.

Pour vous aider à démarrer, nous discuterons de deux des erreurs les plus courantes que commettent les investisseurs dans ce type d’environnement. Nous espérons que les parcourir vous incitera à penser différemment et à éviter les pièges dans lesquels trop d’investisseurs tombent.

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Ancrer au mauvais endroit peut faire couler des navires

J’ai lu un article cette semaine qui explorait comment Shopify, l’un des plus grands gagnants de la pandémie, avait chuté de près de 75 % par rapport à ses sommets, abandonnant toute sa surperformance par rapport au S&P 500 depuis janvier 2020.

La chute de Shopify n’est pas un secret, mais se concentrer sur la vente donne l’impression que le stock pourrait maintenant être un sacré achat. Maintenant, au lieu de cela, que se passerait-il si vous ne pouviez pas voir le graphique boursier et que je vous disais que les actions avaient performé aussi bien que le S&P500 au cours de cette période. Cela changerait-il votre opinion sur l’opportunité d’acheter ou de vendre ?

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Ceci est un exemple de biais d’ancrage, où votre analyse dépend de votre point de départ, ou ancre.

Un autre bon exemple est l’énergie. Il ne manque pas d’experts recommandant aux investisseurs de vendre leurs actions pétrolières simplement parce qu’elles ont doublé au cours des 12 derniers mois, un cas d’ancrage sélectif des manuels. Mais que se passe-t-il lorsque vous reculez cette ancre de quelques années ? Au cours des cinq dernières années, l’indice plafonné de l’énergie n’a augmenté que de 21 % et bien en deçà des prix du pétrole WTI, qui ont augmenté de 106 %. En utilisant ce cadre de référence, on pourrait conclure que les actions pétrolières sont toujours sous-évaluées, ce que les résultats des entreprises semblent confirmer.

Prenez Cenovus (CVE), par exemple. Cette semaine, il a annoncé que sa rentabilité avait été multipliée par sept, qu’il triplait son dividende, supprimait ses couvertures et prévoyait de nouveaux remboursements de dette et des rachats d’actions grâce à l’énorme quantité de flux de trésorerie disponibles générés par les prix du pétrole.

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L’économie n’est pas la bourse

Une autre idée fausse courante dont sont victimes les investisseurs est de penser que le marché boursier est le reflet direct de l’économie.

Malgré les chiffres décevants du PIB américain jeudi, qui sont sortis d’un niveau de référence élevé par rapport au trimestre précédent et contiennent un certain nombre d’impacts ponctuels, nous pensons que l’économie américaine est l’une des rares à pouvoir résister à la tempête inflationniste et à la hausse des taux d’intérêt. Il a un taux de chômage record de 3,6%, 11,3 millions d’offres d’emploi représentant un taux de 7% et de fortes dépenses de consommation qui ont même augmenté de 0,7% pendant la vague Omicron.

Cela dit, le Total Return SPX connaît son pire démarrage en 34 ans. La mauvaise performance est due à la forte concentration de l’indice sur les actions de croissance à longue durée qui sont très sensibles aux taux d’intérêt. Par exemple, avant la liquidation de cette année, Les recherches de Goldman Sachs a montré que Microsoft, Google, Apple, Nvidia et Tesla représentaient plus d’un tiers du rendement du S&P 500 en 2021. Fait intéressant, pour renforcer mon propos, ces actions se sont redressées sur l’impression décevante du PIB de jeudi dans l’espoir que cela causera la Fed ralentir le rythme des hausses de taux.

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Ici, au Canada, nous avons une vision opposée de l’économie, qui dépend trop de ménages endettés qui ont fait tapis sur la spéculation immobilière, l’un des principaux moteurs de notre croissance. Et ils semblent tout sauf ignorer les avertissements de la Banque du Canada selon lesquels des taux plus élevés sont à venir. Selon Mieux vivre, Les Canadiens ont contracté une dette HELOC de 2 milliards de dollars en seulement 28 jours en février, la plus grande folie depuis 2012, et doivent maintenant 1,4% de plus en dette HELOC qu’il y a un an. Les soldes n’ont pas été aussi élevés depuis décembre 2020.

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Bien que notre économie semble plus fragile, cela ne se traduit pas nécessairement par le S&P TSX, qui a une pondération de 32 % pour les services financiers, 13 % pour l’énergie, 12 % pour les industries et 11,5 % pour les matériaux. Selon JP Morgan Asset Management, ce sont les secteurs les plus corrélés aux rendements des bons du Trésor américain à 10 ans, ce qui signifie qu’ils sont ceux à détenir lorsque les taux d’intérêt augmentent et que l’inflation est forte.

Dans une certaine perspective, le S&P/TSX était en fait en hausse de 3,8 % à la fin du premier trimestre, avant de renoncer à ces gains. Avec une baisse de 1 % cette année, il est encore bien meilleur que le S&P 500 (en baisse de près de 12 %), le Nasdaq (en baisse de près de 19 %) et l’indice MSCI EAEO (en baisse de 12,5 %). Pour l’avenir, nous pensons qu’il y a encore de la place pour que cette surperformance se creuse.

En conclusion, la vigilance aux dangers de l’ancrage et la compréhension des interactions fondamentales entre économies et marchés boursiers permettront à tout investisseur d’éviter les grands pièges qui guettent les marchés actuels.

Martin Pelletier, CFA, est gestionnaire de portefeuille principal chez Wellington-Altus Private Counsel Inc, opérant sous le nom de TriVest Wealth Counsel, une clientèle privée et une société d’investissement institutionnelle spécialisée dans les portefeuilles discrétionnaires à gestion des risques, l’audit/la surveillance des investissements et l’impôt avancé, la succession et la richesse Planification.

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