Livres audio, traductions et autres lettres à l’éditeur

Pour l’éditeur:

En tant qu’auditeur dévoué de livres audio de fiction littéraire, je suis tellement déçu que vos critiques de livres audio continuent de porter sur des titres de non-fiction. Y a-t-il une raison à cela? Si vous avez eu une chronique de fiction que j’ai ratée, je m’en excuse, mais ce serait une rareté. Les critiques de livres audio les plus récentes (13 mars) sont plus non romanesques.

Un grand interprète peut donner vie à un grand livre plus magnifiquement que la lecture sur la page. À savoir : écouter Juliet Stevenson lire « Middlemarch » est l’un des sommets esthétiques de ma vie. Les superbes audios récents de nouveaux romans incluent « The Lincoln Highway » et « Cloud Cuckoo Land ».

Je suis toujours à la recherche de bons audios de fiction et j’apprécierais vos suggestions.

Anna Belle Kaufman
Sébastopol, Californie.

Pour l’éditeur:

Concernant l’interview By the Book de Pankaj Mishra (6 mars) : À l’exception du commentaire de Mishra selon lequel pratiquement aucun lecteur d’anglais ne connaît le roman de Mercè Rodoreda « In Diamond Square », j’ai préparé mon premier voyage à Barcelone en 2019 en cherchant un livre traduit du catalan, et est tombé sur son livre « Le temps des colombes », dans lequel le protagoniste est appelé « petite colombe ». Trouvant sur l’étagère de la bibliothèque un autre volume de Rodoreda intitulé « In Diamond Square », j’ai également commencé ce roman, et j’ai été surpris de découvrir que c’était la même histoire dans une autre traduction, avec le nom des oiseaux qu’elle cherche à élever donné comme  » pigeon », et le surnom de la femme a été changé en « Pidgey ». Ayant vécu autrefois dans un quartier grouillant de pigeons, cela a évoqué une image très différente, moins belle, dans mon esprit. Quelle différence un traducteur peut faire ! Mais dans les deux cas, c’est un roman merveilleux, particulièrement pertinent dans le contexte international d’aujourd’hui. La place du Diamant à Barcelone abrite une statue grandeur nature de la protagoniste et de ses oiseaux, ainsi qu’une plaque murale en l’honneur de l’auteur. Le livre et le site urbain méritent une visite.

Marilyn J. Boxer
Kensington, Californie.

Pour l’éditeur:

Dans son interview By the Book (13 mars), Karen Joy Fowler approuve une stratégie consistant à inviter à dîner « des auteurs qui n’ont pas été reconnus de leur vivant », afin de remonter le moral en leur faisant savoir « à quel point ils sont bien considérés maintenant ». ” L’un des écrivains qu’elle rêve d’inclure est Franz Kafka. Mais Kafka a demandé que tout son travail soit brûlé ; la diffusion et la célébration généralisées des écrits de Kafka sont le résultat du fait que son ami a expressément ignoré ses souhaits. Il semble un peu cruel de ressusciter Kafka pour lui faire savoir que son cauchemar est devenu réalité. Je dis laissez-le dormir.

Sarah Aintelope
Irvine, Californie.

Pour l’éditeur:

Je suis ravi de voir que Fowler lit « Les loups de Willoughby Chase » à son petit-fils. Je l’exhorte à continuer sur « Black Hearts in Battersea », car elle n’a pas encore rencontré le redoutable Dido Twite.

Marie Harriman
Milwaukee

Pour l’éditeur:

Walter Kirn, auteur de « Blood Will Out », a certainement semblé assoiffé de sang dans sa critique de « Foreverland » de Heather Havrilesky (6 mars). Le ton chauvin qu’il prend pour le mari de l’auteur est d’emblée rebutant (« un mariage entre un perfectionniste névrosé et un homme d’une patience redoutable »). Kirn admet: « Je ne connais que mon propre mariage », mais il préfère le garder « secret ». (C’est intéressant, car ses mémoires parlent d’un mariage raté et d’être amis avec un meurtrier sociopathe.) Je dis que Havrilesky est courageux pour partager des luttes qui reflètent de nombreux mariages mais que la plupart d’entre nous ont peur d’exposer parce que nous voulons que le monde voie nos relations comme heureuses. Si un critique veut discuter de l’écriture, très bien, mais ne poignardez pas l’auteur juste pour la regarder joyeusement saigner.

Donna Marie Merritt
Watertown, Conn.

Une critique du 10 mai 2020 sur le roman de Cho Nam-Joo « Kim Jiyoung, né en 1982 » faisait référence à tort au protagoniste du livre, Jiyoung. Elle a une fille, pas un fils. Cette correction a été retardée car l’erreur n’a été portée à l’attention des éditeurs que récemment.

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