Les prisons dans lesquelles nous choisissons de vivre


Prisons We Choose to Live Inside, de Doris Lessing, est basé sur une série de cinq conférences données en 1985 par la célèbre romancière et écrivaine de non-fiction à la demande de la Société Radio-Canada. Lessing, citoyenne anglaise née en Perse (aujourd’hui l’Iran) et élevée en Rhodésie du Sud (aujourd’hui le Zimbabwe), a remporté le prix Nobel de littérature en 2007, est l’auteur de nombreux livres et a souvent été acclamée comme l’un des grands écrivains de son temps. . Le titre de ses conférences et du livre qui a suivi, Prisons We Choose to Live Inside, fait référence à la domination des êtres humains par la sauvagerie de leur passé, et à la façon dont ils disposent des outils pour échapper à cette domination sous la forme de nouvelles informations comportementales, mais n’avoir pas assimilé ou appliqué ces informations pour apporter les modifications nécessaires. Elle veut dire que la folie de la guerre, la destruction de l’environnement, les préjugés et bien d’autres formes de dégradation et de barbarie peuvent être anticipés et freinés si les gens comprenaient et utilisaient correctement les outils relativement nouveaux des sciences sociales ou comportementales qui sont à l’heure actuelle. leur commandement. Ces disciplines, dont la psychologie, la sociologie, la psychologie sociale et l’anthropologie sociale, innovent en nous aidant à comprendre pourquoi les individus et les groupes agissent comme ils le font, mais Lessing dénonce la tendance à la mode à rejeter des domaines d’étude tels que ce qu’on appelle sciences « douces », parce que leurs résultats ne peuvent soi-disant pas être mesurés aussi facilement et rigoureusement que ceux des branches scientifiques plus traditionnelles.

Lessing affirme que les générations futures seront étonnées de la quantité d’informations que les gens de notre époque ont rassemblées sur eux-mêmes, sans pour autant les utiliser pour améliorer leur vie. Son premier chapitre expose le problème et souligne le besoin urgent de mettre l’information en pratique. Le deuxième chapitre étudie la tendance des gens non seulement à s’attacher à des croyances de toutes sortes, mais aussi à rejeter la raison au profit d’une foi aveugle et à vilipender tous ceux qui ne partagent pas la même croyance. Son troisième chapitre traite des nombreuses formes de lavage de cerveau, comme forme de torture en temps de guerre, dans les pratiques religieuses et dans les efforts gouvernementaux ou privés visant à diriger et contrôler les préférences et les activités de groupes. Le quatrième chapitre porte sur les difficultés de penser par soi-même lorsqu’on est entouré d’autres personnes ayant des opinions ou des croyances opposées, autrement connu sous le nom de phénomène de l’esprit de groupe. Le cinquième chapitre explore les moyens d’utiliser les données compilées par les sciences sociales pour susciter des changements significatifs dans la façon dont les gens pensent et se comportent, du niveau de l’individu à celui de la nation. En combinant les observations et les informations contenues dans ces chapitres, l’intention de Lessing est d’exposer la pensée non rationnelle et de montrer comment les connaissances acquises grâce aux études en sciences sociales pourraient être appliquées pour élever l’humanité de ses comportements primitifs et motivés par l’ignorance vers un nouveau niveau de vie civilisée.



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