Les niveaux élevés de dépenses fédérales nuisent à la lutte du Canada contre l’inflation, selon la Banque Scotia

« Des niveaux élevés de dépenses budgétaires nécessiteront une éviction inutilement importante des dépenses privées »

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L’une des plus grandes banques commerciales du Canada a tiré une bordée sur le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau, avertissant que les niveaux élevés de dépenses fédérales nuisent à la lutte contre l’inflation.

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Les économistes de la Banque de Nouvelle-Écosse, dans un rapport aux investisseurs publié dimanche soir, ont déclaré que les hausses agressives des taux d’intérêt lancées par le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, puniraient indûment les entreprises, compte tenu des niveaux de relance budgétaire toujours élevés.

« Les pertes de production que la Banque du Canada doit orchestrer pour contenir l’inflation pèsent de manière disproportionnée sur le secteur privé », indiquent le rapport de l’économiste en chef Jean-François Perrault et de René Lalonde, directeur des prévisions de la Banque Scotia.

« En effet, des niveaux élevés de dépenses budgétaires nécessiteront une éviction inutilement importante des dépenses privées », ont-ils déclaré. « Une consommation publique moindre conduirait à une trajectoire plus basse pour le taux directeur et soulagerait une partie du fardeau de l’ajustement du secteur privé. »

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Comme d’autres gouvernements dans le monde, l’administration Trudeau a dépensé beaucoup d’argent lorsque la COVID-19 a paralysé une grande partie de l’économie : les dépenses de programmes ont brièvement augmenté pour atteindre près de 30 % du produit intérieur brut. Dans le budget d’avril, le département de Freeland prévoyait des dépenses qui resteraient élevées à près de 16 % du PIB au cours de l’année prochaine, ce qui est supérieur à la moyenne historique avant la pandémie.

Perrault et Lalonde soutiennent que si le gouvernement devait réduire ses dépenses, cela permettrait à la Banque du Canada « de mettre fin à son cycle de resserrement avec un taux directeur de 2,25 % ».

Alors que l’inflation continue de grimper, Macklem et ses responsables devraient suivre la Réserve fédérale et procéder à une hausse de 75 points de base des coûts d’emprunt le 13 juillet. Cela porterait le taux directeur au jour le jour à 2,25 %, en hausse par rapport au creux d’urgence de 0,25 pour cent, il se tenait jusqu’en mars.

L’action sur le marché des swaps au jour le jour suggère aux traders de voir le taux de la banque centrale du Canada à 3,75% à cette époque l’année prochaine.

Bloomberg.com

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