Les gagnants et les perdants alors que le huard continue de voler vers le sud

Recherche Rosenberg : Un huard faible n’est pas automatiquement une chose à craindre

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Le dollar canadien semble prêt à plonger cet été, ou du moins à rester faible pendant un certain temps encore.

Des facteurs cycliques et structurels suggèrent que les taux canadiens chuteront plus tôt et plus rapidement qu’aux États-Unis, ce qui signifie que le moment est venu de réduire l’exposition au huard (même si les obligations du gouvernement du Canada semblent attrayantes pour les investisseurs nationaux). Cela présente un risque pour l’inflation, et les consommateurs le ressentiraient dans le prix des produits importés – le rythme des réductions de la Banque du Canada pourrait dépendre du degré de répercussion du taux de change sur les consommateurs.

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Mais les mouvements de taux génèrent toujours des gagnants et des perdants, et un dollar canadien faible soutiendrait les exportateurs, pourrait améliorer la compétitivité et contribuer à inverser la tendance à la baisse des investissements nets.

Tant sur le front de l’activité que sur celui de l’inflation, les arguments en faveur d’une réduction des taux sont devenus beaucoup plus solides au Canada qu’aux États-Unis. Les revenus réels diminuent au Canada, la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel est de 1 pour cent (contre plus de 2,5 pour cent aux États-Unis) et les taux d’intérêt élevés pèsent sur l’investissement et la productivité.

Pendant ce temps, l’inflation globale se situe dans la fourchette cible et les indicateurs de base chutent rapidement – ​​ce qui contraste fortement avec le « blocage » de la désinflation qui inquiète tant les investisseurs américains. De plus, les mesures élevées de l’inflation du logement, que le gouverneur Tiff Macklem aime souligner comme motif de prudence, diminueront dès que la Banque du Canada abaissera ses taux.

Tout cela indique un élargissement de l’écart négatif entre les taux américains et canadiens. Actuellement, le rendement des obligations du gouvernement du Canada à deux ans s’élève à 4,22 pour cent, soit 47 points de base inférieur à celui des obligations américaines de 4,69 pour cent. Dans le scénario (extrêmement plausible) selon lequel les marchés intègrent 50 points de base supplémentaires d’écarts (l’équivalent de deux réductions supplémentaires au Canada à court terme), le huard chuterait d’environ 10 pour cent à 1,50 $ par rapport au billet vert par rapport au cours actuel. niveau autour de 1,35 $. Il s’agirait du niveau le plus faible depuis 2003.

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Bien que ce ne soit clairement pas une bonne chose pour quiconque détient une position longue sur le huard (le moment est peut-être venu de réduire son exposition) et que cela constitue un risque à la hausse pour les chiffres de l’inflation globale (ce qui nuira aux industries tributaires des importations telles que les détaillants), un Canada plus faible Le dollar n’est pas que de mauvaises nouvelles.

Un huard moins cher améliorerait la compétitivité du Canada et pourrait aider le Canada à sortir de la crise actuelle de croissance de la productivité et d’investissement. Des progrès en matière de compétitivité sont désespérément nécessaires. Le Canada est tombé à la 15e place en 2023, contre la 8e place en 2020, dans le classement de compétitivité mondiale de l’Institut international de développement de la gestion, qui repose sur un ensemble complet de plus de 300 indicateurs d’efficacité couvrant l’économie, le commerce, le gouvernement et les infrastructures.

Le graphique le plus révélateur de la compétitivité canadienne à l’heure actuelle est probablement l’indice des coûts unitaires de main-d’œuvre canadienne en dollars américains (c’est-à-dire ce qu’une unité de production coûte à un investisseur qui mesure les rendements en dollars américains). Cet indice a atteint un niveau record en 2023 (ou a du moins égalé son sommet de 2012) et est actuellement 34 pour cent plus élevé qu’il ne l’était en 2016. En d’autres termes, la construction d’installations de production au Canada ou l’inclusion du pays dans des chaînes d’approvisionnement régionales ou mondiales ont devenir beaucoup moins attractifs pour les entreprises et les investisseurs mondiaux (et particulièrement américains).

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La hausse du prix en dollars des coûts unitaires de main-d’œuvre au Canada est principalement due à une forte baisse de la productivité, en particulier dans le secteur de la production de biens. Ce type de détérioration structurelle exige une compensation sous la forme d’une monnaie plus faible pour compenser la baisse de la production des travailleurs canadiens. C’est pourquoi, à court et moyen terme, une baisse du huard pourrait aider l’industrie canadienne. Les exportations en bénéficieront également, donnant un coup de pouce direct aux revenus canadiens.

Un dollar canadien plus faible constitue également un point d’entrée moins cher pour les investissements étrangers (et décourage les sorties de capitaux canadiens), tout en rendant la main-d’œuvre canadienne plus abordable en termes de dollars américains.

La seule façon de remédier à une baisse de productivité consiste à investir en capital, ce qui fait cruellement défaut au Canada. L’investissement direct net (le flux entrant d’investissement direct au Canada moins le flux sortant de dollars d’investissement canadiens) est devenu de plus en plus négatif au fil du temps ; avant la grande crise financière, le bilan était positif. Cette tendance doit être inversée des deux côtés, et le point de départ est le regain de compétitivité que pourrait apporter un dollar canadien plus faible.

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En résumé : nous avons défendu vigoureusement que la Banque du Canada prenne l’exemple des principales banques centrales en matière d’assouplissement de leur politique monétaire restrictive. L’effet que cela aura sur le huard constitue un canal de transmission important vers l’économie réelle.

Une monnaie plus faible se fera au prix d’une certaine pression à la hausse sur les prix à la consommation (espérons-le compensée par la baisse des coûts du logement) et réduira les marges des détaillants. Mais compte tenu de l’ampleur du défi structurel auquel est confrontée l’industrie canadienne de la production de biens, la faiblesse du dollar n’est pas automatiquement une chose à craindre.

Dylan Smith est économiste principal au sein du cabinet de recherche indépendant Rosenberg Research & Associates Inc., fondé par David Rosenberg. Pour recevoir davantage d’informations et d’analyses de David Rosenberg, vous pouvez vous inscrire pour un essai gratuit d’un mois sur le Recherche Rosenbergsite web.

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