L’aspect essentiel des bandes dessinées que X-Men ’97 devait réussir [Exclusive]

L'aspect essentiel des bandes dessinées que X-Men '97 devait réussir [Exclusive]

Les X-Men ont été créés par Stan Lee et Jack Kirby en 1963, un an avant que le Civil Rights Act ne soit promulgué et qu’un coup durable ne soit porté au racisme implanté en Amérique. Alors que de plus en plus de voix se font entendre dans notre société, l’allégorie mutante des X-Men s’est largement déplacée vers celle de l’homosexualité (aidé par les fans queer qui lisent de tels thèmes dans les bandes dessinées).

Le roman graphique de 1982 « X-Men : God Loves, Man Kills » (de Chris Claremont et Brent Eric Anderson) était une critique du télévangélisme de l’ère Reagan à tel point que les films « X-Men » ont dû l’atténuer. Castorena a poursuivi :

« [The O.G. show] il s’est inspiré des livres et de ces histoires, et il n’a pas hésité à s’intéresser à ces histoires. Cela ne les a pas non plus abrutissants pour un public plus jeune. Cela racontait des histoires. Dans la poche du samedi matin, c’est vrai, mais ça racontait des histoires. Cela reste fidèle à des thèmes pertinents : les préjugés, la famille retrouvée, qui est ma tribu, l’acceptation de soi. Beaucoup de ces thèmes sont des principes fondamentaux des X-Men. »

En effet, même les premiers titres de la série originale ne cachent pas ces idées ; Jubilee est poursuivie par une foule en colère mais se retrouve coincée derrière une clôture à mailles losangées. C’est pourquoi les réactionnaires d’Internet fustigeant « X-Men ’97 » en le qualifiant de « réveillé » sont si ridicules ; les thèmes progressistes étaient toujours là. Il n’est bien sûr pas impossible d’aimer une œuvre d’art et d’être en désaccord avec sa politique, mais nier que de tels thèmes existent alors qu’ils sont aussi flagrants que dans « X-Men » est absurde.

Alors, « X-Men ’97 » est-il à la hauteur des promesses de Castorena ?

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