La rivière de la conscience


La version suivante du livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Sacks, Oliver. La rivière de la conscience. Knopf, 2017. Première édition reliée.

The River of Consciousness, un recueil d’essais scientifiques d’Oliver Sacks, s’ouvre sur un court avant-propos rédigé par les trois personnes chargées par l’auteur de superviser sa publication. Ils expliquent comment Sacks en est venu à en décrire le contenu avant sa mort, ainsi que la nature globale de sa vie professionnelle et de son travail.

Le premier essai se concentre sur Charles Darwin et son travail de botaniste moins connu. Pour Darwin, « l’étude des plantes a toujours été imprégnée […] avec un but théorique, et le but théorique a à voir avec l’évolution et la sélection naturelle » (7). Après avoir publié son célèbre De l’origine des espèces, Darwin s’est concentré sur l’observation et l’expérimentation sur les plantes, rejetant finalement la notion contemporaine d’auto- fécondation et mettant en évidence « la co-évolution des plantes et des insectes » (13). Sacks souligne que les travaux de Darwin en botanique devaient « ouvrir la voie à toutes les autres sciences de l’évolution » (23).

Le deuxième essai se concentre sur la vitesse, un sujet qui fascinait Sacks lorsqu’il était enfant. Il explore la manière dont le passage du temps est perçu, à la fois à mesure que l’on vieillit et dans des cas uniques tels que les expériences de mort imminente, les sports de haut niveau et l’influence de drogues. La majorité de l’essai se concentre sur la façon dont des troubles médicaux particuliers, tels que la maladie de Parkinson, peuvent affecter la perception de la vitesse, du mouvement et du temps.

L’essai suivant s’interroge sur la nature de la conscience et du fonctionnement du « cerveau » chez les plantes et les vers, en faisant à nouveau référence aux travaux de Charles Darwin. Sacks étend les travaux de Darwin sur les vers pour explorer les fonctions et systèmes neurologiques d’autres animaux comme les méduses. Sacks met l’accent sur la présence de réponses adaptatives chez les créatures, y compris les organismes unicellulaires comme les protozoaires, pour examiner la nature cellulaire du comportement et remettre en question la nature de ce qui constitue un esprit conscient.

Dans le quatrième essai, Sacks évoque le travail d’une autre grande figure scientifique : Sigmund Freud. Dans ce cas, il se concentre sur les premiers travaux de Freud en tant que neurologue et sur la manière dont ils ont influencé sa carrière ultérieure en tant que père de la psychanalyse. Sacks discute également du travail de Freud par rapport à ses contemporains, éclairant ainsi une partie du développement historique de la neurologie et des neurosciences, ainsi que la façon dont notre compréhension du cerveau humain a changé au fil du temps.

L’essai suivant, « La faillibilité de la mémoire », partage des histoires de l’enfance et de la vie personnelle de Sacks pour illustrer comment les souvenirs sont souvent appropriés, biaisés, récupérés, inventés ou construits d’une autre manière. Cela débouche ensuite sur une discussion sur la nature du plagiat et sur la manière dont les idées sont inconsciemment transférées d’une personne à une autre et sont souvent revendiquées à tort comme les siennes. Sacks attribue cette absorption et réutilisation inconsciente d’une autre œuvre comme un effet secondaire naturel de la faillibilité de la mémoire et de la nature subjective du fonctionnement cérébral.

Le sixième essai est bref et contient des exemples humoristiques dans la vie de Sacks dans lesquels il a mal entendu des informations et a remplacé dans son esprit des mots ou des phrases qui sont différents de ce qui avait été dit. Cela amène l’auteur à réfléchir sur « le pouvoir des mécanismes neuronaux, combiné à la nature ouverte et imprévisible du langage, de saboter le sens » (127).

L’article suivant, « The Creative Self », porte sur la nature et le développement de la créativité et des activités créatives. Sacks écrit sur l’influence du mimétisme et de l’imitation au début de la carrière d’une personne créative, ainsi que sur sa différence avec la véritable créativité. Il discute également de ce qu’il considère comme les différences entre la créativité « mineure » et « majeure » (138). La nature de la mémoire et l’absorption des œuvres d’autrui reviennent dans cet essai alors que Sacks explique comment les écrivains et les artistes sont influencés les uns par les autres ainsi que la différence entre s’inspirer de quelqu’un d’autre et produire une œuvre qui n’est que dérivée.

L’essai « Un sentiment général de désordre » traite de l’importance de l’homéostasie pour se sentir bien plutôt que malade. Sacks discute en détail des migraines comme exemples de ses réflexions sur la maladie et le rétablissement. Il partage également l’histoire personnelle de son propre traitement contre le cancer quelques mois avant son décès éventuel afin d’illustrer la nature de la maladie et du rétablissement.

L’avant-dernier essai, dont le livre tire son titre, explore la manière dont le cerveau humain perçoit les moments et le temps tout en reliant ces idées à des réflexions sur la nature de la perception et de la conscience. Une fois de plus, Sacks écrit sur ses anciens patients qui, en raison de problèmes médicaux, percevaient différemment le temps, le mouvement et les moments, suggérant ainsi des interprétations alternatives de ces idées.

Dans le dernier article, Sacks explique comment les idées et les découvertes scientifiques ont souvent été oubliées, négligées ou carrément rejetées avant de gagner la place qui leur revient dans le canon intellectuel. Il en donne plusieurs exemples à travers l’histoire, afin de réfléchir à la question : « Qu’est-ce qui rend une observation ou une nouvelle idée acceptable, discutable, mémorable ? (205). Sacks conclut que les idées sont « comme des créatures vivantes, [and] peuvent surgir et prospérer, allant dans toutes les directions, ou avorter et disparaître, de manière complètement imprévisible » (216).



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