La NASA pourrait modifier Artemis III pour que Starship et Orion soient amarrés en orbite terrestre basse

Agrandir / Cette image prise par le vaisseau spatial Orion de la NASA montre sa vue juste avant que le véhicule ne vole derrière la Lune en 2022.

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Bien qu’il soit peu probable que la NASA en parle publiquement dans un avenir proche, l’agence spatiale envisage en privé de modifier son projet Artemis visant à faire atterrir des astronautes sur la surface de la Lune plus tard cette décennie.

Plusieurs sources ont confirmé que la NASA étudiait des alternatives à l’atterrissage prévu d’Artemis III de deux astronautes sur la Lune, théoriquement prévu pour septembre 2026, en raison de préoccupations concernant l’état de préparation du matériel et la complexité de la mission.

Selon l’une des options, les astronautes se lanceraient en orbite terrestre basse à l’intérieur d’un vaisseau spatial Orion et y rencontreraient un véhicule Starship, lancé séparément par SpaceX. Au cours de cette mission, similaire à Apollo 9, précurseur de l’alunissage d’Apollo 11, l’équipage validerait la capacité d’Orion et du Starship à s’amarrer et testerait l’habitabilité à l’intérieur du Starship. L’équipage reviendrait ensuite sur Terre. Dans une autre option envisagée par la NASA, un équipage se lancerait à Orion et volerait vers une petite station spatiale près de la Lune, la Lunar Gateway, puis reviendrait sur Terre.

Pour discuter de ces options, Ars a demandé un entretien avec Catherine Koerner, administratrice associée adjointe qui supervise le développement des systèmes d’exploration pour la NASA. Au lieu de cela, l’agence spatiale a fait une déclaration sans engagement.

« La NASA continue de travailler sur le vol d’essai en équipage Artemis II en septembre 2025 et le vol d’essai Artemis III pour faire atterrir des astronautes près du pôle Sud lunaire en septembre 2026 », indique le communiqué. « L’agence évalue quotidiennement la progression et l’état des éléments et utilise ces données pour prendre des décisions au bon moment pour chaque mission dans le cadre d’une gestion prudente des programmes et des missions. Si un élément matériel particulier n’est pas disponible pour prendre en charge une mission comme prévu ou prévu, la NASA évaluera l’état de préparation du matériel disponible pour les options permettant de prendre ces décisions avec la sécurité de l’équipage comme priorité numéro un.

Un calendrier irréaliste

La date fixée par l’agence spatiale pour Artemis II est optimiste mais potentiellement réalisable si la NASA parvient à résoudre les problèmes de bouclier thermique du vaisseau spatial Orion. Un alunissage en septembre 2026 semble cependant totalement irréaliste. Les plus grandes pierres d’achoppement pour Artemis III sont l’absence d’atterrisseur, que SpaceX développe dans le cadre de son programme Starship, et de combinaisons spatiales pour les incursions sur la surface lunaire d’Axiom Space. On ne sait pas encore quand l’atterrisseur ou les combinaisons, que la NASA a commencé à financer seulement au cours des deux ou trois dernières années, seront prêts.

La complexité d’Artemis III suscite également des inquiétudes. Cela nécessitera un certain nombre d’étapes non testées auparavant, notamment un rendez-vous Orion-Starship et un amarrage en orbite lunaire ; des humains volant à l’intérieur du Starship dans l’espace ; Vaisseau descendant à la surface et remontant pour accoster avec Orion ; et plus. Les planificateurs de mission seraient plus à l’aise s’ils pouvaient, dans le langage de la NASA, « réduire le risque » d’Artemis III en validant certaines de ces manœuvres délicates avant la mission d’alunissage.

C’est pourquoi la NASA a demandé à SpaceX d’envisager une mission où Orion rencontrerait le véhicule Starship en orbite autour de la Terre. Une telle mission, qu’elle s’appelle Artemis IIS ou Artemis III, résoudrait de nombreux problèmes pour l’agence spatiale et semble être l’option privilégiée à l’heure actuelle. Il s’agirait essentiellement de vérifier la capacité des deux engins spatiaux à s’amarrer dans un environnement où, en cas de problème, il serait beaucoup plus facile pour l’équipage de rentrer chez lui en toute sécurité. Cela validerait également la capacité des astronautes à vivre à l’intérieur du Starship et à effectuer certaines manœuvres de montée et de descente.

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