KINSELLA : Les libertés encore une fois attaquées par les libéraux fédéraux

Et le premier ministre Justin Trudeau espère que nous ne le remarquerons pas

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C’est baaaack.

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C-10, comme un Jack Nicholson balançant à la hache dans le classique d’horreur The Shining, est de retour. Et la tentative du libéral de Trudeau d’étrangler l’expression légitime en ligne – tout en portant un nom différent et en prenant une forme différente – est sans doute bien pire qu’avant.

Vous vous souvenez de C-10, n’est-ce pas ? Avant qu’il ne connaisse une fin méritée lorsque Justin Trudeau a déclenché des élections inutiles et non désirées, C-10 a été la plus grande attaque contre la liberté d’expression et les médias libres que ce pays ait jamais connue.

Le projet de loi C-10 aurait été conçu pour mettre à jour la Loi sur la radiodiffusion. Et il ne visait pas à éradiquer les choses dont nous pouvons tous convenir qu’elles sont nuisibles, comme la pornographie juvénile ou la propagande haineuse violente. C-10 consistait en fait à vous censurer, et ce que vous dites en ligne – dans un tweet, un post Facebook, sur un blog. Il s’agissait de limiter votre capacité à vous exprimer dans une démocratie.

Mais une explosion d’opposition – plus l’élection indésirable susmentionnée – a empêché C-10 de se produire.

Maintenant, les apparatchiks de Trudeau essaient à nouveau – et ils espèrent que vous ne le remarquerez pas.

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Voici les principaux faits :

– Le projet de loi C-11 n’est qu’une refonte astucieuse du projet de loi C-10, et il étend la portée de la Loi sur la radiodiffusion aux médias numériques. Le projet de loi C-18, quant à lui, est un projet de loi connexe qui met en œuvre la «Loi sur les nouvelles en ligne», qui tente d’exercer un contrôle accru sur les sources et les entreprises de nouvelles en ligne. Et comprenez ceci : le gouvernement Trudeau a également fait allusion à un projet de loi connexe en préparation, avec le même objectif : le contrôle de l’expression.

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– Le projet de loi C-11 est passé en deuxième lecture il y a quelques jours — et a maintenant été renvoyé au Comité permanent du patrimoine canadien. Le projet de loi C-18, son jumeau bâtard, est également en deuxième lecture et a déjà été débattu.

– Le projet de loi C-11 tente de traiter les mêmes problèmes que le projet de loi C-10 — mais supprime en fait certaines de ses maigres protections sur la réglementation du contenu généré par les utilisateurs. La section 4, en particulier, devrait être une grande préoccupation pour toute personne ayant un suivi substantiel sur les réseaux sociaux – vos mots et vos images seront réglementés par cette nouvelle loi. Arrêt complet.

– Comment? Eh bien, les bureaucrates anonymes non élus et non responsables du CRTC peuvent déterminer, sans aucun contrôle, quel contenu généré par l’utilisateur est protégé et lequel ne l’est pas. C’est beaucoup de puissance. Et toute personne ayant des liens, disons, vers YouTube ou d’autres services générateurs de revenus serait à la merci de la prise de décision à huis clos du CRTC.

– Ce n’est pas tout. Le ministre à la voix douce qui supervise tout cela, le ministre du Patrimoine canadien Pablo Rodriguez, affirme que son gouvernement cible des choses comme la musique sur YouTube – mais certaines parties du projet de loi vont bien au-delà, aux podcasts, à la musique sur les plateformes et même aux vidéos TikTok.

– Ce projet de loi donnerait même au CRTC le pouvoir d’exiger des plateformes qu’elles « priorisent » certains contenus par rapport à d’autres – sous peine de lourdes sanctions financières. Ils n’auront aucun algorithme ou code pour le faire – le CRTC le fera simplement, en fonction de ses préjugés personnels et de ses caprices.

– La partie la plus notable du projet de loi C-18, quant à elle, est l’article 2. Cet article applique la poigne de fer de la loi chaque fois que le contenu des nouvelles est lié, référencé ou «facilité par quelque moyen que ce soit» dans une source médiatique. C’est beaucoup de contenu, les gens.

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– Le professeur Michael Geist de l’Université d’Ottawa pointe vers une publication Facebook rédigée par Rodriguez, qui comprend un lien vers un article de La Presse. Cette législation aurait pour effet d’obliger Facebook à payer La Presse pour le lien qu’il a publié – mais, de manière inquiétante, créerait un « système d’arbitrage obligatoire supervisé par le CRTC pour s’assurer qu’ils le font ». Cela aura pour effet évident de décourager les plateformes de médias sociaux de permettre aux utilisateurs de créer des liens vers des sources originales. Ce qui, à son tour, pourrait réduire la responsabilité sur les plateformes de médias sociaux et conduire probablement à la prolifération de beaucoup plus de théories du complot et de fausses nouvelles.

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Il y a beaucoup plus de raisons de s’inquiéter, dans les deux projets de loi. Mais la ligne de fond reste la même : C-11 et C-18 représentent des dangers réels et actuels pour l’expression légitime des citoyens moyens.

Et c’est pourquoi ils sont aussi mauvais, sinon pires, que le projet de loi C-10.

Parce que C-10 ? Il est de retour.

— Kinsella a été professeur auxiliaire à la faculté de droit de l’Université de Calgary. La recherche pour cette colonne a été assistée par l’associé de Daisy Group, Logan Whitmore

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