Jay-Z, Meek Mill et d’autres exhortent les législateurs à cesser d’utiliser des paroles de rap comme preuve devant les tribunaux

Jay-Z, Meek Mill et d'autres exhortent les législateurs à cesser d'utiliser des paroles de rap comme preuve devant les tribunaux

Photo : Dimitrios Kambouris/Getty Images pour le Rock and Roll Hall of Fame

Plusieurs rappeurs de premier plan – dont Jay-Z, Meek Mill, Killer Mike et Fat Joe – ont prêté leur nom à une lettre soutenant le projet de loi S7527 du Sénat de l’État de New York, alias «Rap Music on Trial». Le projet de loi vise à limiter l’utilisation des paroles de rap comme preuve dans les affaires pénales, ce qui affecte massivement les accusés noirs et bruns. La lettre, obtenue par Panneau d’affichage, déclare que le rap n’a pas la même liberté artistique que les autres formes d’art.

« Plutôt que de reconnaître la musique rap comme une forme d’expression artistique, la police et les procureurs soutiennent que les paroles doivent être interprétées littéralement – selon les mots d’un procureur, comme des » journaux autobiographiques «  », lit-on dans la lettre, « même si le genre est enraciné dans une longue tradition de narration qui privilégie le langage figuratif, est imprégnée d’hyperboles et emploie tous les mêmes dispositifs poétiques que nous trouvons dans les œuvres de poésie plus traditionnelles.

Le projet de loi « Rap Music on Trial » a été adopté en commission mardi par un vote de 8 contre 4, le rapprochant d’une décision complète du Sénat. Un projet de loi similaire attend un vote en commission à l’Assemblée de l’État de New York. Les paroles ont été utilisées comme preuve lors du premier procès de Drakeo the Ruler, tenu en Californie. En janvier de l’année dernière, la Cour d’appel du Maryland a statué que les paroles pouvaient être admises comme preuve de la culpabilité d’un accusé dans un procès pour meurtre, confirmant ce que l’avocate Dina LaPolt a dit Variété est « un dangereux précédent ».

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