(Sanaa) Yemeni Houthi rebels claimed responsibility early Friday for strikes against an American ship traveling in the Gulf of Aden, a new attack by this Iran-backed group against merchant ships in “solidarity” with Gaza.
“The naval forces of the Yemeni armed forces (the name given to the armed wing of the Houthis, Editor’s note) carried out a targeted operation against an American ship, the Chem Ranger, in the Gulf of Aden with several anti-ship missiles, several of which hit their target,” they said in a statement.
“A response to American and British attacks is inevitable, any further aggression will be punished,” said the Yemeni rebels, saying they only target ships going to Israel “as long as there is no ceasefire and the siege will not be lifted on Gaza.”
According to the specialized site Marine Traffic, the Chem Ranger is an oil tanker flying the flag of the Marshall Islands which has been off the coast of Yemen in recent days.
For its part, the British Maritime Safety Agency (UKMTO) reported an incident 115 nautical miles southeast of the Yemeni city of Aden with an explosion 30 meters from a ship.
“Coalition forces are responding, the crew is safe and the ship is heading to the next port,” said the British agency, which also reported four unidentified drones flying around a merchant ship further away. ballast.
American strikes
Les États-Unis ont frappé jeudi pour la cinquième fois des sites des houthis au Yémen, en réponse aux attaques de ce groupe soutenu par l’Iran contre des navires marchands en mer Rouge, zone cruciale pour le commerce international.
Plus précisément, Washington a dit avoir frappé des missiles houthis. « Nous pensons qu’ils étaient prêts à être lancés de manière imminente en mer Rouge », a expliqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale John Kirby.
La porte-parole adjointe du ministère de la Défense, Sabrina Singh, a dit que ces bombardements, entamés en fin de semaine dernière et parfois menés avec le Royaume-Uni, ont pu « détruire une part importante des capacités » des houthis.
À Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères a toutefois appelé les États-Unis à cesser leur « agression » contre le Yémen. « Plus les Américains et les Anglais bombardent, moins les houthis voudront parlementer », a dit Sergueï Lavrov.
Les bombardements américains de jeudi étaient les seconds en moins de 24 heures sur des missiles des houthis, groupe remis mercredi par Washington sur une de ses listes d’« organisations terroristes ».
Le président américain Joe Biden a déclaré d’ailleurs cette semaine que ces frappes continueraient tant que les houthis perturberont le commerce maritime international au large du Yémen.
Le Danemark entre en scène
Ce groupe soutenu par l’Iran a attaqué des dizaines de navires marchands qu’ils estiment « liés à Israël », en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, depuis le début de la guerre entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.
Ces attaques, qu’ils disent mener en « solidarité » avec la population de ce territoire palestinien sous contrôle de leurs alliés du Hamas et ravagé par la guerre, ont contraint de très nombreux armateurs à suspendre le passage de leur flotte en mer Rouge pour la rediriger autour de l’Afrique via le cap de Bonne-Espérance, ce qui augmente le temps et le coût du transport maritime.
Face à ces attaques, les États-Unis ont mis sur pied une coalition pour patrouiller au large du Yémen et protéger le trafic maritime.
Tous les pays de cette coalition ne participent pas aux frappes, mais le Danemark, berceau du N.2 du transport maritime mondial Maersk, a annoncé jeudi qu’il allait s’y joindre. La France a, elle, décidé de ne pas y participer « pour éviter toute escalade » dans la région, selon son président Emmanuel Macron.
Un responsable yéménite plaide pour des opérations terrestres
Le chef adjoint du Conseil présidentiel au Yémen yéménite a pour sa part réclamé jeudi une aide internationale pour mener des opérations terrestres contre les rebelles houthis, en soutien aux frappes aériennes menées contre eux par les États-Unis.
Le gouvernement yéménite a perdu à partir de 2014 le contrôle de vastes territoires dont la capitale Sanaa au profit des rebelles et reçoit depuis 2015 le soutien d’une coalition menée par l’Arabie saoudite pour combattre les insurgés.
Mais pour Aidarous al-Zoubaïdi, vice-président du Conseil présidentiel, les opérations de cette coalition, qui mène aussi des frappes aériennes, ont été « insuffisantes » pour défaire les houthis.
Les forces terrestres, qui « appartiennent au gouvernement légitime » yéménite, doivent « être aidées », a-t-il dit à l’AFP lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, arguant que « des frappes (aériennes) sans opérations terrestres sont inutiles ».
Dans une réponse écrite à une question, M. Zoubaïdi a souligné la nécessité d’une aide militaire étrangère qui se concentre sur l’échange de renseignements, l’entraînement et l’équipement des forces gouvernementales.
« Une telle approche permettrait aux forces locales […] to join the efforts of the West who are carrying out airstrikes” against the Houthis, he added.
“This is a discussion we want to have with the United States and the United Kingdom” which has participated in strikes against Yemeni rebels, he said.
The Presidential Council was set up in 2022 after Yemeni President Abd Rabbo Mansour Hadi, a refugee in Saudi Arabia, handed over full powers to this body, based in Aden, the large city in the South.
Ahmed al-Saleh, the special adviser to the presidential council, also said that the airstrikes “were not decisive in the battle against the Houthis.”
He stressed the importance of the United States “supporting the legitimate Yemeni government and its ground forces and ensuring full coordination” in the fight against the rebels.
The Houthis and the Yemeni government committed at the end of December to respecting a new ceasefire and accepted the opening of a peace process to end the conflict.