Ce que signifie un rapport mitigé sur l’emploi pour la Banque du Canada, selon les économistes

Peu de raisons pour que la banque centrale abandonne sa position patiente

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L’économie canadienne a créé 37 000 emplois en janvier et le taux de chômage est tombé à 5,7 pour cent, selon les chiffres publiés le 9 février par Statistique Canada. Même si cela a dépassé les attentes d’un gain de 15 000 emplois, le tableau n’était pas tout à fait rose. Voici ce que les économistes avaient à dire à propos du rapport.

Douglas Porter, Banque de Montréal

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« Au-delà des gros titres brillants, les détails étaient décevants », a écrit Douglas Porter, économiste en chef et directeur général de l’économie à la Banque de Montréal, dans une note aux clients après la publication des données. Porter a souligné que même si la baisse du taux de chômage était une surprise, elle était davantage due à une baisse du taux d’activité qu’à une augmentation des emplois, dont la plupart concernaient les catégories d’emploi à temps partiel et/ou dans la fonction publique. Néanmoins, le rapport était suffisamment solide pour maintenir la Banque du Canada sur pause.

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« La principale conclusion de ce rapport mitigé est peut-être qu’il n’y a aucun signe évident de stress pour l’économie, du moins dans ces résultats », a-t-il écrit. « Une création d’emplois décente, une baisse du taux de chômage et une croissance salariale persistante de 5 pour cent ne justifient guère un appel urgent à des réductions de taux. La Banque du Canada considérera probablement ce rapport comme une raison supplémentaire d’adopter une position politique patiente.

James Orlando, Banque Toronto-Dominion

James Orlando, de la Banque TD, s’est également montré sceptique quant aux chiffres publiés, soulignant que « les détails sous-jacents étaient faibles » et soulignant également que les données sur l’emploi de janvier sont souvent sujettes à des distorsions saisonnières. Alors que la population a augmenté de 126 000 personnes, il n’y a eu que 18 000 nouveaux entrants nets sur le marché du travail.

« Nous dirions que ce n’est pas le genre de rapport qui nous laisse penser que le marché du travail canadien est sur le point de connaître une nouvelle reprise », a écrit Orlando.

« La Banque du Canada ne changera pas de cap après le rapport d’aujourd’hui. Les données sont tout simplement trop volatiles et ne dressent pas un tableau clair de l’état de l’économie canadienne. Cela oblige la Banque du Canada à continuer de se concentrer sur l’état de l’inflation.

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Marc Desormeaux, Desjardins

La nouvelle poussée démographique et la croissance constante des salaires en janvier ont attiré l’attention de l’économiste principal du Mouvement Desjardins, Marc Desormeaux.

« 2024 s’annonce comme une année de revanches : les 49ers contre les Chiefs pour le Super Bowl, Joe Biden contre Donald Trump pour la présidence des États-Unis et, selon les données d’aujourd’hui, d’importants gains démographiques et salariaux par rapport aux deux pour cent de la Banque du Canada. objectif d’inflation d’un cent », a-t-il écrit.

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Desormeaux a souligné que la croissance démographique semblait indiquer une demande continue de travailleurs temporaires, malgré un ralentissement général du marché du travail.

« Pour l’instant, nous maintenons notre appel selon lequel la Banque du Canada commencera à réduire son taux directeur au deuxième trimestre de 2024… Mais alors que nous entamons la nouvelle année, il ne fait aucun doute qu’une forte croissance de la population et des salaires présente toujours des risques à la hausse. à l’inflation.


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