Boîte en fer blanc de grand-mère par Judith M. Ackerman – Critique par English Literature Corner


Un beau et doux voyage à travers les souvenirs d’une femme de sa grand-mère et le triomphe de son amour sur le passage cruel du temps.

Boîte en fer blanc de grand-mère est un voyage court mais poignant à travers les souvenirs d’une femme, Judy, qui avait été la petite-fille d’une femme merveilleuse dont elle se souvient avec des mots doux et mélancoliques dans ce livre. Au fur et à mesure que l’on tourne les pages, on est confronté à un récit à la fois détaillé et simple des souvenirs d’un enfant devenu adulte face au temps qui passe. En effet, ce livre est un hommage à la grand-mère de Judy, et implicitement une manière d’immortaliser la beauté qu’elle rayonnait par le biais de l’écriture, fixant ainsi son image sur les pages avec des mots et, pas moins, de beaux dessins à l’aquarelle.

Le récit encadré est ce qui fonctionne le mieux dans ce travail et ce que j’ai personnellement beaucoup aimé, c’est qu’il s’agit d’une histoire au sein d’autres histoires, ce qui rend tout engageant et comme s’il jaillissait directement de la page que l’on vient de lire et que l’on vient de laisser. Il y a aussi une parfaite adhésion aux conventions du conte de fées qui sont presque une constante dans les livres pour enfants, j’entends par là l’insertion de l’objet magique qui anime toute l’intrigue de l’histoire : la boîte en fer blanc. Cela génère de l’émerveillement et de l’étonnement chez Judy, et cela élève presque la grand-mère au statut divin de marraine fée. Ceci est extrêmement approprié car tout l’intérêt de l’histoire est que, pour Judy, sa grand-mère n’était pas simplement une parente, mais une super-femme, un joyau parmi les pierres, c’est donc une référence implicite à la raison pour laquelle elle lui dédie ce livre.

Contrairement à ce que l’on peut penser rencontrer dans un livre pour enfants, l’intrigue n’est pas banale et elle est pleine de surprises et de connotations supplémentaires. Le langage, malgré sa simplicité qui convient bien aux jeunes lecteurs, est captivant et coloré de métaphores et d’images de manière provocante, aidé par les illustrations époustouflantes qui accompagnent les mots. J’ai aimé que les images soient sur le côté du texte et je pense que cela aide à créer une correspondance visuelle entre le texte et la scène représentée. La mise en page est impeccable et immédiatement accessible, j’ai aussi beaucoup aimé le concept de l’histoire, son point culminant et sa fin inévitable.

La seule chose qui, à mon avis, est un peu désaccordée, c’est le ton un peu endoctrinant que l’on retrouve parfois sous le manteau de la douceur et de la tendresse. Par exemple, je fais référence à la mention de Dieu et des prières. J’imagine que le livre est plutôt autobiographique, donc ce n’est pas forcément un défaut. Une autre chose qui m’a frappé, c’est qu’il y a une mention de la différence de classe et des couches sociales et j’ai tout de suite pensé : pourquoi est-ce présent dans un livre fait pour les enfants, qui édulcorent généralement ces choses qui penchent vers des résolutions heureuses à tout prix ? Néanmoins, cela aussi peut être contextualisé dans le ton plus large et doux-amer du livre, qui n’est finalement pas un conte de fées, mais une histoire réelle de la croissance et du cycle de la vie.

Dans l’ensemble, j’ai vraiment apprécié ce livre et je l’ai terminé en un clin d’œil, il est qualifié de livre pour enfants mais je ne le recommanderais pas aux très jeunes enfants car son thème est profond et a une couche de sens plus profonde liée à son l’existence, le temps qui passe et les différentes saisons de la vie, mieux appréhendées par les enfants plus âgés.

Je suis titulaire d’un baccalauréat en littérature anglaise et classiques. Je me suis spécialisé en anglais et je suis spécialisé dans la critique de livres pour enfants et de classiques. Les conseils pour mon travail sont grandement appréciés!



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