Une croissance démographique record risque d’aggraver les problèmes de logement au Canada, selon des économistes

Le pays a ajouté plus d’un million d’habitants au cours des 9 premiers mois de cette année, le nombre le plus élevé depuis 1867.

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La croissance démographique record du Canada au troisième trimestre remet une fois de plus la crise du logement sous les projecteurs, les économistes exhortant les gouvernements à augmenter leurs dépenses pour accueillir tous les nouveaux arrivants.

Le pays a ajouté 430 635 personnes entre juillet et octobre, a annoncé Statistique Canada le 19 décembre, la hausse de 1,1 pour cent de la population étant le taux de croissance trimestriel le plus élevé depuis le deuxième trimestre de 1957. Au total, plus d’un million de personnes ont été ajoutées au cours de la période. les neuf premiers mois de 2023, ce qui est supérieur à toute autre période d’une année complète depuis 1867.

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«Les chiffres de la population renforcent une fois de plus la nécessité d’augmenter l’offre de logements et de soutenir les dépenses en infrastructures», a déclaré Marc Desormeaux, économiste chez Desjardins, dans une note du 19 décembre.

Il a ajouté que tant que le Canada n’améliorera pas sa « sous-performance à long terme en matière de productivité », le pays « risque de connaître de nouvelles baisses du produit intérieur brut par habitant (et de notre niveau de vie) ».

Le Canada dépend des immigrants pour stimuler son économie et remplacer sa population vieillissante. Mais le pays est désormais aux prises avec l’inflation et une crise du logement, c’est pourquoi les économistes et les groupes de réflexion ont exhorté le gouvernement fédéral à clarifier la manière dont il envisage d’accueillir des centaines de milliers de nouveaux arrivants supplémentaires.

Le vice-gouverneur de la Banque du Canada, Toni Gravelle, a souligné ce problème dans un discours prononcé le 7 décembre, lorsqu’il a déclaré que la récente augmentation de l’immigration ajoutait une pression à la crise actuelle de l’offre de logements au Canada, bien qu’il ait déclaré que cela n’avait pas d’impact significatif sur l’inflation globale.

Le gouvernement fédéral a pris plusieurs initiatives pour augmenter l’offre de logements au cours des derniers mois ; Cependant, Robert Kavcic, économiste principal à BMO Marchés des capitaux, estime qu’il sera difficile de suivre la croissance rapide de la population.

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« Dans aucune version de la réalité, l’offre de logements ne peut répondre à un triplement presque du jour au lendemain du taux de construction de nouveaux logements », a-t-il déclaré dans une note du 20 décembre. « Avec 2,5 personnes par foyer, nous aurions besoin de plus de 170 000 nouvelles unités tous les trois mois à ce rythme de croissance démographique… à l’heure actuelle, l’industrie travaille d’arrache-pied pour en construire 220 000 en une année complète. »

Le Canada a récemment décidé de plafonner ses objectifs d’immigration à long terme, un changement par rapport au plan initial visant à augmenter l’objectif chaque année. Il vise à attirer 465 000 résidents permanents en 2023, mais cet objectif augmentera progressivement jusqu’à 500 000 d’ici 2025, où il restera pour 2026.

Au troisième trimestre, le Canada a ajouté 107 972 résidents permanents, ce qui a porté le total annuel à 371 299, soit environ 80 % de son objectif pour 2023.

Outre le logement, la hausse de l’immigration affecte l’inflation, que la Banque du Canada tente de freiner depuis plusieurs mois en augmentant les taux d’intérêt.

« La hausse des effectifs stimule la demande de biens et de services et risque d’aggraver davantage les pressions sur les prix », a déclaré Desormeaux. « Pourtant, au fil du temps, cela devrait également contribuer à accroître l’offre de travailleurs disponibles, réduisant ainsi les tensions sur le marché du travail et atténuant le risque d’une inflation poussée par les salaires. »

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L’économiste ne s’attend pas à ce que la croissance démographique ait une incidence sur les décisions futures de la Banque du Canada. Il prévoit que la banque maintiendra son taux d’intérêt stable en janvier et commencera à le réduire d’ici la mi-2024.

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L’analyste de la Banque de Nouvelle-Écosse, Rebekah Young, s’attend à ce que la croissance démographique « se rapproche de 1,2 million » d’ici la fin de l’année, une grande partie de l’augmentation provenant des flux non permanents, notamment des étudiants internationaux et des travailleurs étrangers temporaires.

Le nombre de résidents non permanents au Canada est passé d’environ 2,1 millions entre juillet et octobre à environ 2,5 millions, ce qui représente une augmentation nette d’environ 312 800 personnes, la plus forte augmentation trimestrielle depuis 1971, date à laquelle les données sur les résidents non permanents sont devenues disponibles. .

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