Un ministre du Québec dépose un projet de loi pour rendre le serment au roi Charles facultatif

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Le gouvernement québécois de la Coalition Avenir Québec a déposé mardi un projet de loi qui rendrait le serment au monarque facultatif pour les membres de la législature provinciale.

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Jean-François Roberge, ministre responsable des Institutions démocratiques, a été ovationné par ses collègues lors de la présentation du projet de loi à Québec.

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L’objectif de la législation est d’abolir l’obligation pour les élus de prêter serment au Roi avant de pouvoir siéger à l’Assemblée législative.

Pour ce faire, le projet de loi ajoute à la Loi constitutionnelle de 1867 un article exemptant le Québec de l’application de l’article qui exige le serment, a précisé M. Roberge. Le projet de loi ne contient qu’un seul article, qui modifie l’article 128 de la Loi constitutionnelle pour déclarer qu’il ne s’applique pas à la province.

Roberge a déclaré qu’une fois le projet de loi adopté, les députés n’auront qu’à jurer fidélité au peuple québécois et à la Constitution. Il a déclaré que le projet de loi pourrait devenir loi dès la fin de la semaine, car le parti a renoncé aux consultations afin de l’accélérer.

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Le ministre a déclaré lors d’une conférence de presse mardi qu’il ne s’attend pas à un refus d’Ottawa ou à des contestations judiciaires du projet de loi, malgré le fait qu’il modifie la Loi constitutionnelle.

« Nous avons le droit de faire ce que nous avons fait », a-t-il dit, ajoutant que son gouvernement estime que le projet de loi est juridiquement solide. « Nous sommes des démocrates. Nous ne sommes pas des monarchistes », a-t-il ajouté.

Les trois députés du Parti québécois élus en octobre se sont vu interdire de siéger à l’Assemblée législative la semaine dernière après avoir refusé de prêter allégeance au roi Charles.

Les spécialistes de la constitution sont divisés sur la question de savoir si le Québec a le pouvoir d’éliminer unilatéralement l’exigence du serment pour sa législature ou si la modification de cet élément de la Constitution nécessite le consentement de toutes les provinces et des deux chambres du Parlement.

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Jusqu’à présent, les élus politiques du Québec ont prêté deux serments : un au monarque et le second au peuple québécois. Au fil des ans, plusieurs politiciens québécois ont exprimé leur malaise face au serment constitutionnellement requis au roi ou à la reine.

Roberge, qui a prêté serment en 2014, 2018 et 2022, a déclaré qu’il avait toujours trouvé que c’était un « moment difficile ».

Québec solidaire, dont les membres ont prêté serment sous protestation, avait également présenté un projet de loi visant à éliminer l’obligation pour les membres de prêter serment d’allégeance au monarque. Les quatre partis de la législature ont exprimé leur soutien à l’abolition du serment devant le roi.

Le chef par intérim du parti de l’opposition libérale, qui avait initialement demandé des consultations sur la constitutionnalité de la loi, a déclaré mardi que son parti collaborerait pour qu’elle soit adoptée d’ici vendredi, à la fin de l’actuelle session législative.

Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 6 décembre 2022.

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