Un médecin montréalais suspendu trois mois après une dispute sur les pronoms d’un patient

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Un médecin montréalais a été suspendu pour trois mois après s’être disputé avec un patient transgenre au sujet de l’utilisation des pronoms et du fait que le patient était ou non une femme.

La décision a été rendue le 3 janvier par le conseil de discipline du Collège des médecins du Québec, la faculté de médecine de la province, contre le Dr Raymond Brière.

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Il cite un chef de défaut de comportement irréprochable à l’égard d’un patient et un chef de défaut d’assurer un suivi médical d’un patient. La peine a été fixée à trois mois de suspension pour le premier chef d’accusation et à deux mois pour le second, mais elles ont été imposées simultanément. Le médecin a plaidé coupable pour les deux chefs d’accusation.

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Brière est médecin depuis 1980 et a travaillé dans plusieurs régions éloignées de la province avant de retourner à Montréal. Il est titulaire d’un certificat de spécialiste en médecine familiale depuis 2010 et était le médecin de famille du patient en question (qui n’a pas été nommé) depuis mai 2018.

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En mai 2022, le patient s’est identifié au médecin comme étant un homme trans et a demandé une ordonnance de testostérone, disant au médecin qu’il avait déjà changé ses pronoms pour il/lui.

Le médecin a déclaré qu’il n’avait jamais prescrit d’hormones à quelqu’un qui voulait « se transformer en gentleman ». Il a ensuite fait part de ses inquiétudes quant au fait que l’hormone pourrait entraîner un comportement agressif et des changements de caractère, ce qui, selon le patient, n’était qu’un stéréotype.

Au cours de la consultation, le médecin et le patient ont commencé à se disputer, le patient rappelant au médecin qu’il est un homme trans, et le médecin répondant qu’il est « génétiquement féminin » et notant qu’en ce qui concerne le fait d’être un homme trans : « C’est dans votre cerveau. »

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Les choses se sont échauffées lorsque le médecin a dit au patient qu’il pouvait partir s’il le voulait et qu’il n’avait rien à apprendre d’une « patiente », la forme féminine du patient.

Le patient l’a corrigé en utilisant la forme masculine du mot. Mais le médecin a répondu : « Patiente jusqu’à ce jour, vous étiez une femme, chère Madame. »

Lorsque le patient a essayé de le corriger à nouveau, le médecin a répondu que le patient était « biologiquement une femme ». À la fin de la réunion, le médecin lui avait proposé un collègue plus expérimenté en hormonothérapie, mais avait refusé de le lui orienter lui-même et avait indiqué au patient qu’il ne serait plus son médecin de famille.

Brière écrit alors dans le dossier du patient : « Enregistré sur son portable notre conversation qui est illégale. Rupture totale de confiance.

En rendant sa décision, le Collège a souligné que « cette affaire remet en cause les droits du patient, les obligations du médecin envers le patient à qui il prodigue services et soins, ainsi que la relation médecin-patient ».

Elle précise que « si le patient estime que son identité de genre ne correspond pas au sexe figurant sur son acte de naissance, il peut demander à être désigné par l’identité qu’il exprime. La rencontre médicale doit alors se dérouler dans le respect de cette identité de genre, que le patient ait subi ou non un traitement médical ou une intervention chirurgicale en rapport avec cette identité.

Le collège a noté que le risque de récidive au chef 1 était « modéré », en raison de l’absence de projet de Brière de suivre des cours sur les biais cognitifs ou les droits des patients, mais que le risque de récidive au chef 2 était « faible » et qu’il Il est peu probable qu’à l’avenir, il ne parvienne pas à assurer le suivi d’un patient qui quitte ses soins.

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