Tirer sur un éléphant


« Shooting an Elephant » de George Orwell est paru pour la première fois en 1936. Le public britannique connaissait déjà Orwell comme l’auteur socialement conscient de En panne à Londres et à Paris (1933), une étude non fictionnelle sur la pauvreté, l’itinérance, le chômage et la subsistance grâce à des emplois subalternes mal rémunérés, et Journées birmanes (1934), un roman sur le colonialisme britannique. « Tirer sur un éléphant » fonctionne comme un addendum à Journées birmanes. L’histoire et le roman partagent le même décor et s’appuient sur l’expérience d’Orwell en tant que fonctionnaire colonial en Inde et en Birmanie, deux régions de l’Empire britannique, au milieu du siècle entre les deux guerres mondiales. L’histoire (que certains critiques considèrent comme un essai) concerne l’obligation d’un officier colonial de tirer sur un éléphant voyou. Le narrateur ne veut pas tirer sur l’éléphant, mais se sent obligé de le faire par une foule d’habitants indigènes devant lesquels il ne veut pas paraître indécis ou lâche. La situation et les événements décrits par Orwell soulignent l’hostilité entre les administrateurs de l’Empire britannique et leurs sujets « autochtones ». Les deux camps ressentent de la haine, de la méfiance et du ressentiment. La situation est universellement dégradante. Le tournage lui-même implique un énorme pathos véhiculé économiquement en quelques mots.

« Shooting an Elephant » est un texte central de la littérature britannique moderne et a peut-être suscité plus de critiques que tout autre court métrage comparable. Dans l’atmosphère politisée de la critique contemporaine, les commentateurs sont particulièrement entraînés dans le débat sur la question de savoir si Orwell s’excuse ou condamne l’impérialisme. Les critiques de gauche estiment que la condamnation est insuffisante ; Les critiques conservateurs soulignent que c’est le narrateur, un agent de l’empire, qui dénonce explicitement la présence britannique comme étant omniprésente dans les deux camps. L’histoire est l’un des éléments les plus largement anthologisés et étudiés du canon de la langue anglaise moderne.



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