SPQR : Une histoire de la Rome antique


La version suivante du livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Beard, Mary. SPQR : Une histoire de la Rome antique. New York et Londres : Liveright Publishing Corporation, 2015.

L’auteur Mary Beard soutient que la Rome antique est importante en raison de ses contributions fondamentales à la culture et à la politique occidentales. Dans ce livre, Beard explorera comment Rome s’est développée et a maintenu sa position tout en confrontant les mythes sur sa civilisation.

Beard s’ouvre en 63 avant notre ère avec le procès de Catiline, qui fut poursuivi par Cicéron pour ses tentatives d’organiser une rébellion contre le Sénat et qui fut finalement tué au combat. Cicéron était un orateur talentueux, probablement désireux d’atteindre la gloire et le statut en poursuivant Catilina et ses alliés. Catiline, qui a été décrit comme un terroriste maléfique, pourrait en fait avoir réagi aux problèmes économiques et sociaux et aux inégalités qui créaient des problèmes à Rome à l’époque. Beard décrit l’histoire de Cicéron et Catilina comme étant révélatrice de la vie romaine antique et comme un modèle pour nos luttes politiques actuelles.

Le chapitre 2 porte sur les origines mythologiques de Rome. La ville aurait été fondée par Romulus, qui a tué son frère Remus lors d’une dispute au tout début de la ville. Pour trouver des citoyens pour sa nouvelle colonie, Romulus accueillait les étrangers et les exilés et tolérait le viol et l’enlèvement des femmes voisines. Un autre mythe fondateur est celui d’Énée, qui fonda Rome après avoir fui sa Troie natale après la guerre de Troie. Légendes mises à part, il est très difficile de trouver des faits concrets sur les premières années de Rome, bien que des indices archéologiques puissent nous donner des détails sur ce que mangeaient les premiers Romains, à quoi ressemblaient leurs maisons et quels matériaux ils échangeaient avec les communautés extérieures.

Le chapitre 3 se concentre sur la période royale romaine au cours de laquelle les rois régnaient sur l’établissement proto-urbain jusqu’à la fin du VIe siècle avant notre ère. La création du recensement et du calendrier romains est attribuée aux rois de cette période, mais ce fut une époque caractérisée par de nombreux conflits. Au VIe siècle avant notre ère, Rome était une petite communauté urbaine, mais ses citoyens étaient de plus en plus irrités par la monarchie exploiteuse. Après le viol d’une noble, le roi et sa famille furent expulsés et la monarchie prit fin. La République romaine a alors émergé avec une valeur de liberté et une forme de gouvernement démocratique dans lequel deux consuls étaient élus à la tête chaque année.

Le chapitre 4 porte sur les développements de la politique et de la culture romaines survenus au début de la période républicaine. Rome est devenue un centre urbain majeur et certaines lois ont été codifiées par écrit. La classe populaire plébéienne s’est battue et a obtenu des droits plus égaux à ceux des citoyens patriciens d’élite et Rome a commencé à conquérir les communautés voisines. Avec la victoire dans les guerres latine et samnite, Rome contrôlait la moitié de la péninsule italienne en 290 avant notre ère.

Au cours des cent années suivantes, divers conflits militaires éclatèrent entre Rome et d’autres pays, notamment les Grecs, les Gaulois, les Corinthiens et les Carthaginois. Même si Rome a subi quelques défaites et invasions, elle a également remporté des victoires très importantes qui ont rapidement éclipsé ces pertes. Les bénéfices de la guerre ont enrichi Rome et ont permis à la fois le développement des infrastructures et l’augmentation du luxe. À mesure que Rome élargissait son contrôle et son pouvoir sur d’autres régions, sa culture était transformée par les interactions avec les autres, créant une certaine diversité et un certain multiculturalisme.

Le chapitre 6 traite de la période comprise entre la défaite de Carthage en 146 avant notre ère et l’assassinat de Jules César en 44 avant notre ère. Cette période fut un point culminant de la littérature, de l’art et de la culture romaine, mais ce fut aussi une période de déclin politique et moral. Il y a eu une augmentation de la violence et des luttes politiques internes, parallèlement à des tentatives de nouvelles réformes telles que la redistribution des terres et des subventions alimentaires pour les pauvres. L’opposition à ces réformes n’a fait qu’accroître les luttes intestines entre les Romains. Les conflits notables de cette période incluent une attaque contre Rome par un général romain nommé Sulla, qui a instauré une autocratie de courte durée, et la rébellion des esclaves de Spartacus.

Au chapitre 7, Beard parle de la transition de la République romaine à l’Empire romain. Le déclin politique de la République était en partie lié aux actions d’exploitation des sénateurs et des gouverneurs à l’étranger, ce qui soulevait la question de savoir si le gouvernement républicain était capable de gouverner un empire aussi vaste. Dans les années 50, une alliance de trois hommes d’élite, Jules César, Pompée le Grand et Marcus Crassus, contrôlait une grande partie de la politique romaine. Pompée a accumulé pouvoir et richesse à l’Est, tandis que César l’a fait au Nord. En 49 CE, César marcha sur Rome et commença ainsi quatre années de guerre civile qui se terminèrent par le règne autocratique de César jusqu’à son célèbre assassinat en mars 44 avant notre ère.

Le chapitre 8 traite de la vie typique des Romains les plus ordinaires. Le mariage représentait une grande partie de la vie romaine et la création d’enfants était essentielle. On supposait et espérait que toutes les femmes se marieraient, même si les femmes romaines avaient, relativement parlant, des droits plus importants que les autres femmes de l’Antiquité ou d’autres périodes de l’histoire. L’accouchement était dangereux et la mortalité infantile était élevée. Les bébés faibles ou handicapés étaient souvent abandonnés. Les riches possédaient plusieurs propriétés et de nombreux esclaves.

Après l’assassinat de César, Rome n’est pas revenue au régime républicain mais est entrée dans une période impériale. Son successeur, Auguste, fournira un modèle de domination impériale romaine que tous les empereurs ultérieurs suivront au cours des deux siècles suivants. Les empereurs garderaient le contrôle de l’armée, mèneraient des projets d’infrastructure et feraient preuve de générosité envers les pauvres.

Le chapitre 10 explore la question de savoir dans quelle mesure la personnalité et le caractère d’un empereur individuel importaient pour le Romain moyen. Bien que l’histoire nous ait laissé des descriptions détaillées et souvent dramatiques de ces personnages plus grands que nature, la vie du citoyen romain moyen aurait probablement été peu modifiée ou affectée par celui qui était au pouvoir. Il n’y a jamais eu de modèle clairement établi pour la succession impériale et la transition du pouvoir a donc souvent été sanglante. Les relations entre l’empereur et le Sénat étaient également complexes, mal définies et ténues. Dans certains cas, il y a eu de véritables hostilités, et dans d’autres, les sénateurs ont agi comme des branches administratives utiles du régime impérial. Enfin, Beard examine comment les empereurs étaient souvent considérés comme divins, que ce soit de leur vivant ou après leur mort.

Le chapitre 11 concerne les différentes classes de la société romaine. Entre les élites et les très pauvres, il y avait également un nombre important de paysans, de marchands, de commerçants et d’ouvriers qui constituaient ce que nous pourrions appeler les classes moyennes. La culture des bars était une partie importante de la vie sociale romaine pour ces classes, car les bars et les cafés étaient non seulement des lieux de restauration, mais aussi de socialisation et de jeu.

Le chapitre 12 traite de la vie dans le monde romain au sens large. Rome maintenait son contrôle sur les provinces en partie grâce à son armée et en partie grâce à la coopération des dirigeants locaux. Alors que certains étaient désireux de romaniser, d’autres se sont rebellés contre la domination romaine. Cependant, dans l’ensemble, la domination romaine a conduit à un mélange culturel plutôt qu’à une domination totale ou à un effacement culturel. Une personne pourrait facilement s’identifier comme bilingue et biculturelle.

Dans l’épilogue, Beard termine son récit en 212, lorsque l’empereur Caracalla donne la citoyenneté à tous les habitants libres de l’empire romain. Cela marqua la fin du premier millénaire romain et la fin d’une période distincte de l’histoire romaine. Dans sa conclusion, Beard soutient que nous ne devrions pas penser à apprendre des Romains, mais plutôt à apprendre de notre engagement à leurs côtés.



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