Rubáiyát_of_Omar_Khayyám (Poèmes)


La version suivante de ce livre a été utilisée pour réaliser ce guide : Omar Khayyam, et al. Le Rubaiyat d’Omar Khayyam. Traduit par Edward FitzGerald, Garden City Books, 1952. Notez que, lors de la citation du texte, la citation utilisera le numéro Quatrain plutôt que le numéro de page.

Le Rubáiyát d’Omar Khayyam, dans la cinquième édition de la traduction d’Edward Fitzgerald, est divisé en cent un quatrains. Ceux-ci, selon le dicton de Fitzgerald, adoptent la structure rimée des trois vers rimés sur quatre, interrompus par un troisième vers sans rimes.

La narration du poème commence par l’image de l’aube ainsi que par l’appel à « RÉVEILLEZ-VOUS ! (I) donner le ton au discours révélateur qui se déroule. Le narrateur raconte des temples vides préparés pour les fidèles religieux tandis que des foules animées réclament à grands cris l’intérieur d’une taverne. Cette dichotomie entre le chemin prescrit vers la connaissance et le salut et le chemin improvisé quotidien se développe tout au long du poème.

Alors que les générations se sont succédées au fil de l’histoire, le seul patrimoine authentique qui reste à l’humanité est le vin et les réjouissances. Le narrateur contemple tous les monarques resplendissants qui ont péri ainsi que les prophètes qui sont censés vivre éternellement sur un plan spirituel et ne peut que conclure que la vie est éphémère et que le temps est précieux pour chaque être humain. Le meilleur recours dans une telle situation est de boire du vin et de profiter des richesses du monde naturel.

En effet, la nature même de la Terre, en tant que centre d’échange pour des générations de morts, est obscurcie pour l’humanité vivante. La nature même de l’être humain, créé à partir de la même substance que la terre elle-même et destiné à retourner sur terre sous forme de cendres, n’échappe pas au narrateur. Cela le prédispose à embrasser les fruits de la terre, qu’il poursuit sans honte ni pénitence. Pourquoi, se demande le narrateur, des vices supposés comme le vin seraient-ils mis à la disposition des êtres humains s’ils étaient censés être évités ? Cela contredit sûrement l’idée d’un ordre divin juste.

Que le narrateur ait passé un temps précieux dans sa jeunesse à philosopher et à rechercher l’illumination spirituelle et intellectuelle est dommage, car dans la vieillesse, il comprend que la taverne est le meilleur professeur et la meilleure source de salut pour l’humanité. Les êtres humains sont véritablement incapables d’appréhender la complexité impénétrable de l’univers et de comprendre leur destin au-delà de la simple reconnaissance que l’heure de leur mort viendra et qu’ils seront plongés dans le néant pour l’éternité. Le voyage de la vie est comparable à un caravansérail voyageant dans des directions inconnues. Cela avance régulièrement, mais la trajectoire finale n’est pas claire. La connaissance au-delà de la mort n’est pas possible et le destin ultime de l’humanité est donc inconnaissable. Il est choquant en soi que l’humanité – une chose sensible – ait émergé du néant de l’univers. Et pourtant, c’est approprié car les êtres humains retournent à la non-sensibilité pour toute l’éternité. Dans le grand schéma des choses, la période de la vie est incroyablement brève.

À partir de ces constatations impassibles, le narrateur suggère que la meilleure chose à faire dans le présent, de son vivant, est de boire et de faire la fête. Le narrateur parle à sa bien-aimée à différents moments, les imaginant ensemble défiant la mort par l’intercession d’un ange bienveillant. Mais au fond de son cœur, il sait que cela n’est pas prévu et demande simplement que sa mort soit commémorée par une coupe renversée placée dans l’allée d’un jardin où reposent ses cendres.



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