Résumé des poèmes sélectionnés et description du guide d’étude


Jorge Luis Borges apparaît dans tous les livres du volume

L’auteur, Jorge Luis Borges, est le personnage principal de ces livres de poésie. Il écrit souvent sur ses propres pensées, expériences et émotions. Parfois, il utilise «je», à d’autres moments, il écrit «le poète», et parfois il se réfère à lui-même comme «Borges». Tout dans tous les livres à partir desquels ces poèmes ont été sélectionnés est le reflet d’un seul homme, dans un sens beaucoup plus personnel et immédiat que la notion philosophique selon laquelle tout ce que quelqu’un écrit est autobiographique parce qu’il vient de l’esprit de cette personne. Pris ensemble, ces poèmes constituent un portrait des aspects les plus profonds de Borges en tant qu’être humain. Ils sont le meilleur moyen qu’il connaisse pour transmettre tout ce qui est le plus important pour lui dans sa vie. Les poèmes sont profondément personnels et bravement confessionnels. À maintes reprises, Borges revisite les idées, les espoirs et les déceptions qui le préoccupent. Il le fait avec la ferme conviction que ce qu’il révèle de lui-même est, pour l’essentiel sinon dans les moindres détails, vrai de tous. En racontant sa propre histoire, il raconte aussi la nôtre. Borges semble se considérer comme unique et en même temps comme tout le monde. En ce sens, chacun de nous est la star de sa poésie.

Léopold Lugones apparaît dans The Maker, In Praise of Darkness, the Unending Rose

Léopold Lugones, poète et romancier argentin qui a vécu de 1874 à 1938, était une figure dominante des lettres pendant les années de formation de Borges. Borges y fait référence dans ses poèmes aussi fréquemment que n’importe qui dans l’histoire contemporaine. Lugones n’était apparemment pas fan de l’écriture de Borges, mais le jeune poète ne semble pas s’offenser de cette indifférence. Lugones semble être un modèle pour lui, mais pas celui dont il imiterait nécessairement la poésie. La position de Lugones en tant qu’éminent écrivain de son temps et en tant qu’ancien a beaucoup de poids chez Borges, qui a une forte affinité avec ses prédécesseurs. Borges indique également son admiration pour la loyauté de Lugones envers son propre prédécesseur dans la poésie argentine, Rubén Darío. C’est cette connectivité à la tradition et à la culture que Borges semble valoriser le plus dans sa relation avec Lugones, qui dans la poésie ne semble pas avoir été une amitié étroite.

Héraclite apparaît dans Fervor de Buenos Aires, The Maker, the Self and the Other, T

Héraclite est l’un des noms les plus fréquemment invoqués depuis les temps anciens dans la poésie de Borges. Le philosophe grec ancien intéresse Borges principalement à cause de sa célèbre idée selon laquelle le temps est un fleuve, en constante évolution, ce qui signifie que personne ne peut entrer deux fois dans le même fleuve. Borges trouve une grande signification dans cette idée, car le fleuve reste le même et pourtant il est différent et, pour lui, le temps est la substance de nos vies. Il semble avoir le sentiment qu’Héraclite a compris la nature du temps et du changement, et a peut-être enseigné Borges à ce sujet à travers ses écrits anciens. En tout cas, Borges ressent une forte parenté intellectuelle avec Héraclite.

Isidoro Suárez apparaît dans Fervor de Buenos Aires, The Maker, For Six Strings

Isidoro Suárez, l’arrière-grand-père du poète, symbolise la bravoure dans la bataille et l’aventure, que Borges semble admirer non seulement pour leur virilité, mais aussi parce qu’elles sont si complètement différentes de sa propre vie tranquille. Suárez, qui a dirigé un régiment de hussards contre les forces royalistes lors de la bataille de Junín au Pérou en 1824, a été spécialement félicité pour sa bravoure. Borges n’a atteint de tels sommets de vie intense que par la contemplation, jamais par la prise de risques physiques.

Miguel de Cervantes apparaît dans The Maker, the Self and the Other, The Limit

Miguel de Cervantes, l’écrivain espagnol célèbre pour sa création fictive chargée de moulin à vent, Don Quichotte, apparaît à plusieurs reprises dans ces poèmes. Cervantes a servi dans l’armée espagnole et Borges l’imagine rêvant de Don Quichotte pendant son service. Borges semble admirer Cervantes pour être à la fois un poète et un homme d’action. Dans sa poésie, Borges va même jusqu’à donner à Don Quichotte une vie aussi réelle que celle de Cervantès, comme s’ils étaient tous deux de chair et d’os, en hommage à la mesure dans laquelle la création fictive de Cervantes a dû faire partie de sa vie réelle. soi.

Janus apparaît dans Le Soi et l’Autre, L’Or des Tigres, Le Créateur

Janus est l’ancien dieu romain à deux têtes des portes, des débuts et des fins, dont l’un des visages était censé regarder vers le passé et l’autre vers l’avenir. Borges aime utiliser Janus dans ses poèmes comme symbole de la dualité de la nature et de l’homme, et du passé et du futur. Il aime l’idée que les deux visages de Janus, détournés l’un de l’autre, soient impuissants à se regarder.

Ulysse apparaît dans Le Soi et l’Autre, La Rose sans fin

Ulysse, le héros de l’ancien poème épique grec d’Homère, L’Odyssée, est un autre homme d’action que Borges vante dans sa poésie. Ulysse a parcouru le monde, a vu des sites incroyables et a vécu des aventures périlleuses. Borges, qui mena une vie relativement tranquille, s’identifia fortement, et peut-être par procuration, au héros.

Walt Whitman apparaît dans The Self and the Other, The Unending Rose

Walt Whitman est peut-être le plus éminent des nombreux poètes de l’histoire que Borges mentionne dans ses poèmes. Borges suggère que Robert Browning et William Blake étaient encore plus sensibles que Whitman aux aspects mystiques de la vie, mais il nomme toujours Whitman plus souvent dans ses poèmes, indiquant qu’il considère l’Anglais du XIXe siècle comme un proche compagnon de route.

Ralph Waldo Emerson apparaît dans Le Soi et l’Autre, L’Or des Tigres

Ralph Waldo Emerson, le célèbre auteur américain du XIXe siècle, est peut-être le prosateur non ancien le plus souvent invoqué dans la poésie de Borges. Il apprécie le respect de l’Américain pour la nature et son sentiment que tout ce qui existe est interconnecté.

Proteus apparaît dans The Self and the Other, The Unending Rose, The Iron Coin

Protée est le berger de Neptune, l’ancien dieu romain de la mer. Vieil homme et prophète, Protée est célèbre pour sa capacité à changer de forme à volonté, ce qui explique la fascination de Borges pour lui. Il utilise souvent Protée comme symbole ou métaphore de la variabilité des choses qui restent pourtant les mêmes, comme les effets du temps, de la mémoire et de l’oubli.



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