Résumé de Dora et description du guide d’étude


La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Freud, Sigmund. Dora : une analyse d’un cas d’hystérie. Macmillan Publishing Company, 1963.

Publié en 1905 par Sigmund Freud, Dora : une analyse d’un cas d’hystérie, est un essai sous forme d’histoire de cas qui décrit le traitement psychanalytique de « Dora », pseudonyme d’une jeune fille de dix-huit ans qu’il traitait en Vienne pendant trois mois à la fin de 1899. Freud omet des détails biographiques précis afin de protéger l’identité de son patient ; cependant, il révèle au lecteur que Dora vient d’une ville autrichienne provinciale et lui a été amenée par son père, un riche fabricant local. Bien que Dora interrompe brusquement ses séances de thérapie avec Freud avant qu’il ne s’installe sur un traitement, Freud affirme que le but de la présentation de l’étude de cas est de fournir un exemple réel des symptômes sous-jacents derrière l’hystérie.

L’étude de cas est divisée en cinq sections. Freud commence l’essai en anticipant certaines critiques qu’il pense recevoir pour avoir publié l’histoire de cas. À savoir, il reconnaît qu’en révélant les pensées et les sentiments personnels de Dora, il rompt la confidentialité médecin-patient, mais qu’il doit le faire s’il veut étudier les causes de l’hystérie. Freud souligne également l’importance de l’interprétation des rêves dans le traitement psychanalytique, mais met en garde contre l’idée que les rêves occuperont une position aussi centrale dans tous les modes de traitement que dans le cas de Dora. De plus, il reconnaît les défauts de son étude de cas, le principal étant que la brièveté du traitement de Dora, combinée à sa fin brutale, crée une étude incomplète. Freud ajoute que l’histoire du cas de Dora ne doit pas être considérée comme une norme pour tous les cas d’hystérie.

La section suivante, intitulée « Le tableau clinique », fournit des faits pertinents sur la vie de Dora et l’historique de ses symptômes. Freud commence par un bref résumé de la famille de Dora, dont la dynamique, laisse entendre Freud, est révélatrice du complexe d’Œdipe ; Dora adorait son père mais détestait sa mère, tandis que le frère de Dora était plus proche de sa mère. À partir de l’âge de huit ans, Dora a commencé à présenter ce que Freud appelle des « symptômes névrotiques », dont certains se sont aggravés avec le temps. Freud décrit comment il avait d’abord traité le père de Dora pendant des périodes de confusion et de troubles mentaux, pour lesquels Freud lui avait prescrit un traitement contre la syphilis. Plusieurs années plus tard, Dora a ensuite été amenée par son père pour un traitement pour une série de symptômes mentaux et physiques – dépression et difficulté à socialiser, ainsi qu’une toux nerveuse, une perte de voix, des migraines et des difficultés respiratoires.

À ce stade, Freud décrit la relation de la famille avec un couple marié. Le père de Dora était devenu proche de sa femme, Frau K., lorsqu’elle l’avait soigné après une maladie, mais cette relation s’était transformée en une liaison amoureuse. Le mari, Herr K., était devenu proche de Dora grâce à leurs promenades ensemble; cependant, Dora a dit à sa mère que Herr K. lui avait fait des avances, un fait qu’il a catégoriquement nié. Dora a affirmé qu’à une occasion, Herr. K a tenté de l’embrasser, ce qui l’a dégoûtée et s’est libérée.

Freud en déduit que ces rencontres avec Herr K. sont essentielles pour comprendre l’hystérie de Dora. Il caractérise sa réaction à l’expérience comme se manifestant dans deux névroses psychologiques, la première étant un « renversement d’affect », qui se produit lorsqu’une personne ressent une chose mais exprime son contraire ; dans le cas de Dora, elle a répondu à Herr. Les avances sexuelles de K avec répulsion, alors qu’elle ressentait en réalité une excitation sexuelle. Freud imagine que Dora a dû sentir le pénis en érection de Herr K. dans l’étreinte et éprouver du dégoût au lieu de la réaction normale de plaisir. La deuxième réaction qu’il appelle un « déplacement » de sensation, où un stimulus ressenti sur une partie du corps est relégué à une autre zone sans rapport. Freud dit qu’elle a réprimé sa réaction envers Herr. Le baiser de K et qu’il était psychologiquement déplacé sur la partie supérieure du corps plutôt que sur la partie inférieure.

Dans les deux sections suivantes, Freud analyse deux des rêves de Dora. Dans son premier rêve, une maison est en feu et son père va la réveiller pour la faire sortir de la maison. La mère de Dora tente de récupérer sa boîte à bijoux avant qu’ils n’échappent au feu, mais le père de Dora l’en empêche et toute la famille sort de la maison. Freud interprète la boîte à bijoux comme un substitut des organes génitaux de Dora, une métaphore de sa peur refoulée de céder aux avances sexuelles de Herr K.. Dans le deuxième rêve que raconte Dora, elle se retrouve dans une ville qu’elle ne reconnaît pas. Elle reçoit une lettre de sa mère lui disant que son père est décédé et qu’elle doit venir tout de suite. Dora essaie de trouver la gare pour rentrer, mais chaque personne à qui elle demande son chemin lui dit qu’elle est à cinq minutes. Elle rencontre alors un homme dans une forêt qui lui dit que la gare est à deux heures et demie, et même si elle finit par voir la gare, elle ne peut toujours pas l’atteindre. Freud suggère que ce rêve indique le désir réprimé de Dora de se venger de son père pour sa liaison avec Frau K., et que la scène dans les bois représente son fantasme sexuel impliquant Herr K.

Freud relaie dans la dernière section, « Post-scriptum », que Dora a interrompu leurs séances de manière préventive avant de pouvoir la soigner. Il postule que cela est dû au phénomène de « transfert » : Dora a dû projeter ses émotions concernant Herr K. sur Freud lui-même, mettant ainsi fin à la thérapie comme un acte de vengeance. Il conclut l’histoire du cas avec des détails sur l’état de Dora après la fin de leurs séances; bien qu’elle ait eu des rechutes de ses symptômes, elle s’est finalement mariée et a été plus ou moins capable de s’adapter à sa vie.



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