Protagoras et Ménon


Socrate est amené voir Protagoras, connu comme un vieux sophiste à succès. Hippocrate dit qu’il souhaite étudier avec Protagoras, non pas pour devenir sophiste, mais dans le cadre de son programme d’études en arts libéraux. Protagoras admet qu’il est un sophiste contrairement à certains autres hommes, mais qu’est-ce qu’un sophiste est censé enseigner ? Socrate entre en conversation avec Protagoras le Sophiste sur ce qu’il faut enseigner. Protagoras répond que chacun peut apprendre la vertu, en tant que citoyen et leader, et que c’est ce qu’il enseigne le mieux. Socrate demande alors ce qu’est la vertu, qu’il considère comme une chose. Protagoras a divisé la vertu en cinq parties différentes et les compare aux parties coopérantes d’un visage. Socrate s’y oppose et montre que les soi-disant différentes parties de la vertu, telles que la connaissance et la sainteté, sont liées. Cela met en colère Protagoras, qui se lance dans l’un de ses longs discours caractéristiques.

À ce stade, Socrate s’apprête à quitter les lieux, mais est arrêté par les hommes qui écoutent la conversation. Socrate accepte de rester, à condition que Protagoras fasse des déclarations et pose des questions, et Socrate montrera comment répondre à ces questions de manière brève et précise. Protagoras pose des questions sur les vers d’un poème de Simonide. Cette conversation dégénère en un débat acharné sur la signification de différents mots. À ce stade, Protagoras cède et convient que poser des questions sur un poème n’est pas la meilleure façon de dialoguer, puisque le poète n’est pas disponible pour interpréter son poème. Socrate recommence à poser des questions à Protagoras. Protagoras admet que quatre des vertus, la connaissance, la justice, la sainteté et la tempérance, sont étroitement liées, mais l’une des vertus, le courage, est distincte des autres. Il y a une longue série de questions sur la question de savoir si le courage est une qualité indépendante ou s’il dépend également de la connaissance qu’a une personne de la situation. Si une personne a connaissance d’une situation, cela l’aidera à décider si elle doit ou non se forcer à avoir du courage elle aussi. Cela conduit à une enquête sur le rôle de la connaissance dans la vie d’une personne. Beaucoup de gens disent que la connaissance est une partie secondaire de la vie d’une personne et que la personne est poussée à l’action en recherchant le plaisir et en évitant la douleur. La réponse de Socrate à cette idée est que l’homme doit avoir la capacité, grâce à la connaissance, de déterminer quel est son avantage à long terme, car bien souvent une douleur à court terme aboutit à un bon résultat à long terme. De même, un plaisir à court terme peut conduire à une douleur à long terme, voire à un désastre personnel. Puisque la connaissance est une condition essentielle pour qu’une personne ait de la vertu, alors la vertu, ou la connaissance de la vertu, peut être enseignée. Socrate commente que maintenant lui et Protagoras se trouvent dans la drôle de situation où Socrate dit que la vertu peut être enseignée, et Protagoras dit qu’elle ne peut pas. C’est le contraire de la situation au début du dialogue.

Le dialogue Meno commence avec Meno demandant à Socrate si la vertu peut être enseignée. Ménon demande à Socrate si la vertu peut être enseignée. Socrate dit qu’il n’a aucune idée de ce qu’est la vertu et que s’il ne sait pas ce que c’est, il ne peut pas l’enseigner. Socrate demande alors à Ménon ce qu’il pense être la vertu, et ne se contente pas de répéter les pensées de Gorgias, le professeur de Ménon. Meno essaie de décrire la vertu, mais décrit quelle est la bonne chose à faire pour un dirigeant, une femme, un enfant et un esclave, sans décrire un concept global de la vertu ou du bien. Meno devient complètement confus par Socrate. Socrate raconte ensuite l’histoire selon laquelle toutes les âmes sont immortelles et renaissent d’innombrables fois. Durant ces périodes, les âmes apprennent tout ce qui existe. L’astuce de l’apprentissage est donc d’amener quelqu’un à se souvenir de ce qu’il sait déjà. Socrate essaie cela en demandant à un jeune esclave de rappeler la géométrie. Cependant, le problème demeure : où sont les professeurs de vertu ? Le dialogue est interrompu par l’apparition d’Anytus, qui prévient que Socrate paiera pour son franc-parler.



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