«Plusieurs» députés libéraux du Québec pourraient voter contre le projet de loi de leur gouvernement sur les langues officielles

Le député libéral Anthony Housefather, qui représente la circonscription de Montréal, a déclaré que des éléments de C-13 éroderaient les droits des communautés anglophones du Québec

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OTTAWA — Le nombre de voix dissidentes au sein du caucus libéral du Québec concernant le propre projet de loi de leur gouvernement sur les langues officielles est en hausse, avec au moins deux députés disant qu’ils voteraient contre et d’autres disant qu’ils ne sont pas sûrs.

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Emmanuella Lambropoulos, députée de la circonscription de Saint-Laurent à Montréal, a déclaré mercredi au National Post qu’elle ne peut pas appuyer C-13 dans sa forme actuelle et « espère des changements positifs qui l’amélioreront ».

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Parler à La station de radio de Montréal CJADplus tôt dans la journée, elle a été plus franche : « Dans l’état actuel des choses, je ne voterais pas pour », a-t-elle déclaré.

Lambropoulos a déclaré qu’il y en avait «plusieurs autres» au sein du caucus libéral du Québec qui étaient tout aussi inquiets qu’elle à propos de ce projet de loi, car il comprend des références à la Charte de la langue française du Québec et, par extension, à la nouvelle loi linguistique controversée du Québec.

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Parmi eux, Anthony Housefather, député de Mont-Royal à Montréal, qui a déclaré mardi soir au National Post qu’il y avait des «lignes rouges» claires dans la législation telle qu’elle se présente actuellement en raison des amendements qui ont été adoptés par les partis d’opposition.

« J’espère que je pourrai voter avec mon parti », a-t-il dit, à l’issue d’une réunion du comité d’étude de C-13, mardi.

Les libéraux sont minoritaires au sein du comité et n’ont parfois pas réussi à recueillir suffisamment d’appuis pour bloquer certains des nombreux amendements apportés par le Parti conservateur du Canada ou le Bloc québécois pour plaire au gouvernement du Québec.

Parmi elles, l’idée que la mise en œuvre de C-13 se ferait dans le respect des compétences provinciales, dont la Charte québécoise de la langue française, et que la Charte aurait préséance sur les dispositions incompatibles de la loi fédérale.

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« En d’autres termes, s’il y avait une interprétation contradictoire entre C-13 et la Charte québécoise de la langue française, la loi 96 prévaudrait, une loi qui, soit dit en passant, ne peut être contestée en raison de l’utilisation préemptive de la clause dérogatoire, » a écrit Garneau dans un article de blog sur son site Web de députéen français.

Housefather, Garneau et Lambropoulos ont également tenté d’effacer la mention originale de la Charte de la langue française du Québec dans le préambule du projet de loi, qui stipule que « le français est la langue officielle du Québec », mais cette tentative a échoué.

Housefather a déclaré qu’il attendrait de voir la version finale du projet de loi C-13 avant de décider comment voter, mais a laissé entendre qu’il ne pouvait pas l’appuyer dans sa forme actuelle avec ces amendements. « J’espère que d’une manière ou d’une autre, je ne sais pas comment, ils seraient inversés. »

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Certains autres députés libéraux représentant les communautés anglophones de Montréal ont déclaré qu’ils réfléchissaient encore à la façon dont ils voteraient, le moment venu.

Patricia Lattanzio a déclaré qu’il serait «prématuré» à ce stade de décider de voter pour ou contre C-13 étant donné que les députés étudient toujours le projet de loi. Marc Garneau a également indiqué qu’il surveillerait l’évolution du projet de loi.

« Vous verrez en temps voulu », a déclaré Marc Miller, ministre des Relations Couronne-Autochtones, lorsqu’on lui a demandé mercredi matin s’il voterait pour C-13 dans sa forme actuelle. « Pour être tout à fait clair, j’ai soutenu le projet de loi qui a été présenté au comité. »

Miller a convenu avec ses collègues que certains des amendements de l’opposition ont « sapé » l’esprit de la loi, censée protéger la langue française au Québec et en situation minoritaire dans le reste du Canada, notamment en Ontario et au Nouveau-Brunswick.

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L’idée que certains députés libéraux, dont au moins un ministre du Cabinet, pourraient décider de voter contre le projet de loi sur les langues du gouvernement soulève des questions quant à savoir s’il s’agira ou non d’un vote libre lorsque le projet de loi sera présenté en troisième lecture aux Communes.

Les libéraux sont censés voter avec leur gouvernement lorsqu’il s’agit d’un vote de confiance, d’une question de conscience ou d’une promesse électorale. La réforme de la Loi sur les langues officielles a été l’une des principales promesses de campagne du parti lors des deux dernières élections.

Mais le whip du caucus libéral, Steven MacKinnon, a déclaré mercredi aux journalistes qu' »aucune décision » n’avait été prise quant à savoir si les libéraux seraient libres ou non de voter comme ils le souhaitaient.

L’étude article par article de C-13 est toujours en cours au comité, mais le temps presse vite. Les députés peuvent avoir besoin de demander plus de réunions pour terminer l’étude.

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A l’heure actuelle, les membres du comité ont terminé l’étude de seulement 20 articles sur 71 au cours de six réunions de deux heures et il ne leur reste plus que deux réunions. Parmi les articles qui restent à étudier figurent les nouvelles obligations des entreprises privées sous réglementation fédérale dans les régions fortement francophones de desservir la clientèle et d’offrir un milieu de travail en français.

Les députés libéraux représentant les communautés francophones hors Québec ont déclaré qu’il était crucial pour eux d’adopter le projet de loi le plus rapidement possible – idéalement avant les vacances d’été – et ont exprimé leur frustration que le processus soit éclipsé par leurs propres pairs qui représentent la communauté anglophone minoritaire au Québec.

Les partis d’opposition ont laissé entendre que le gouvernement libéral pourrait envisager une prorogation en juin, ce qui mettrait fin à la session actuelle du Parlement et tuerait automatiquement tous les projets de loi du gouvernement comme C-13 qui n’ont pas encore été adoptés, mais les députés libéraux ont qualifié ces rumeurs de totalement sans fondement.

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