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Le 7 août 1998, des membres d’Al-Qaïda sous la direction d’Oussama Ben Laden ont bombardé deux ambassades des États-Unis en Afrique. L’attentat au camion à Nairobi, au Kenya, a tué 213 personnes, en a blessé environ 4 000 et a gravement endommagé l’ambassade. L’autre attentat à la bombe, à Dar Es Salaam, en Tanzanie, a tué douze personnes et en a blessé quatre-vingt-cinq autres. En entendant parler de ces bombardements, Ana Castillo a écrit le poème « While I Was Gone a War Began », et elle note dans Je demande l’impossible (2001), le recueil dans lequel le poème apparaît, que le poème a été initialement écrit en 1998 à Chicago. Le poème est donc une réaction à un incident spécifique (quoique sans nom dans le poème), mais il aborde l’état violent du monde en général.
Bien que les attentats terroristes d’Al-Qaïda contre les États-Unis aient été nombreux, les attentats à la bombe contre les ambassades ont été les plus notables jusqu’aux attentats du World Trade Center et du Pentagone aux États-Unis le 11 septembre 2001. Le titre du poème de Castillo semble donc prophétique. La guerre contre l’Amérique avait en effet commencé, mais la majorité du public ne s’en est pas rendu compte avant les attentats de New York et de Washington, DC à cette date.
« While I Was Gone a War Began » se déroule dans un vignoble et à Rome, en Italie. Le message du poème semble être que tout le monde est affecté par les événements mondiaux et que chacun doit faire sa part pour améliorer le monde de la manière dont ses talents le permettent. Le poème remet également en question l’efficacité de la littérature dans la lutte contre l’injustice sociale et exprime sa frustration face à l’acceptation par le public de la violence comme norme dans la vie quotidienne.
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