Opinion : Pour l’orientation budgétaire, regardez la Nouvelle-Zélande

L’emploi gouvernemental a augmenté aussi rapidement sous Jacinda Ardern que sous Justin Trudeau depuis 2015. Un nouveau gouvernement est en train de réduire cette tendance.

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La Nouvelle-Zélande est peut-être en train de lancer une tendance budgétaire : réduire audacieusement la masse salariale du secteur public pour réduire les lourds déficits publics. Son nouveau gouvernement de coalition, élu en octobre dernier, s’apprête à supprimer 15 000 emplois dans la fonction publique. David Seymourchef du parti ACT, ministre de la Réglementation et Frontier Center directeur politique en Saskatchewan de 2007 à 2011, note que les réductions ne ramèneront les effectifs qu’à leur niveau de 2017, lorsque le gouvernement travailliste de Jacinda Ardern a été élu. Il y avait 63 117 équivalents temps plein (ETP) personnel en Nouvelle-Zélande en 2023, soit une augmentation de 33,6 pour cent depuis 2017, contre une croissance démographique de seulement 9,4 pour cent sur la même période.

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La récente croissance du secteur public néo-zélandais est parallèle à la croissance de la fonction publique fédérale de ce pays après l’arrivée au pouvoir du gouvernement de Justin Trudeau en 2015. La population du Canada a augmenté de 12 pour cent depuis lors. Mais le fédéral effectif d’employés est en hausse de 100 213 ou 39 pour cent.

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Des chiffres récents du Bureau parlementaire du budget évaluent les coûts directs de personnel d’Ottawa à 60,7 milliards de dollars pour l’exercice 2021-2022, ce qui équivaut en moyenne à 170 000 $ par employé (il y avait au dernier décompte 357 247 employés). Si c’est effectivement ce que coûtent par personne les 100 000 fonctionnaires supplémentaires embauchés depuis 2015, les dépenses totales qui leur sont consacrées s’élèvent à 17 milliards de dollars par an. Un retour aux niveaux d’avant Trudeau éliminerait ainsi substantiellement le « déficit primaire » d’Ottawa – ses revenus moins ses dépenses hors intérêts – qui s’élève actuellement à 23 milliards de dollars par an.

De nombreux économistes affirment que, à mesure que les dépenses publiques, le nombre de fonctionnaires et les déficits augmentent et que les réglementations se multiplient, un effet d’éviction peut réduire la production potentielle future d’un pays. Il semble plus que probable que l’expansion rapide du gouvernement fédéral ait aggravé le malaise économique auquel le Canada est actuellement confronté, avec une baisse des investissements, des salaires réels et du PIB par habitant. Au cours des huit dernières années, la croissance économique réelle du Canada a été de 0,98 pour cent par an, comparativement à un taux de croissance démographique de 1,4 pour cent, ce qui signifie que le PIB par habitant a diminué.

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La reprise après la surcharge de la fonction publique n’est pas sans précédent. Lors de la crise de la dette grecque de 2007-2008, le gouvernement grec, presque en faillite, a dû réduire le coût de sa fonction publique de 31 pour cent (ce qu’il a fait en réduisant les effectifs de 18 pour cent et les compensations de 13 pour cent). Le PIB a chuté de 20 pour cent et il y a eu un plan de sauvetage financier de la Banque centrale européenne. Depuis 2015, cependant, l’économie grecque a connu une croissance d’un quart, ses obligations sont revenues à la catégorie investissement et le pays a un excédent budgétaire primaire de 2,1 pour cent.

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Il existe également de nombreux précédents canadiens en matière de tentative de réduction de notre fonction publique fédérale récemment gonflée. Au cours des cinq dernières années du gouvernement Harper, de 2010 à 2015, le effectif total des employés fédéraux a chuté de 9,2 pour cent. Les réductions des premières années Chrétien ont été encore plus agressives : 40 000 emplois, soit 11 pour cent du total de l’époque. Mais en cinq ans, le gouvernement a transformé un déficit de 5 pour cent du PIB en modestes excédents.

Une réduction rapide de l’emploi dans la fonction publique fédérale – ne serait-ce que pour se rapprocher des normes historiques – constitue la première étape la plus évidente pour revenir à l’équilibre budgétaire et contribuer à mettre fin à la stagnation économique du Canada.

Ian Madsen est analyste politique principal au Frontier Center for Public Policy, dont Peter Holle est président.

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