Opinion : Les roues tombent du bus de la diversité au Canada

Quatre Canadiens sur cinq disent que nous nous concentrons sur les choses qui nous divisent en tant que nation plutôt que sur celles qui nous unissent.

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Par Andrew Enns et Heather Owen

La diversité ethnoculturelle est une préoccupation majeure pour les entreprises, les établissements d’enseignement et les gouvernements du pays. Le Canada a choisi la voie d’une nation multiculturelle en 1971, lorsque le premier ministre Pierre Trudeau a introduit des politiques favorisant l’inclusion de diverses perspectives et contributions tout en honorant les différences uniques des Canadiens. Cet engagement envers la diversité a été inscrit dans la Charte des droits et libertés en 1982, et en 1987, le Canada a pris une mesure révolutionnaire en adoptant la Loi sur le multiculturalisme.

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Avance rapide jusqu’en 2023, et le message du gouvernement fédéral reste cohérent, comme l’a récemment affirmé le premier ministre Justin Trudeau : « Nous sommes un endroit qui fait la diversité mieux que n’importe où ailleurs. »

Cependant, malgré l’engagement du Canada envers le respect mutuel de tous ses résidents, des signes de dissidence et de division persistent. Les crimes haineux en général sont en augmentation. Rien qu’en 2023, nous avons été témoins d’allégations d’ingérence électorale provoquant des tensions parmi les Canadiens d’origine chinoise, d’accusations d’implication du gouvernement indien dans l’assassinat d’un citoyen canadien sur le sol canadien et de manifestations partout au Canada en raison de la guerre en cours entre Israël et le Hamas.

Léger a récemment mené un sondage national auprès de 1 500 Canadiens dans le but de comprendre ce qu’ils pensent de la diversité culturelle et si les tensions engendrées à l’échelle internationale ont un impact sur nous, ici chez nous. D’emblée, 78 pour cent nous ont dit qu’ils étaient préoccupés par les effets du conflit entre Israël et le Hamas sur leurs communautés ici au Canada.

Nous avons également appris que le bilan des Canadiens en matière de diversité est, au mieux, médiocre. Seulement 24 pour cent des Canadiens croient que la diversité est une force du pays, tandis que 56 pour cent pensent que même si certains aspects de la diversité peuvent être bénéfiques, ils pensent également qu’elle peut entraîner des problèmes ou des conflits. Un Canadien sur cinq (21 pour cent) croit que la diversité pose souvent des problèmes.

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Compte tenu de la récente recrudescence des manifestations et des crimes haineux sur le sol canadien découlant des conflits internationaux, notre pays doit considérer l’impact de la tendance de certains membres de groupes diasporiques à défendre vigoureusement leur identité culturelle plutôt que de s’aligner sur l’idéal national des Canadiens de tous horizons. se respectant mutuellement.

L’intention de la Loi sur le multiculturalisme n’était-elle pas de fournir un environnement propice à la prospérité de tous ? Cette vision de l’inclusivité ne devrait-elle pas nous unir ?

Peut-être qu’en tant que société, nous n’avons pas pleinement adopté cette vision. Dans notre sondage, nous avons partagé une liste de neuf valeurs et demandé aux Canadiens de nous dire dans quelle mesure ils associaient chacune d’elles comme une valeur fondamentale de la citoyenneté canadienne. Quatre valeurs – la démocratie, la liberté d’expression, le filet de sécurité sociale du Canada et l’égalité des sexes – étaient fortement associées par une petite majorité de répondants. Est-il inquiétant que le multiculturalisme et la tolérance envers les différentes confessions religieuses occupent les deux dernières places de la liste ?

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Étonnamment, nous avons constaté dans notre sondage que 81 pour cent des Canadiens estiment qu’au Canada, on met actuellement davantage l’accent sur les choses qui nous divisent en tant que société plutôt que sur les choses qui nous unissent. Même si cette perception peut être influencée par le discours politique, il reste décourageant de constater que, dans une nation dotée d’opportunités, de libertés et d’une sécurité relative, nous avons du mal à trouver un terrain d’entente plus positif.

Nous voici donc, avec un gouvernement fédéral épousant les idéaux d’une population unie et diversifiée, et une population qui voit notre société comme obsédée par la division. Et cette dichotomie existe dans le contexte où notre pays se prépare à accueillir 1,5 million de nouveaux immigrants au cours des trois prochaines années.

Le premier ministre affirme fréquemment que la diversité du Canada est l’une des plus grandes forces de notre pays. Dans un monde globalisé, nous sommes entièrement d’accord. Néanmoins, quelles mesures le Canada doit-il prendre pour garantir que tous les gens qui choisissent de vivre dans ce pays s’intègrent avec succès dans notre mosaïque diversifiée, favorisant ainsi l’unité et la prospérité pour tous ? Seul le temps nous le dira, mais le voyage vers un Canada plus inclusif et plus harmonieux n’est pas terminé.

Spécial au National Post

Andrew Enns, vice-président directeur et Heather Owen, vice-présidente, font partie de l’équipe de Léger pour le centre du Canada. Les données de l’enquête proviennent de l’étude omnibus de Léger, menée du 17 au 19 novembre 2023 auprès de 1 531 Canadiens. Pour plus d’informations, visitezléger360.com

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