Opinion: Le monde a besoin d’un accord énergétique gagnant-gagnant Ottawa-Alberta

On ne peut pas détruire un système énergétique construit sur les hydrocarbures sans avoir en main une alternative fiable

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Par Donna Kennedy-Glans

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Lorsque le chancelier allemand Olaf Scholz est venu au Canada le mois dernier dans l’espoir de pouvoir compter sur le gaz naturel canadien pour aider à réduire la dépendance de l’Europe à l’énergie russe, Justin Trudeau lui a proposé un développement d’hydrogène dans le ciel bleu, mais ne s’est pas engagé sur les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL). . Ottawa dit qu’il ne fera pas obstacle si le secteur privé veut construire de nouvelles installations d’exportation, mais tout le monde comprend le véritable accord politique sur l’énergie au Canada.

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Il se décline en deux parties : premièrement, Trudeau et Steven Guilbeault, son militant devenu politicien ministre de l’environnement et du changement climatique, continueront de défendre un programme climatique ambitieux, peu importe ce qui se passe dans le reste du monde. Et, deuxièmement, Ottawa a politiquement peur du Québec et se tiendra prêt et regardera plutôt que de contester l’exercice du droit de veto du premier ministre François Legault sur les pipelines ou le développement futur du pétrole et du gaz au Québec.

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Il y a cinq ans, il y avait ou du moins il semblait y avoir les prémices d’une entente très différente sur l’énergie au Canada. Cela s’est passé comme suit : l’Alberta fait un pas en avant en matière de réduction et d’atténuation des émissions de carbone et le reste du pays renonce aux exportations d’hydrocarbures. L’Alberta a fait un pas en avant, mais le reste du pays n’a pas respecté sa part du marché.

Comment puis-je savoir? J’étais là au moment où cet accord était en train d’être façonné. Au cours des dernières années du gouvernement progressiste-conservateur en Alberta, les gens de la province ont compris la nécessité de se joindre à un plan climatique fédéral. En 2013, j’ai été nommé premier ministre responsable de l’électricité et des énergies renouvelables de la province, ce qui signifiait trouver des moyens d’éliminer progressivement l’électricité au charbon, mettre un prix sur le carbone et investir dans les énergies renouvelables. Lorsque le NPD a été élu en 2015, la première ministre Rachel Notley a mis en place une taxe sur le carbone, accéléré l’élimination progressive de l’électricité au charbon (ce qui nécessitait des investissements dans les infrastructures électriques, le rachat de centrales au charbon et des investissements importants dans les énergies renouvelables) et mis un accord certes lâche- plafonnement des émissions des sables bitumineux.

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Qu’est-ce qu’Ottawa a fait en retour? Plus tôt cet été, Guilbeault a déplacé le plafond des sables bitumineux à l’ensemble du secteur pétrolier et gazier, où il est beaucoup plus serré. Les acteurs du secteur privé dans le secteur canadien de l’énergie comprennent la nécessité de faire passer les sables bitumineux et d’autres ressources énergétiques d’hydrocarbures à des intensités de carbone plus faibles. Les investisseurs, les prêteurs, les employés des entreprises et les consommateurs exigent de plus en plus la décarbonation. Mais on ne peut pas détruire un système énergétique construit sur les hydrocarbures sans avoir en main une alternative fiable.

Les Allemands et les Britanniques ont fait des ravages sur leurs systèmes énergétiques à base d’hydrocarbures au cours de la dernière décennie et la guerre de la Russie en Ukraine les a maintenant éveillés aux dangers de détruire un système sans en avoir un autre pour le remplacer. Même Elon Musk, fondateur de Tesla et champion des véhicules électriques, l’a dit récemment en Norvège : les combustibles fossiles sont nécessaires en ce moment pour maintenir la civilisation en marche jusqu’à ce que nous puissions atteindre la durabilité avec les énergies renouvelables. C’est particulièrement vrai pour un pays nordique comme le Canada.

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La plupart d’entre nous aimeraient penser que nous sommes pragmatiques. Mais il est indéniable que la partisanerie et les vieilles rivalités entre les provinces remontent de temps à autre, un peu comme une rivière qui coule sous terre pour surgir à des endroits inattendus. Deux événements prévus début octobre — la course à la chefferie de l’UCP, qui a pour effet de remplacer le premier ministre de l’Alberta, et l’élection provinciale du Québec, qui semble susceptible de renforcer la main du premier ministre Legault — ont tous deux le potentiel de susciter des émotions sur l’énergie.

Danielle Smith, probablement la prochaine première ministre de l’Alberta, parle de souveraineté-association, en utilisant le Québec comme modèle. Avec la flambée des prix des hydrocarbures, les revenus du pétrole et du gaz affluent dans le Trésor albertain et le gouvernement UCP, désormais fabuleusement riche, utilise l’excédent pour rembourser la dette. Une base financière solide pour parler de souveraineté-association incite à certains des mêmes instincts de «fermer le robinet» qu’un premier ministre conservateur plus progressiste, Peter Lougheed, a exprimés il y a 50 ans en réponse à la politique confiscatoire de Pierre Trudeau. Planifier.

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En ces temps extraordinaires, les acteurs politiques à Ottawa semblent inconscients des sentiments suscités par la combinaison de leur nouvel édit pour les plafonds d’émissions du secteur pétrolier et gazier canadien et leur refus évident de tenir tête au Québec. De tous, Guilbeault, celui qui a escaladé la Tour CN de Toronto pour déployer une gigantesque pancarte de Greenpeace accusant le Canada et les États-Unis d’être des «tueurs du climat», devrait comprendre comment les citoyens peuvent être incités à prendre les choses en main.

L’insécurité et peut-être, cet hiver, même le chaos en Europe devraient accélérer la conception de batteries de stockage plus efficaces et, à long terme, cette innovation pourrait mettre fin à l’utilisation des hydrocarbures pour alimenter les moteurs. Mais pour l’instant, un monde avide de nos hydrocarbures a besoin que les Canadiens concluent l’accord évident sur l’énergie intérieure dont la planète a besoin de nous.

Donna Kennedy-Glans a été ministre associée de l’Électricité et des Énergies renouvelables de l’Alberta en 2013-2014. Son nouveau livre est Enseigner au dinosaure à danser : aller au-delà du statu quo.

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