Opinion: Le filet de sécurité inégal de la taxe sur le carbone d’Ottawa

La dernière chose dont les Canadiens ont besoin, c’est qu’Ottawa augmente les coûts et attise la division nationale

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De Franco Terrazzano

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Toutes les provinces sont égales. Mais une province est un peu plus égale aux yeux du premier ministre Justin Trudeau. L’an prochain, les contribuables de chaque province devront payer le taux minimum obligatoire de la taxe sur le carbone imposé par son gouvernement. Toutes les provinces sauf une : le Québec.

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Le Québec a commencé très tôt à appliquer des taxes sur le carbone, établissant un système de plafonnement et d’échange avec la Californie en 2014, lorsque Stephen Harper était premier ministre. Puis, en 2018, le gouvernement Trudeau a imposé une taxe sur le carbone à payer par toute province qui n’avait pas pris ses propres dispositions pour mettre en œuvre une taxe sur le carbone.

En vertu de celui-ci, neuf provinces et les trois territoires sont tenus d’augmenter la taxe sur le carbone à 14 cents le litre d’essence l’an prochain, 37 centimes le litre d’ici 2030. Mais le filet de sécurité ne s’applique pas au Québec. Bien qu’il n’y ait théoriquement aucune limite au coût de plafonnement et d’échange de la province, qui est le résultat de l’offre et de la demande, il est actuellement neuf cents par litre d’essence. L’année prochaine, selon la loi, il doit rester au-dessus cinq centimes par litre. Mais rien ne l’oblige à être plus élevé que cela. Pendant ce temps, tout le monde au Canada paiera 14 cents le litre.

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En 2030, la taxe carbone du Québec devrait atteindre 23 centimes par litre de gaz. Mais d’ici là, tous les autres paieront 37 cents le litre. Cela signifie qu’en 2030, une famille ontarienne paiera 10 $ de plus pour faire le plein de sa fourgonnette à cause de la taxe sur le carbone que les conducteurs de la circonscription montréalaise de Trudeau. Même La Presse Remarques que l’impôt du Québec « est beaucoup moins élevé que dans le système fédéral ».

L’élément clé de la filet de sécurité fédéral est de « s’assurer que la tarification du carbone est en place partout au Canada à un niveau de rigueur similaire ». Mais s’il est censé y avoir un « niveau de rigueur similaire », alors pourquoi le coût des taxes au Québec sera-t-il de 14 cents le litre de moins d’ici 2030 ? Y a-t-il une raison scientifique pour expliquer la baisse d’impôt au Québec? Ou est-ce parce que la taxe sur le carbone d’Ottawa est une question de politique et non d’environnement?

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Comparez le Québec avec la Nouvelle-Écosse et il est clair que c’est la dernière. La Nouvelle-Écosse a également une taxe provinciale sur le carbone plafonnée et échangée. Et la Nouvelle-Écosse a réduit ses émissions de 36 pour cent depuis 2005, le Québec seulement de 12 pour cent. Mais Ottawa ne laisse pas la Nouvelle-Écosse partir. A partir de l’année prochaineles Néo-Écossais devront également payer l’impôt fédéral plus élevé – bien que le Québec conserve son système.

Au lieu d’intimider la Nouvelle-Écosse, le premier ministre devrait demander conseil aux Néo-Écossais. La taxe provinciale sur le carbone coûte maintenant environ deux centimes le litre d’essence, de loin le tarif le plus bas au Canada. Pourtant, depuis 2005, la Nouvelle-Écosse a réussi à réduire ses émissions plus que toutes les autres provinces à l’exception du Nouveau-Brunswick.

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D’autre part, la Colombie-Britannique avait la taxe sur le carbone la plus élevée au Canada depuis des années Les émissions de la Colombie-Britannique a augmenté d’environ 8 % entre 2015 et 2019. La croissance globale du Canada émissions également augmenté au cours de la première année de la taxe nationale sur le carbone.

Le gouvernement fédéral trompe les Canadiens sur le traitement préférentiel du Québec. Ce n’est pas la première fois qu’il induit les Canadiens en erreur au sujet de la taxe sur le carbone. Avant les élections de 2019, le ministre de l’Environnement de Trudeau avait déclaré que le gouvernement avait «sans intention» d’augmenter la taxe sur le carbone au-delà de 11 cents par litre d’essence. Mais il sera porté à 37 cents le litre d’ici 2030.

Le gouvernement Trudeau a également réclamations « les familles s’en porteront mieux » grâce à son système de taxe et de remise sur le carbone. Le directeur parlementaire du budget montre que c’est un calcul magique. Dans les quatre provinces étudiées par le DPB, la taxe fédérale sur le carbone coûtera au ménage moyen entre 402 $ et 847 $ en 2023, même après les rabais.

La dernière chose dont les Canadiens ont besoin, c’est qu’Ottawa augmente les coûts et attise la division nationale. Il existe une solution évidente : éliminer la taxe fédérale sur le carbone et réduire les prix de l’essence et les factures de chauffage partout au Canada.

Franco Terrazzano est directeur fédéral de la Fédération canadienne des contribuables.

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