Opinion: Le Canada a besoin de soins de santé privés

Le système de santé canadien s’effondre et ne peut être sauvé par plus d’argent ou simplement des changements marginaux

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Par Herbert Grubel

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Le système de santé du Canada est l’un des le plus cher et le moins performant de tous les systèmes de santé publics universels des démocraties occidentales. Maintenant, selon Alika Lafontainechef de l’Association médicale canadienne (AMC), il est sur le point de s’effondrer.

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Les indices d’effondrement abondent. Des millions de Canadiens ne trouvent pas de médecin de famille, les listes d’attente pour les spécialistes atteignent des records, l’accès à l’équipement de diagnostic est sévèrement limité et les services d’urgence des hôpitaux sont parfois fermés.

Que peut-on faire pour améliorer les performances du système et éviter un effondrement encore plus important ? L’AMC déclare : « Il est temps d’arrêter d’injecter de l’argent dans un système de santé défaillant et d’investir dans un nouveau. Dans répondre une question au Parlement sur les soins de santé, même Justin Trudeau a dit: «Nous ne pouvons pas simplement y jeter de l’argent.»

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Le dernier gouvernement fédéral proposition pour améliorer le système est « la création d’une base de données nationale sur la santé, qui suivrait les résultats de santé sur la base d’un ensemble d’indicateurs communs ». Pour sa part, le gouvernement de la Colombie-Britannique a annoncé réformes pallier la pénurie de médecins de famille et mettre fin au chaos des soins de santé en rémunérant les médecins « en fonction du temps passé avec les patients, du nombre de patients vus dans une journée, du nombre de patients attachés à leur pratique, de la complexité des problèmes du patient , et leurs frais généraux de bureau.

Ces réponses et d’autres semblables sont totalement inadéquates. Quelles que soient les améliorations opérationnelles qu’elles apporteront, elles s’accompagneront de coûts administratifs importants tant pour les gouvernements que pour les médecins, qui devront prendre de plus en plus de temps pour remplir de plus en plus de formulaires.

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Depuis la création de Medicare en 1966, il y a eu de nombreux changements comme ceux récemment proposés. Ils n’ont évidemment pas empêché le chaos actuel. La raison fondamentale est que le système est planifié et exploité par le gouvernement. Comme Milton Friedmann mettez-le : « Si vous confiez au gouvernement fédéral (américain) la responsabilité du désert du Sahara, dans cinq ans, il y aura une pénurie de sable. »

Que se passerait-il si le système de soins de santé du Canada s’appuyait plutôt sur les marchés libres plutôt que sur la planification gouvernementale? Il n’y aurait plus de pénurie de médecins, de listes d’attente ou d’accès limité aux installations de diagnostic et aux hôpitaux. Les médecins, les hôpitaux, les infirmières et autres fourniraient les meilleurs services possibles, en utilisant la meilleure technologie, pour attirer les patients dans leurs cabinets. Comme cela se produit toujours dans un système de marché, les prix s’ajusteraient pour que cela se produise. La concurrence limiterait les profits des fournisseurs, tout comme elle limite les profits des boulangers qui servent des clients sans pénurie et avec une meilleure qualité et une plus grande variété de produits de boulangerie chaque année qui passe.

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De nombreux Canadiens s’opposeraient à l’adoption d’un tel système de marché libre parce qu’ils craignaient que leurs problèmes médicaux futurs et ceux de leur famille ne leur imposent des coûts importants. Dans un marché libre, les compagnies d’assurance offriraient la possibilité de dissiper ces préoccupations en souscrivant une assurance.

Le montant total des fonds collectés grâce aux primes d’assurance devrait couvrir le coût des services fournis par l’industrie. Mais en raison de la concurrence sur le marché, ce montant serait inférieur à ce que requiert le système actuel financé par l’impôt. Les Canadiens obtiendraient des soins de santé en payant les fournisseurs et les assureurs de leur choix plutôt que de payer des impôts au gouvernement.

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Les Canadiens pauvres pourraient ne pas être en mesure de payer de telles primes. Le gouvernement pourrait les aider en utilisant des programmes généraux de bien-être. Une approche plus ciblée consisterait à créer une compagnie d’assurance publique à but non lucratif autorisée à fournir une assurance maladie aux pauvres. Les fonds nécessaires à cette fin proviendraient des impôts, qui pèsent lourdement sur les Canadiens à revenu élevé, ce qui signifie que les efforts actuels d’égalisation des revenus se poursuivraient. Une société publique de ce type existe en Allemagne. Elle fait concurrence aux entreprises privées et fait payer des primes que les entreprises privées ne peuvent évidemment pas dépasser si elles veulent rester en affaires.

Les compagnies d’assurance privées concurrenceraient la compagnie publique en fournissant de meilleurs services, notamment en offrant des primes à des taux différents selon le niveau de co-paiement choisi, c’est-à-dire le montant que l’assuré paie pour chaque visite ou traitement médical. Ces tickets modérateurs réduisent la demande de soins de santé au profit de tous les usagers, tout comme le font les tickets modérateurs sur l’assurance automobile.

Le système de soins de santé canadien s’effondre et ne peut être épargné par plus d’argent ou simplement des changements marginaux dans le fonctionnement et la collecte de données. Une réforme fondamentale est nécessaire et le retour aux marchés libres est la meilleure alternative.

Herbert Grubel, professeur émérite d’économie à l’Université Simon Fraser, est chercheur principal à l’Institut Fraser.

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