Opinion : La mise à jour financière d’Ottawa réduira-t-elle les dépenses et la dette ? Ne retiens pas ton souffle

Les niveaux actuels de dépenses et d’emprunts imposent des coûts réels aux Canadiens

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Mardi prochain, le gouvernement fédéral publiera sa mise à jour financière de l’automne. Compte tenu du mauvais état des finances fédérales, il devrait essayer une nouvelle approche en matière de dépenses et d’emprunts : réduire les deux.

Ne retenez pas votre souffle.

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Même si le gouvernement Trudeau se décrit comme étant « très responsable sur le plan financier », son bilan se caractérise par des dépenses effrénées et d’importants déficits budgétaires. Il a supervisé les cinq le plus élevé années (2018 à 2022) de dépenses de programmes par personne corrigées de l’inflation dans l’histoire du Canada. Même en excluant les dépenses liées au COVID, 2020 et 2021 restent les deux années les plus élevées jamais enregistrées en termes de dépenses par personne.

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Le gouvernement Trudeau a enregistré des déficits chaque année depuis son arrivée au pouvoir en 2015. Selon les prévisions actuelles, celui de cette année dépassera les 40 milliards de dollars, même si la COVID est dans le rétroviseur. Si tel est le cas, la dette fédérale aura augmenté de près de 900 milliards de dollars depuis l’exercice 2014-2015, pour atteindre 1 900 milliards de dollars pour 2023-2024.

Le premier ministre et sa ministre des Finances, Chrystia Freeland, minimisent souvent la dette accumulée par leur gouvernement, notant que le Canada a le plus faible filet ratio dette/PIB parmi les pays du G7. Mais cette statistique est trompeuse.

La dette nette, mesure étroite de l’endettement, est calculé comme la dette totale (ou brute) moins tous les actifs financiers du gouvernement. Équilibrer ces actifs par rapport à la dette brute implique l’hypothèse implicite qu’ils pourraient être vendus pour payer la dette, si jamais le besoin s’en faisait sentir. Mais le calcul inclut les actifs des Régimes de rentes du Canada et du Québec (RPC et RRQ). Et ces atouts sont pris en compte. Ils sont nécessaires pour contribuer à financer les retraites des retraités actuels et futurs. Ils ne peuvent pas être vendus pour compenser la dette publique.

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Une meilleure mesure de la dette publique est sa dette brute, qui mesures tous ses passifs qui nécessitent le paiement futur d’intérêts et/ou de principal. Selon cette mesure, nous sommes loin d’être aussi responsables sur le plan financier. Seulement huit des 29 pays membres de l’OCDE ont une dette brute plus élevée que la nôtre. Nous sommes en fait parmi les pays riches les plus endettés du monde.

Les niveaux actuels de dépenses et d’emprunts imposent des coûts réels aux Canadiens. Depuis 2014-2015, les intérêts sur la dette du gouvernement fédéral ont presque doublé, pour atteindre le montant prévu de 43,9 milliards de dollars, soit 9,6 % des revenus totaux, pour 2023-2024. Cela signifie qu’environ un dollar sur dix perçu par Ottawa auprès des contribuables canadiens cette année servira à payer les intérêts de la dette plutôt que de financer des services gouvernementaux ou (un concept peu familier à Ottawa de Trudeau) des allégements fiscaux.

À la lumière de ces réalités budgétaires, si le gouvernement veut s’approcher de l’équilibre budgétaire dans un avenir prévisible, la mise à jour de la semaine prochaine doit prendre des mesures significatives pour freiner la croissance des dépenses.

Cela semble peu probable. Dans un récent rapportle directeur parlementaire du budget (DPB) estime qu’en raison de l’augmentation des dépenses, le gouvernement enregistrera un déficit de 46,5 milliards de dollars pour 2023-2024, soit 6,4 milliards de dollars de plus que prévu dans son rapport de mars. budget, il y a seulement sept mois et trois semaines. Et la mise à jour semble probable d’ajouter de nouvelles dépenses pour aborder le logement et l’abordabilité, avec un projet de loi bientôt déposé pour un régime national d’assurance-médicaments, que le DPB estimations coûtera 11,2 milliards de dollars rien qu’en 2024-2025.

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Non seulement des dépenses sans précédent accumulent des montagnes de dettes, selon le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem dit cela « commence à faire obstacle au retour de l’inflation à l’objectif » – ce qui signifie que de nouvelles dépenses visant à améliorer l’accessibilité financière pourraient en fait empirer résoudre le problème en maintenant l’inflation et les taux d’intérêt plus élevés que nécessaire, érodant ainsi le pouvoir d’achat des Canadiens.

La situation financière d’Ottawa exige une mise à jour responsable cet automne. Mais il est difficile de parier contre les prédictions selon lesquelles nous verrons davantage les mêmes dépenses et emprunts qui ont marqué les huit dernières années.

Jake Fuss et Grady Munro sont analystes de la politique budgétaire à l’Institut Fraser.

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