L’Inde vérifiera les publications en ligne sur les questions gouvernementales

Mis à jour à 13h30 IST, le 21 mars : La Cour suprême indienne a suspendu la publication de la notification dans la Gazette jusqu’à ce que les requêtes contestant cette décision aient été résolues.

En Inde, une agence gouvernementale va désormais surveiller et vérifier les faits sur les questions liées au gouvernement sur les réseaux sociaux, même si les géants de la technologie ont exprimé de graves inquiétudes à ce sujet l’année dernière.

Le ministère de l’Électronique et de l’informatique a écrit mercredi dans une notification au Journal officiel qu’il modifiait les règles informatiques 2021 pour consolider dans la loi la proposition visant à faire de l’unité de vérification des faits du Bureau d’information de presse l’arbitre dédié de la vérité pour les affaires de New Delhi.

Les entreprises technologiques ainsi que les autres entreprises qui servent plus de 5 millions d’utilisateurs en Inde seront tenues de « faire des efforts raisonnables » pour ne pas afficher, stocker, transmettre ou partager de toute autre manière des informations qui trompent ou induisent les utilisateurs en erreur sur des questions relatives au gouvernement, aux services informatiques. » a déclaré le ministère.

La décision de l’Inde intervient quelques semaines seulement avant les élections générales dans le pays.

« Dans l’exercice des pouvoirs conférés par le sous-clause (v) de la clause (b) du sous-règle (1) de la règle 3 des règles sur les technologies de l’information (directives intermédiaires et code d’éthique des médias numériques), 2021, le gouvernement central par la présente informe l’unité de vérification des faits du Bureau d’information de presse du ministère de l’Information et de la Radiodiffusion en tant qu’unité de vérification des faits du gouvernement central aux fins dudit sous-paragraphe, en ce qui concerne toute affaire du gouvernement central », la notification du journal officiel dit.

Le ministère de l’Information et de la Radiodiffusion a créé l’unité de vérification des faits du Bureau d’information de la presse en 2019 dans le but de dissiper les informations erronées sur les affaires gouvernementales. L’unité a cependant été critiquée pour avoir faussement qualifié les informations critiques pour le gouvernement de trompeuses.

S’appuyer sur une agence gouvernementale telle que le Bureau d’information de la presse comme seule source pour vérifier les affaires du gouvernement sans en donner une définition claire ni fournir des freins et contrepoids clairs « peut conduire à une utilisation abusive lors de la mise en œuvre de la loi, ce qui porterait gravement atteinte aux droits de la presse ». liberté », a averti l’année dernière l’Asia Internet Coalition, un groupe industriel qui représente Meta, Amazon, Google et Apple.

La Editors Guild of India et le comédien Kunal Kamra ont récemment contesté légalement à New Delhi d’aller de l’avant avec cette proposition. Dans une pétition, Kamra a averti que la décision de New Delhi pourrait créer un environnement qui obligerait les entreprises de médias sociaux à accueillir « un régime de censure intéressé ».

Rajeev Chandrasekhar, ministre d’État indien chargé de l’informatique, a assuré l’année dernière que la proposition d’alors n’était pas destinée à censurer le journalisme.

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