Embaucher toujours plus de personnes pour travailler pour le gouvernement n’est pas sain pour l’économie de notre pays
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À première vue, le rapport sur l’emploi de vendredi était bon : nous avons créé 90 000 emplois en avril et le taux de chômage est resté stable à 6,1 %.
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Mais un examen plus approfondi des chiffres suscite des inquiétudes sur deux fronts.
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Premièrement, et dans l’immédiat, la création de 90 000 emplois et l’augmentation continue des salaires pourraient inciter la Banque du Canada (BdC) à s’inquiéter d’une baisse des taux d’intérêt. La prochaine décision prévue de la Banque du Canada quant à savoir si elle augmentera, diminuera ou maintiendra le taux directeur à un jour pour les adolescents sera prise le 5 juin, soit dans un peu plus de trois semaines.
Plusieurs analystes ont réagi aux chiffres chauds de l’emploi en craignant que la BdC ne suspende sa réduction des taux par rapport aux 5 % actuels. La forte hausse des taux au cours des deux dernières années a exacerbé la crise du logement, augmentant les coûts pour le Canadien moyen, mais ralentissant également la construction de nouveaux logements à un moment où ils sont désespérément nécessaires.
Si la BdC reste ferme face aux craintes que l’inflation ne soit pas encore totalement maîtrisée, cela pourrait nuire davantage aux mises en chantier et à l’embauche dans le secteur privé. Ce qui nous amène au problème suivant du rapport sur l’emploi : la croissance récente de l’emploi au Canada présente toute la stabilité d’un château de cartes.
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La majorité des 90 000 emplois créés le mois dernier étaient à temps partiel – 50 000 à temps partiel contre 40 000 à temps plein – et 28 % de la croissance de l’emploi était dans le secteur public. Pire encore, une fois de plus, l’économie n’a pas réussi à suivre le rythme de la croissance démographique, ce contre quoi Statistique Canada met en garde depuis des mois maintenant.
Statistique Canada a déclaré dans le passé que nous avons besoin de créer en moyenne 50 000 nouveaux emplois chaque mois pour suivre la croissance démographique induite par l’immigration, mais nous n’y parvenons tout simplement pas. Même le mois dernier, les 90 000 emplois créés n’ont pas suivi le rythme des 108 000 personnes entrées sur le marché du travail.
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Par rapport à avril dernier, la population active canadienne âgée de 15 ans et plus a augmenté de 3,3 %, passant de 32,2 millions à 33,3 millions le mois dernier. L’emploi n’a cependant augmenté que de 1,9 % au cours de la même période, passant de 21,1 millions à 21,8 millions.
Au cours de l’année dernière, le nombre de personnes à la recherche d’un emploi mais n’en trouvant pas a augmenté de 256 000 pour atteindre 1,3 million de personnes. Il y a un an, le taux de chômage au Canada était de 5 %, aujourd’hui il est de 6,1 %, et il serait encore plus élevé sans la croissance explosive de l’emploi dans le secteur public, une tendance qui n’est tout simplement pas durable.
Sur les 398 000 emplois créés à travers le pays au cours des 12 derniers mois, 208 000 (soit 52 %) l’ont été dans le secteur public.
Il y a un mois, le premier ministre Justin Trudeau a reconnu que son gouvernement avait augmenté le niveau d’immigration, en particulier des étudiants étrangers, « à un rythme bien supérieur à ce que le Canada a pu absorber ». C’est le principal facteur de l’augmentation du taux de chômage au cours de l’année dernière et ce taux de chômage serait bien plus élevé sans l’augmentation vertigineuse du nombre de fonctionnaires.
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Entre avril 2023 et le mois dernier, la population active a augmenté de 3 %, mais celle du secteur public a augmenté de 5 %. La disparité de croissance entre 2019 et 2024 est encore plus surprenante, le pays connaissant une croissance de 8 % de la population active et une croissance de 16 % de la taille de la fonction publique.
L’économie canadienne ne sera pas en bonne santé si la croissance de l’emploi continue d’être tirée par un nombre croissant de personnes travaillant pour le gouvernement. Pourtant, il y a deux choses que le gouvernement Trudeau ne réduira pas, au-delà des dépenses, ce sont les chiffres de l’immigration et les emplois gouvernementaux.
L’économie canadienne ne s’effondre pas, nous ne sommes pas en récession, mais de nombreux signes indiquent que nous ne sommes pas en bonne santé pour le moment.
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