jeudi, décembre 19, 2024

Les provisions pour pertes sur prêts de la Banque Scotia augmentent plus que prévu alors que l’économie canadienne s’affaiblit

La banque, qualifiée par les analystes de « canari dans la mine de charbon », montre le stress croissant des prêts à la consommation

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La Banque de Nouvelle-Écosse n’a pas atteint les estimations des analystes concernant les provisions pour pertes sur prêts, dans un contexte de tensions croissantes sur les prêts à la consommation alors que l’économie canadienne s’affaiblit, ainsi que de taux de défaillance plus élevés parmi les emprunteurs de détail dans ses activités d’Amérique latine.

Les provisions pour pertes sur créances ont atteint 962 millions de dollars au premier trimestre fiscal, a indiqué mardi la banque torontoise dans un communiqué. C’est plus que l’estimation moyenne de 922 millions de dollars des analystes dans une enquête Bloomberg.

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De plus en plus d’emprunteurs sont confrontés à des mensualités plus élevées à mesure que leurs prêts hypothécaires doivent être renouvelés, ce qui, à son tour, accroît la pression sur les titulaires de cartes de crédit et les emprunteurs de prêts automobiles. Darko Mihelic, analyste de RBC Marchés des Capitaux, a qualifié la Banque Scotia de « canari dans la mine de charbon » pour surveiller les tensions sur le crédit à la consommation.

Les provisions pour pertes sur prêts sur les prêts productifs pour le trimestre ont été « tirées par la croissance du portefeuille de détail et l’impact des perspectives macroéconomiques toujours défavorables, principalement sur les portefeuilles commerciaux, d’entreprises et de détail canadiens », a déclaré la Banque Scotia dans le communiqué, tandis que les provisions pour pertes sur prêts douteux les prêts ont été alimentés par les prêts automobiles canadiens, les lignes de crédit non garanties et les impayés dans les portefeuilles de détail des banques internationales, principalement en Colombie, au Pérou et au Chili.

La Banque Scotia, qui a dévoilé une nouvelle stratégie sous la direction de son directeur général Scott Thomson en décembre, a été le seul grand prêteur canadien à réduire son portefeuille de prêts hypothécaires nationaux l’an dernier, et elle a activement recherché davantage de dépôts de base pour réduire son coût de financement. Il s’agissait d’un effort visant à renforcer les marges nettes d’intérêt, la différence entre ce qu’elle gagne sur les prêts et le montant qu’elle paie en intérêts sur les dépôts.

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« La banque a enregistré des bénéfices solides ce trimestre, grâce à une forte croissance des revenus, une expansion des marges et une discipline en matière de dépenses », a déclaré Thomson dans le communiqué. « Je suis encouragé par les premiers progrès par rapport à nos priorités stratégiques et par le renforcement ultérieur des paramètres de notre bilan. »

Les revenus nets d’intérêts du prêteur ont totalisé 4,77 milliards de dollars sur les trois mois jusqu’en janvier, soit moins que les 4,79 milliards de dollars prévus par les analystes.

La Banque Scotia a également déclaré qu’elle prévoyait de concentrer ses nouvelles dépenses sur l’Amérique du Nord et qu’elle envisageait de vendre certaines de ses activités en Amérique latine qui ont généré de mauvais rendements.

La banque a connu un changement important dans ses rangs de direction, le chef de ses activités de marchés de capitaux, Jake Lawrence, devant quitter le mois prochain pour occuper un poste de direction chez Power Corp. du Canada. Thomson a nommé l’année dernière de nouveaux dirigeants pour diriger les divisions internationales, de gestion de patrimoine et de banque de détail au Canada.

La Banque Scotia a gagné 1,69 $ par action sur une base ajustée au premier trimestre, contre 1,84 $ un an plus tôt.

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Le prêteur est la première grande banque canadienne qui devrait être touchée par l’entrée en vigueur progressive de nouvelles règles réglementaires sur les planchers de fonds propres. Cela obligera les banques qui utilisent des méthodes internes de calcul de leurs actifs pondérés en fonction des risques – une mesure cruciale pour les ratios de fonds propres – à adopter une approche standardisée pour davantage d’actifs au fil du temps.

En conséquence de ces changements, les ratios de fonds propres Common Equity Tier 1 des banques devraient être tirés à la baisse. La Banque Scotia a indiqué que ce ratio s’élève désormais à 12,9 pour cent, comparativement à 13 pour cent à la fin du quatrième trimestre. L’organisme de réglementation bancaire du Canada exige que les grands prêteurs maintiennent des ratios CET 1 d’au moins 11,5 pour cent.

Bloomberg.com

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