Les plans de bilan de la Banque du Canada sous pression alors que les marchés de financement sont tendus

La pression monte pour accélérer le calendrier de fin du programme de resserrement quantitatif

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La Banque du Canada subit une pression croissante pour accélérer le calendrier de mise fin à son programme de resserrement quantitatif, même si elle reste silencieuse sur ses projets.

Les responsables de la banque centrale, dirigés par le gouverneur Tiff Macklem, ont maintenu leur taux d’intérêt directeur à 5 pour cent cette semaine, reconnaissant qu’ils ont probablement fini de les relever. Mais les décideurs politiques n’ont donné aucune mise à jour substantielle sur leurs efforts en cours pour réduire le bilan de la banque – malgré les problèmes de liquidité qui les ont poussés à intervenir sur le marché des pensions au début de ce mois.

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La Banque du Canada, comme d’autres banques centrales, a acheté d’énormes quantités d’obligations pendant la pandémie de COVID, d’abord pour stabiliser les marchés financiers, puis pour supprimer les coûts d’emprunt et aider l’économie. Son bilan s’est élevé à plus de 570 milliards de dollars.

Depuis, il est tombé à environ 317 milliards de dollars à mesure que ces obligations arrivent à échéance. Ce processus, appelé resserrement quantitatif, contribue à drainer les liquidités du système financier, supprimant ainsi les mesures de relance de l’économie.

L’année dernière, la banque centrale a déclaré qu’elle prévoyait de mettre un terme à son programme QT d’ici fin 2024 ou début 2025. Mais certains éléments indiquent qu’elle pourrait avoir besoin d’avancer cette date.

Le taux moyen canadien des pensions au jour le jour, ou CORRA, est resté bloqué environ cinq points de base au-dessus de l’objectif de taux au jour le jour de la Banque du Canada pendant une grande partie du mois de janvier, ce qui a incité la banque centrale à intervenir par une série d’opérations de pension.

Le CORRA mesure le coût de l’argent au jour le jour en utilisant des bons du Trésor et des obligations du gouvernement canadien comme garantie pour les opérations de rachat. Il est censé suivre de près l’objectif de la banque centrale en matière de taux au jour le jour. Si ce n’est pas le cas, cela peut indiquer que les marchés de financement à court terme ne fonctionnent pas aussi bien qu’ils le devraient.

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« Nous avons été très surpris de ne pas entendre Macklem aborder les tensions sur les marchés des pensions et les implications potentielles pour le QT », a déclaré par courrier électronique Taylor Schleich, stratège en taux à la Banque Nationale du Canada, après la conférence de presse de Macklem mercredi. « En fin de compte, ils visent le taux du financement à un jour et ils n’ont pas atteint leur objectif depuis plusieurs mois. »

Tableau des taux des pensions de la Banque du Canada

Lors de la première incursion de la banque dans l’assouplissement quantitatif pendant la pandémie, elle a acheté des obligations d’État qui étaient financées en partie par la création de soldes de règlement – ​​des dépôts portant intérêt utilisés comme moyen de paiement dans le système de paiement de grande valeur du Canada, appelé Lynx.

À mesure que ces obligations sont arrivées à échéance et ont disparu de l’actif du bilan de la Banque du Canada, la banque centrale a réduit en conséquence son passif de règlement. Cela réduit effectivement la liquidité sur les marchés financiers, car cela retire une forme d’argent du système. Les soldes des règlements sont désormais tombés à environ 114 milliards de dollars.

À mesure que la liquidité diminue, la demande croissante de liquidités peut pousser le taux CORRA à un niveau supérieur au taux au jour le jour de la banque centrale, dans la mesure où les prêteurs exigent davantage de compensations pour se séparer de leurs fonds.

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L’écart entre le taux CORRA et le taux au jour le jour suggère que les soldes de règlement pourraient déjà se raréfier et que les décideurs politiques pourraient devoir cesser de les supprimer. La Banque du Canada y parviendrait en reprenant ses achats d’obligations pour stabiliser la taille de son bilan et garantir que les paiements soient compensés à un taux plus proche de l’objectif du taux du financement à un jour.

La banque avait précédemment estimé que le niveau normal des soldes de règlement pourrait se situer entre 20 et 60 milliards de dollars.

Lors d’une conférence de presse après la décision de mercredi sur les taux, Macklem a déclaré aux journalistes que le bilan de la banque centrale était encore « loin » de ce qu’elle considère comme normal, un moment où elle pourrait mettre fin au programme QT.

Certains analystes ont applaudi la réponse vague de Macklem. « Le manque de communication autour des plans QT est largement cohérent avec la nécessité de séparer la politique monétaire et les opérations politiques », a déclaré par courrier électronique Ian Pollick, responsable de la stratégie des titres à revenu fixe, des devises et des matières premières à la Banque Canadienne Impériale de Commerce.

En ce qui concerne CORRA, « ce que nous constatons en matière de financement est un dérapage et non un stress. Cela signifie qu’il est moins urgent de jeter activement QT à la porte pour l’instant », a ajouté Pollick. La banque centrale communiquera probablement ses intentions à l’approche de la réunion sur les taux d’avril, a-t-il ajouté.

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Macklem a déclaré mercredi aux journalistes que le marché serait largement informé de tout projet visant à modifier la voie du resserrement quantitatif. « Comme nous l’avons fait à chaque fois que nous avons modifié notre politique concernant notre bilan, nous prendrons les devants et indiquerons comment nous procéderions probablement. Nous n’en sommes certainement pas encore là.

— Avec l’aide de Simon Kennedy.

Bloomberg.com

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