Les peines maximales pour les crimes commis avec des armes à feu ne sont pas utilisées malgré la promesse des libéraux de les augmenter, selon les données

Le projet de loi C-21 augmenterait les peines pour certaines infractions liées aux armes à feu, mais aucune personne reconnue coupable de ces crimes entre 2016 et 2021 n’a reçu la peine maximale

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Alors que le gouvernement libéral promet d’augmenter les peines maximales après avoir éliminé les peines minimales pour certains crimes commis avec une arme à feu, les données montrent que les juges n’imposent jamais de peines maximales pour les infractions liées aux armes à feu.

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Alors que les dispositions contenues dans la plus récente loi controversée du gouvernement libéral sur le contrôle des armes à feu, le projet de loi C-21, augmenteraient les peines pour les personnes reconnues coupables de certaines infractions liées aux armes à feu, les dossiers montrent qu’aucune personne reconnue coupable de ces crimes entre 2016 et 2021 n’a reçu la peine maximale prévue par la loi.

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Les libéraux de Trudeau ont déclaré que l’augmentation des peines maximales aiderait à réduire la criminalité armée. Pendant ce temps, le projet de loi C-5 des libéraux de Trudeau a été adopté à la fin de l’année dernière, supprimant les peines minimales obligatoires pour certaines condamnations liées à la drogue, aux armes à feu et au tabac.

Une réponse du gouvernement à une question au Feuilleton soumise par le député de Simcoe Nord, Adam Chambers, montre que sur les 390 personnes reconnues coupables d’infractions relatives aux armes à feu énumérées aux articles 95, 96, 99, 100 et 103 du Code criminel du Canada entre 2016 et 2021, la peine maximale de 10 ans n’a jamais été prononcée.

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Dans sa question, Chambers a demandé des données sur le nombre de délinquants condamnés à la peine maximale pour les crimes commis avec une arme à feu touchés par les peines maximales accrues prévues dans le projet de loi C-21.

Extrait de la réponse à la question inscrite au Feuilleton
Extrait de la réponse à la question inscrite au Feuilleton

La plus chargée des cinq dernières années fiscales pour les crimes en question, 2018-2019, a vu 95 condamnations.

Quarante-sept contrevenants cette année-là ont été condamnés pour possession d’une arme à feu prohibée ou à autorisation restreinte (art. 95(2)a),) un pour possession d’une arme criminellement obtenue (art. 96(2)a)) 31 pour trafic d’armes (art. 99,) 12 ont été condamnés pour possession en vue d’en faire le trafic (art. 100,) et quatre ont été reconnus coupables d’avoir sciemment importé ou exporté des armes à feu (art. 103.)

Les données de la réponse proviennent de l’Enquête intégrée sur les tribunaux de juridiction criminelle de Statistique Canada,

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L’article 14 du projet de loi C-21 ferait passer la peine maximale pour ces crimes de 10 à 14 ans.

Gary Mauser, criminologue à l’Université Simon Fraser, a déclaré qu’il était difficile de trouver des cas où les auteurs d’un crime ont été condamnés à des peines maximales.

Il a qualifié ces peines de «dispositifs rhétoriques», ajoutant que la plupart des provinces s’appuient sur des lignes directrices négociées en matière de détermination de la peine déterminées par des avocats, des juges et des barreaux.

« Le maximum joue un rôle, peut-être un pivot, pour que les tribunaux inventent leurs barèmes de sanctions », a-t-il déclaré.

Un explicatif produit par le ministère de la Justice avertit que les peines accrues pourraient aller à l’encontre de l’article 12 de la Charte des droits et libertés, concernant les peines cruelles et inusitées. Mais il note que la législation seule est « peu susceptible » de le faire, en raison du pouvoir discrétionnaire réservé par les tribunaux d’imposer des peines proportionnées inférieures au maximum.

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« Bien qu’une peine disproportionnée dans un cas individuel puisse être corrigée en appel, la validité de la disposition relative à la peine maximale ne serait pas remise en question », a déclaré l’explicateur.

Le projet de loi annule les peines minimales obligatoires introduites par le gouvernement conservateur précédent. Le ministre de la Justice, David Lametti, a déclaré que les peines créaient une « surreprésentation systémique » des délinquants noirs et autochtones, ajoutant que les peines minimales obligatoires « ne fonctionnent tout simplement pas ».

Plus tôt cette année, la Cour suprême du Canada a statué que les peines minimales obligatoires ne constituaient pas automatiquement une peine cruelle et inusitée en violation de l’article 12.

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Voula Marinos, criminologue et directrice de la psychologie médico-légale et de la justice pénale à l’Université Brock, a déclaré au National Post que les recherches suggèrent que l’augmentation des peines maximales se traduit rarement par des communautés plus sûres.

« Bien que certains puissent croire que des peines d’emprisonnement sévères dissuaderont les délinquants de commettre des infractions en premier lieu, ou qu’un délinquant qui a commis une infraction et qui a subi une peine d’emprisonnement sévère sera dissuadé de récidiver à l’avenir, nous devons nous rappeler que l’impact global de l’emprisonnement », a-t-elle déclaré, ajoutant que le simple fait de retirer les délinquants de la société pendant des périodes prescrites ne faisait pas grand-chose pour lutter contre la récidive.

« Nous devons d’abord nous attaquer aux problèmes sous-jacents liés à l’utilisation d’armes à feu et aux expériences connexes », a-t-elle expliqué.

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« Cela nécessite un engagement et un investissement sérieux et ne sera pas accompli par une solution rapide pour augmenter la durée de l’emprisonnement. »

Mauser a déclaré que les lois promettant des peines plus lourdes sont probablement utilisées davantage comme un outil politique que comme un outil judiciaire.

« C’est un moyen de dire qu’ils (le gouvernement) adopte une position plus dure sur le crime », a déclaré Mauser.

« De cette façon, les politiciens – conservateurs et libéraux – peuvent faire des déclarations dénuées de sens, qui, selon eux, « équilibrent » leur approche, même si seules les parties de la législation qui ont un impact sur la société sont des restrictions bureaucratiques.

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