Les capteurs portables suivent avec plus de précision la progression de la maladie de Parkinson que l’observation traditionnelle

Une étude de l’Université d’Oxford a révélé qu’en utilisant une combinaison de données de capteurs portables et d’algorithmes d’apprentissage automatique, la progression de la maladie de Parkinson peut être surveillée avec plus de précision que dans le cadre de l’observation clinique traditionnelle. La surveillance des données de mouvement collectées par la technologie des capteurs peut non seulement améliorer les prévisions sur la progression de la maladie, mais permet également d’en faire davantage.

La maladie de Parkinson est une maladie neurologique qui affecte le contrôle moteur et le mouvement. Bien qu’il n’existe actuellement aucun remède, une intervention précoce peut contribuer à retarder la progression de la maladie chez les patients. Le diagnostic et le suivi de la progression de la maladie de Parkinson impliquent actuellement un neurologue utilisant l’échelle d’évaluation de la maladie de Parkinson (MDS-UPDRS) pour évaluer les symptômes moteurs du patient en attribuant des scores à l’exécution de mouvements spécifiques. Cependant, comme il s’agit d’une analyse subjective et humaine, la classification peut être inexacte.

Dans l’étude d’Oxford, 74 patients atteints de la maladie de Parkinson ont été suivis pour évaluer la progression de la maladie sur une période de 18 mois. Les participants portaient des appareils portables dotés de capteurs dans différentes régions du corps : sur la poitrine, à la base de la colonne vertébrale et sur chaque poignet et pied. Ces capteurs, dotés de capacités gyroscopiques et accélérométriques, surveillaient 122 mesures physiologiques différentes et suivaient les patients pendant les tests de marche et de balancement postural. Les données cinétiques ont ensuite été analysées par des logiciels personnalisés utilisant l’apprentissage automatique.

Oxford

Les données des capteurs collectées par les appareils portables ont été comparées aux évaluations standard MDS-UPDRS, considérées comme la référence dans la pratique actuelle. Ce test traditionnel, chez les patients de cette étude, « n’a détecté aucun changement », tandis que l’analyse basée sur des capteurs « a détecté une progression statistiquement significative des symptômes moteurs », selon les chercheurs.

Bien entendu, disposer de données plus précises sur la progression de la maladie de Parkinson ne constitue pas un remède. Mais l’incorporation de mesures provenant des appareils portables pourrait aider les chercheurs à confirmer l’efficacité de nouvelles options de traitement.

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