Le Venezuela réorganise son département national de cryptographie

Le président vénézuélien Nicolás Maduro a annoncé la réorganisation de la Surintendance nationale des actifs cryptographiques, connue sous le nom de Sunacrip en espagnol, selon un décret publié le 17 mars.

Un nouveau conseil d’administration dirigera la réorganisation, dirigé par Anabel Pereira Fernández, une avocate qui a été présidente du Fondo de Garantía de Depositos y Protección Bancaria (FOGADE), la version vénézuélienne de la Federal Deposit Insurance Corp. (FDIC) des États-Unis. Parmi les autres réalisateurs figurent Héctor Andrés Obregón Pérez, Luis Alberto Pérez González et Julio César Mora Sánchez.

Sans fournir plus de détails ni de raisons spécifiques pour la réorganisation, le décret indique que le conseil planifiera les prochaines étapes pour le département crypto. L’administration de Maduro affirme que cette décision vise à protéger les citoyens du pays des effets négatifs des sanctions économiques, entre autres raisons.

La nouvelle structure du conseil laisse de côté Joselit Ramirez, qui dirigeait le département depuis sa création en 2018. Ramirez aurait été arrêté le 17 mars pour corruption, selon aux médias locaux du Venezuela. Au moment de la rédaction, Cointelegraph n’a pas été en mesure de confirmer l’information. Ramirez a supervisé les règles fiscales sur la cryptographie et la crypto-monnaie du pays Petro.

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En juin 2020, les États-Unis ont ajouté Ramirez à leur liste des personnes les plus recherchées. La branche des enquêtes sur la sécurité intérieure de l’agence américaine de l’immigration et des douanes a émis une prime pouvant aller jusqu’à 5 millions de dollars pour toute information qui conduirait à la capture du superviseur de Petro.

À l’époque, les autorités ont allégué que Ramirez avait « des liens politiques, sociaux et économiques profonds » avec des chefs de file présumés de la drogue, dont Tareck El Aissami, ancien vice-président du Venezuela.

La prime de Ramirez était la plus petite parmi les co-conspirateurs présumés, le gouvernement américain offrant 15 millions de dollars pour la capture du chef du pays, Nicolás Maduro. Plusieurs autres hauts fonctionnaires, dont El Aissami, font face à des primes de 10 millions de dollars.