Le trésor du roi des poisons – Une aventure de Sherlock Holmes par MX Publishing – Critique de Vincent G


Quand, en 63 avant notre ère, Mithradate VI du Pont ; également connu sous le nom de Mithradate Eupator Dionysius ou « Le Grand » et « Roi des Rois », est mort de ses propres mains, il avait atteint l’âge étonnant de 72 ans.

Bien sûr, cela aurait été une vieillesse remarquable et grandiose pour tout homme vivant à cette époque, mais pour un prince puis un roi qui avait vécu et flirté avec la mort tout au long de sa longue et turbulente vie ; cela avait été encore plus miraculeux !

Les jeunes Mithradate avaient été élevés au sein de la maison royale de l’ancien royaume du Pont à une époque où les complots et les assassinats étaient devenus presque monnaie courante dans ces grandes salles du pouvoir. Sa propre mère, Laodicée avait pris le contrôle du royaume en empoisonnant son mari, Mithradate V, et en réalisant que Laodicée avait commencé à montrer une plus grande faveur envers Chrestus, son frère plus jeune et plus malléable, l’adolescent Mithradate a décidé de se retirer du danger. .

Le jeune prince a décidé de sacrifier les pièges et les tentations de sa capitale et les luxes du palais et il s’est échappé inaperçu, sous le couvert de la nuit. En échange, il a maintenant volontairement subi les difficultés et les dangers de l’errance dans les déserts les plus reculés et les plus rudes de son royaume.

Les années que le jeune Mithradate passa en exil volontaire lui seront très utiles une fois qu’il reviendra réclamer son droit d’aînesse. Afin de simplement survivre, Mithradate devint rapidement hautement qualifié dans les arts de la chasse et de l’endurance, et au cours de sa dure éducation ; il avait frôlé la mort à plus d’une occasion.

Pendant ce temps, Mithradate a commencé à accumuler une vaste connaissance des voies des poisons. Il avait eu la chance d’avoir trompé la mort après avoir digéré un tas de baies, qui semblaient avoir l’air assez inoffensives à première vue, mais avaient en fait possédé une toxine mortelle dans leurs intérieurs juteux. Mithradate s’est rendu compte que la connaissance de telles toxines s’avérerait inestimable pour lui dans les salles traîtresses de son palais et le sort de son père lui est immédiatement venu à l’esprit.

La légende prétend qu’il avait ingéré de telles quantités de toxines diverses, pendant son séjour dans le désert, qu’au moment de son retour inattendu, il s’était immunisé contre tout ce qui aurait pu être utilisé contre lui. En effet, l’antidote universel qu’il avait créé est devenu très recherché à son époque et même jusqu’à nos jours. Mithradate était déterminé à ne pas subir le sort de tant de ses proches et il retourna à la cour confiant dans sa vraie valeur et son véritable pouvoir.

Sa présence et sa détermination démentaient sa relative jeunesse, car il était encore à la fin de son adolescence et son action immédiate fut de faire arrêter sa mère et son jeune frère et les jeter dans les cachots ! Aucun d’eux ne survivrait à leur incarcération, et en très peu de temps, le droit de Mithradate à régner et à régner sur le Pont avait été à la fois universellement reconnu et confirmé.

Avec tous les obstacles à son règne désormais supprimés, Mithradate grandit régulièrement en confiance et en ambition et il ne perdit pas de temps du tout pour étendre le royaume pontique. Afin de consolider son aura inhérente, le jeune roi s’est proclamé descendant du roi Darius de Perse et d’Alexandre le Grand. Bien que l’histoire n’ait échoué ni à confirmer ni à nier cette illustre lignée, ses sujets n’ont pas tardé à accepter ses prétentions grandioses et la rumeur s’est vite répandue parmi les royaumes voisins, que les jours de gloire d’Alexandre étaient revenus.

Remarquablement, bien que tout le monde ait entendu parler d’Hannibal et de Spartacus, deux des ennemis les plus meurtriers et les plus menaçants de la Rome antique ; le nom de Mithradate a en quelque sorte échappé au même niveau d’examen historique. Néanmoins, la menace que lui et ses armées représentaient pour la survie de la République romaine et de ses ambitions impériales, avait été tout aussi réelle et menaçante,

Sa première incursion au-delà de ses propres frontières était venue à la demande des diverses colonies hellénistiques de Crimée qui avaient cherché sa protection contre leurs nombreux ennemis. Cette aide que Mithradate n’avait été que trop heureuse de leur apporter, mais elle avait coûté cher ; à savoir l’indépendance de ces royaumes !

Il a ensuite formé une alliance ténue avec un parent à lui, le roi Nicomède III de Bithynie. Leurs forces combinées annexèrent bientôt à la fois la Paphlagonie et la Colchide, mais même ces développements n’avaient pas réussi à susciter un réel intérêt de la part de ces membres vénérés du Sénat romain.

De plus, même l’annexion de Colchide par Mithradate en 103 av. Cela était dû en partie à la grande distance qui séparait les deux centres de pouvoir, mais aussi au fait que Rome avait été activement impliquée dans d’autres théâtres de guerre à cette époque. En effet, ce n’est qu’en 94 av. Ainsi commença la première guerre mithradique.

Ce conflit n’a pas bien commencé pour les Romains. Mithradate, par des moyens diplomatiques et militaires, avait fait de grands progrès en Cappadoce et même en Grèce elle-même, et ce n’est que lorsque des fonds suffisants ont été réunis que Lucius Cornelius Sylla Felix, un consul, général et dictateur en herbe, a pu frapper pour les provinces menacées de l’Asie Mineure.

Cependant, c’est à ce moment-là que Mithradate a commis une grave erreur tactique. Dans une tentative malavisée de consolider et d’unifier ses territoires nouvellement gagnés par la peur et la terreur, il a ordonné le massacre de plus de 80 000 citoyens romains et italiens qui vivaient en paix dans ces provinces. Cette action impitoyable et certains diraient, autodestructrice, a eu pour effet malheureux d’intensifier la détermination de Sylla à frapper contre le roi du Pont, et avant longtemps, le consul romain engageait les armées de Mithradate et de ses alliés tout au long de la période sanglante. Région.

En l’an 85 avant JC, après avoir subi une lourde défaite à la bataille de Chéronée, Mithradate a finalement demandé la paix. La terrible prise de conscience, que même sa supériorité en mer avait été diminuée par les flottes du général romain Lucullus, l’obligea à accepter un traité défavorable. La trêve qui a suivi, cependant, n’avait été que brève et ténue un et deux ans plus tard, une fois Sylla revenu à Rome, son général Murena a désobéi à ses ordres et a lancé une invasion du Pont lui-même, de son propre gré.

Cette fois, ce furent les Romains qui durent goûter l’amertume de la défaite. La campagne de Murena avait duré moins d’un an, et après la bataille cataclysmique de la rivière Halys, le général errant avait été contraint de demander la paix et il avait alors dû endurer un retour ignominieux à Rome. C’était à cette époque que Mithradate s’était conféré les titres plutôt grandioses de « Roi des rois » et « Le Grand », et les habitants de ses terres se réjouissaient de son succès.

À la suite des guerres civiles qui avaient fait rage entre les armées des dictateurs Marius et Sylla et de leurs effets épuisants sur les finances et les ressources, il faudra encore huit ans avant que Rome puisse retourner son attention vers Mithradate et ses provinces perdues en Asie Mineure.

Sous le commandement de Lucullus, un général dont Sylla savait qu’il était digne de sa confiance, une armée romaine en infériorité numérique remporta des victoires décisives, d’abord dans le Pont même, puis enfin en Arménie, où Mithradate avait demandé l’aide de son gendre, le roi Tigrane. A présent, les forces épuisées du roi assiégé étaient en pleine retraite et Lucullus savait qu’une victoire décisive était assurée.

Cependant, le général naïf a été privé du goût final du triomphe lorsque les politiciens de retour à Rome ont décidé de le rappeler en faveur d’un autre membre du triumvirat, le plus influent et vénéré Pompée le Grand. Pompée poursuivit Mithradate jusqu’au dernier de ses territoires, les terres situées au nord de la mer Noire.

Pour ajouter à ses malheurs, Mithradate a également dû faire face à la rébellion de son propre fils traître et lâche, qui a vu le sort de son père comme l’occasion idéale pour lui de s’emparer prématurément de son pouvoir immérité. À présent, même le roi toujours dynamique savait que tout espoir était perdu et le roi du Pont a donc décidé de se suicider.

Selon l’historien Cassius Dio, l’ironie magnifique et tragique de la tentative de suicide de Mithradate avait été l’efficacité de son propre « antidote universel ! Des tentatives répétées d’auto-empoisonnement s’étaient soldées par un échec lamentable, et alors que les forces de Pompée se rapprochaient de plus en plus, le Roi Poison a finalement reconnu l’efficacité de son antidote avec désespoir. En dernier recours, Mithradate confia à ses serviteurs la tâche triste et peu enviable de mettre fin à la vie de leur roi. Au milieu de beaucoup de lamentations et de lamentations, ils se sont armés de lances et d’épées et ont tué chacune des filles et des épouses de Mithradate avant de mettre fin à la vie de leur souverain avec autant de dignité qu’ils le pouvaient. Au moins, Mithradate avait été épargné par l’ignominie d’être conduit dans les rues de Rome dans le cadre du retour triomphal de Pompée.

Historiquement, les guerres mithradiques ont eu pour effet d’accélérer la disparition de la République romaine, un processus violent qui a finalement conduit à l’ascendant de la Rome impériale. Après l’effondrement du Triumvirat, une succession de guerres civiles coûteuses et sanglantes s’ensuivit bientôt. Le dernier d’entre eux a abouti à la mort de Marc Antoine et de Cléopâtre et à la nomination du premier empereur de Rome, Auguste. En conséquence, Mithradate sera toujours assuré de sa place dans l’histoire romaine, mais pas de la manière qu’il aurait pu imaginer ou savourer. Malgré cela, c’était Pompée le Grand qui avait joui des attributs et de la gloire d’un triomphe romain.

Le retour à Rome de Lucullus avait été un peu moins propice que celui de son grand rival, bien qu’il ait pu se consoler en pensant au contenu de ses navires au trésor, le butin qu’il avait pillé dans la nécropole d’Amisos juste avant à sa convocation à Rome. Malgré la perte d’un de ces navires dans une violente tempête, près des côtes grecques, Lucullus s’était au moins assuré d’une retraite des plus luxueuses avec le contenu de ces navires assez chanceux pour avoir survécu à la tempête.

Seuls les mythes et les légendes ont fait référence au contenu de ce Triconter englouti[1]. Certains de ces contes ont fait allusion à des coffres marins débordant de bijoux précieux et de récipients en or pur ! D’autres ont fait mention du remarquable mécanisme d’Anticythère[2], un appareil de calcul complexe qui comportait des dizaines d’engrenages enchevêtrés et plus de roues dentées que les pièces d’horlogerie modernes les plus avancées ! Cet ancien ordinateur était capable d’effectuer les calculs les plus complexes, et on disait même qu’il pouvait suivre les mouvements des planètes, des constellations et des galaxies lointaines qui se trouvaient au-delà.

Il y avait même eu des rumeurs d’une tablette gravée à bord, sur laquelle avait été inscrit « l’antidote universel » légendaire de Mithradate, à certains peut-être, le plus désirable de tous ces trésors.

Néanmoins, ces grandes prises étaient depuis longtemps condamnées aux profondeurs de ces mers traîtresses et perdues à jamais dans les royaumes des mythes et des légendes. Cela est resté le cas tout au long des millénaires, jusqu’en 1901 après JC lorsqu’un petit groupe de plongeurs d’éponges grecs a fait une découverte remarquable.

[1] Un grand navire marchand romain

[2] Une première forme d’ordinateur légendaire



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