Le taux de chômage atteint 5,8% et l’économie crée modestement 25 000 emplois en novembre

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OTTAWA — Le taux de chômage au Canada continue d’augmenter alors que les fortes hausses des taux d’intérêt de la Banque du Canada pèsent sur l’économie et laissent les travailleurs avec moins d’options sur le marché du travail.

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Statistique Canada a publié vendredi son enquête sur la population active de novembre, qui montre que le taux de chômage a atteint 5,8 pour cent. L’économie a créé un modeste 25 000 emplois, dépassant légèrement les attentes des prévisionnistes, mais à la traîne par rapport au rythme de croissance de la population.

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Associé aux faibles chiffres du PIB publiés jeudi, le rapport sur l’emploi renforce la conviction des économistes selon laquelle la Banque du Canada continuera de maintenir son taux d’intérêt directeur stable lors de sa réunion de décision la semaine prochaine.

L’industrie manufacturière et la construction ont enregistré les gains d’emploi les plus importants, tandis que la plupart des emplois ont été supprimés dans le commerce de gros et de détail ainsi que dans la finance, les assurances, l’immobilier, la location et le crédit-bail.

Le taux de chômage était de 5,7 pour cent en octobre.

Après que le marché du travail ait connu un fort rebond suite à la pandémie, le taux de chômage suit une tendance à la hausse depuis avril, alors que l’économie canadienne montre des signes plus clairs de faiblesse.

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Le produit intérieur brut réel – qui mesure la taille de l’économie – a eu du mal à croître de manière constante au cours de la dernière année. Le rapport le plus récent sur le PIB a montré que l’économie s’est contractée de 1,1 pour cent sur une base annualisée au troisième trimestre.

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« Faisant partiellement écho au rapport sur le PIB d’hier, l’économie canadienne tient le coup, mais le net ralentissement du marché du travail est cohérent avec une croissance toujours faible », a écrit Benjamin Reitzes, directeur général des taux canadiens et stratège macroéconomique de BMO, dans une note client.

« Bien que l’augmentation globale (de l’emploi) ait été meilleure que prévu, la hausse continue du taux de chômage est le facteur le plus important et reflète probablement mieux l’état de l’économie. »

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Le taux de chômage au Canada oscille désormais autour des niveaux d’avant la pandémie, mais devrait continuer d’augmenter à mesure que la hausse des taux d’emprunt pèse sur les entreprises.

« L’augmentation n’a pas été si importante jusqu’à présent, mais c’est le genre d’augmentation que l’on constate généralement seulement au début d’un ralentissement du marché du travail », a déclaré Nathan Janzen, économiste en chef adjoint de RBC.

La plupart des prévisionnistes sont convaincus depuis un certain temps que la Banque du Canada a fini d’augmenter ses taux d’intérêt – à moins d’un entêtement inattendu de l’inflation. Aujourd’hui, nombre d’entre eux tentent de déterminer si l’économie s’affaiblit suffisamment pour justifier une baisse des taux.

La prochaine annonce de la banque centrale sur les taux d’intérêt est prévue pour mercredi et intervient après qu’elle a choisi de maintenir son taux directeur stable à 5 pour cent lors des deux dernières réunions de décision.

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« Ils en ont probablement fait assez en termes de hausses des taux d’intérêt et la prochaine mesure, à terme, sera une réduction plutôt qu’une nouvelle augmentation », a déclaré Janzen.

De nombreuses banques commerciales, dont RBC, s’attendent à ce que la Banque du Canada commence à réduire ses taux d’intérêt l’année prochaine. Mais Janzen affirme que la banque centrale n’est pas pressée de changer de vitesse, étant donné que l’inflation est toujours supérieure à l’objectif de 2 pour cent.

Le taux d’inflation du Canada est tombé à 3,1 pour cent en novembre.

Le marché du travail plus faible signifie également que davantage de travailleurs se retrouvent au chômage en raison de licenciements. Le rapport de vendredi indique que les chômeurs du mois dernier étaient plus susceptibles d’avoir été licenciés qu’il y a un an.

Malgré ces tendances, le salaire horaire moyen a continué de croître rapidement – ​​en hausse de 4,8 pour cent par rapport à l’année dernière – alors que les travailleurs cherchent à obtenir une compensation pour la récente hausse de l’inflation.

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Janzen affirme que la forte croissance des salaires, bien qu’elle constitue un risque potentiel pour les efforts de lutte contre l’inflation de la Banque du Canada, reflète en grande partie les travailleurs qui tentent de récupérer leur pouvoir d’achat perdu.

« Pendant longtemps, la croissance des salaires était bien en deçà de l’inflation. Il y a donc là encore un élément de rattrapage, dans lequel les salaires rattrapent l’inflation, et non l’inverse », a déclaré Janzen.

« Mais sous la surface, il semble toujours que l’équilibre entre l’offre et la demande de main-d’œuvre commence à évoluer davantage en faveur des entreprises dans les négociations salariales, plutôt qu’en faveur des travailleurs. »

Les chiffres nationaux sur l’emploi pour novembre de Statistique Canada, en un coup d’œil

Un aperçu rapide de l’emploi au Canada en novembre (chiffres du mois précédent entre parenthèses) :

Taux de chômage : 5,8 pour cent (5,7)

Taux d’emploi : 61,8 pour cent (61,9)

Taux de participation : 65,6 pour cent (65,6)

Nombre de chômeurs : 1.240.400 (1.229.400)

Nombre actif : 20 312 500 (20 287 600)

Taux de chômage des jeunes (15-24 ans) : 11,6 pour cent (11,4)

Taux de chômage des hommes (25 ans et plus) : 5,0 pour cent (5,0)

Taux de chômage des femmes (25 ans et plus) : 4,6 pour cent (4,5)

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