La décision de resserrer agressivement la politique pourrait faire baisser rapidement les pressions sur les prix, selon les répondants à l’enquête
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On s’attend à ce que la Banque du Canada réussisse un atterrissage en douceur très convoité, ramenant la flambée de l’inflation à près de sa cible de 2 % sans faire basculer l’économie du pays dans un ralentissement majeur.
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Une enquête de grande envergure menée par Bloomberg auprès de 21 économistes sur la politique de la Banque du Canada a révélé que la banque centrale avait perdu sa crédibilité en réagissant tardivement à l’inflation.
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Mais sa décision de changer de cap et de resserrer sa politique de manière agressive pourrait faire baisser rapidement les pressions sur les prix, ont-ils déclaré.
L’inflation devrait chuter fortement pour se rapprocher de l’objectif d’ici la fin de 2024, contre environ 8 % actuellement. Les économistes voient cela se produire sans que les coûts d’emprunt n’augmentent trop loin dans un territoire restrictif, le taux directeur culminant en octobre à 3,75 %, selon l’estimation médiane de l’enquête.
Et une fois que l’inflation commencera à baisser, la banque centrale ajustera les taux à des paramètres plus neutres en dessous de 3% sans revirement brutal de politique. (La Banque du Canada croit qu’un taux entre 2 % et 3 % ne stimule ni ne restreint l’activité économique.)
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Les perspectives sont un scénario Boucle d’or pour l’économie qui est largement conforme aux prévisions de la Banque du Canada et aux attentes du marché. C’est également une approbation de la principale justification du gouverneur Tiff Macklem pour la mise en œuvre de l’un des cycles de hausse les plus agressifs de l’histoire de la banque centrale : la préalimentation limitera la manière dont les taux d’intérêt doivent éventuellement augmenter.
Macklem et ses fonctionnaires ont déjà relevé le taux directeur du financement à un jour à 2,5 %, contre 0,25 % en mars. Les économistes s’attendent à une autre hausse de trois quarts de point à 3,25% lors d’une décision politique la semaine prochaine. Sur les 21 analystes interrogés, deux pensent que la Banque du Canada s’arrêtera là, tandis que 11 ont déclaré que le cycle de hausse se terminerait par un dernier mouvement en octobre.
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Il existe cependant des scénarios alternatifs moins bénins.
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L’économiste de Macquarie, David Doyle, croit que les hausses de taux d’intérêt au Canada et aux États-Unis produiront une récession qui forcera éventuellement la Banque du Canada à inverser sa trajectoire et à ramener le taux directeur à des niveaux stimulants d’ici la mi-2024.
D’autres, dont Veronica Clark de Citigroup, pensent que le taux directeur devra atteindre quatre pour cent. Aucun des économistes ne voit le taux directeur dépasser ce niveau.
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Autres faits saillants
- Les économistes étaient divisés sur la question de savoir si les pressions inflationnistes élevées devenaient ancrées dans les attentes. Huit ont dit qu’ils l’étaient, tandis que 12 n’étaient pas d’accord.
- Six répondants ont déclaré que le gouvernement sapait les efforts de la Banque du Canada pour lutter contre l’inflation, tandis que 70 % ont déclaré que la politique budgétaire était neutre. Personne n’a dit que le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau aidait.
- Sur la question de la confiance, neuf économistes ont déclaré que la Banque du Canada avait perdu une partie de sa crédibilité au cours de la dernière année, tandis que neuf ont déclaré qu’elle n’avait pas changé. Trois ont déclaré que la banque centrale avait gagné en crédibilité.