Le Chantier Davie poursuit Ottawa pour empêcher toute divulgation de l’entente stratégique en matière de construction navale

L’entreprise demande à la Cour fédérale d’empêcher le gouvernement de divulguer une quelconque partie de l’accord en réponse à une demande d’accès à l’information.

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OTTAWA – Le chantier naval Davie, basé au Québec, poursuit le gouvernement fédéral pour l’empêcher de divulguer un seul mot de l’accord qui le rendait admissible à des milliards de dollars en contrats potentiels de construction navale fédérale.

En avril, entouré d’un groupe de travailleurs des chantiers navals et de politiciens fédéraux et provinciaux, le premier ministre Justin Trudeau a tenu une conférence de presse optimiste pour annoncer que le Chantier Davie se joignait officiellement au programme phare de construction navale du pays aux côtés d’Irving Shipbuilding, basé en Nouvelle-Écosse, et de Seaspan Shipyards, basé en Colombie-Britannique. .

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En coulisses, le gouvernement et Davie ont signé un « accord-cadre » qui servira de cadre de négociation pour chaque contrat de construction navale, soit six brise-glaces et un brise-glace polaire pour la Garde côtière canadienne. Trudeau a estimé la valeur totale des contrats à 8,5 milliards de dollars.

L’entreprise affirme que l’entente comprend également des sections spécifiques sur les obligations contractuelles de Davie liées à la modernisation du chantier naval et à la création de retombées économiques.

Mais l’entreprise ne veut pas que l’accord soit rendu public et demande à la Cour fédérale d’empêcher le gouvernement d’en divulguer une quelconque partie en réponse à une demande d’accès à l’information (AI) déposée après la signature de l’accord.

En décembre, l’entreprise a déposé une requête auprès de la Cour fédérale pour demander à un juge d’empêcher le gouvernement de divulguer une quelconque partie de l’accord. car ce sont des informations commerciales confidentielles.

En entrevue, l’avocat et spécialiste de l’accès à l’information Michel Drapeau a déclaré qu’il serait « inhabituel » que le gouvernement retienne l’intégralité des documents demandés.

Dans sa demande, Davie affirme que Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), qui a signé l’entente avec l’entreprise, lui a écrit à la suite de la demande d’accès à l’information pour lui demander ses observations sur la divulgation de l’entente. L’identité de la personne ou de l’organisation qui a fait la demande d’accès à l’information n’a pas été divulguée.

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Un mois plus tard, Davie a déclaré avoir déclaré à SPAC qu’elle s’opposait à la divulgation d’une quelconque partie de l’accord, s’appuyant sur les articles de la Loi canadienne sur l’accès à l’information qui empêchent le gouvernement de divulguer certaines informations relatives aux informations commerciales de tiers. Il a également fait valoir que toute divulgation violerait une partie de la loi sur la production de défense.

Ces arguments ne semblent pas avoir influencé SPAC, qui a écrit à l’entreprise en novembre pour lui annoncer son intention de divulguer « certaines parties » de l’accord-cadre.

Mécontent de cette décision, Davie s’est adressé à la Cour fédérale, alléguant que la décision de SPAC était « entachée d’une erreur de droit » et demandant à un juge d’interdire au gouvernement de divulguer une quelconque partie de l’accord. Il fait valoir que « l’intégralité » de l’accord est couvert par les exemptions de divulgation contenues dans les lois sur l’ATI et sur la production de défense.

« Les informations contenues dans l’AU forment un tout indissociable et SPAC ne doit en divulguer aucun passage », peut-on lire dans la poursuite.

SPAC a refusé de commenter puisque l’affaire est devant les tribunaux. Elle n’a pas encore déposé de défense mais a signalé son intention de s’opposer à la demande.

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La poursuite ne précise pas quelles parties de l’accord SPAC avait l’intention de divulguer, et le porte-parole de Davie, Marcel Poulin, a déclaré qu’il ne pouvait pas fournir de pièces détaillant les échanges entre le gouvernement et l’entreprise avant qu’elles ne soient déposées au tribunal.

Drapeau, qui a écrit un livre sur le régime d’accès à l’information du Canada, affirme que les analystes de l’AI de SPAC sont « assez experts dans l’application correcte de la loi » dans des cas comme ceux-ci.

Une demande d’accès à l’information comme celle demandant l’accord entre Davie et SPAC exigerait que les analystes du gouvernement en matière d’accès à l’information examinent les documents demandés « au peigne fin » afin de caviarder toute information exemptée de divulgation par la loi.

Ils seraient alors généralement en mesure de divulguer certaines parties, même s’il ne s’agit que d’informations génériques comme le nom de l’entreprise, a-t-il expliqué.

« Dans ce genre de problème, il y a toujours des fragments dont la divulgation n’est pas restreinte ou qui, d’une manière ou d’une autre, est empêchée », a-t-il déclaré.

Drapeau affirme que les exemptions relatives aux renseignements commerciaux de tiers dans la LAI ont fait l’objet d’une « jurisprudence à mort » au fil des ans et que l’examen judiciaire devrait être « assez rapide ».

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