Le bruit d’un escargot sauvage en train de manger


La version suivante du livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Bailey, Elisabeth Tova. Le bruit d’un escargot sauvage en train de manger. Chapel Hill, Caroline du Nord : Algonquin Books, 2010.

Lors d’un voyage en Europe, Elisabeth Tova Bailey est prise au sérieux et subitement malade. Elle rentre chez elle où sa maladie confond les professionnels de la santé. Lorsque la première partie du livre s’ouvre, elle est en convalescence dans un petit studio, incapable de sortir du lit. Un ami lui apporte un escargot trouvé dans les bois et l’escargot commence à vivre au chevet d’Elisabeth. Elisabeth commence à observer l’escargot et sa présence lui apporte un sentiment de compagnie. En observant l’escargot se déplacer dans le terrarium qu’elle a acquis, Elisabeth se sent connectée à un autre être vivant. Un voyage chez le médecin est non seulement difficile et exigeant physiquement, mais rappelle à Elisabeth à quel point elle est coupée de la vie normale et des autres.

Les amis d’Elisabeth lui rendent visite quand ils le peuvent, mais leur présence lui rappelle la vie qu’elle a perdue. La présence de son escargot, en comparaison, la met à l’aise. Des années plus tard, Elisabeth découvre les escargots et inclut quelques informations à leur sujet dans la partie suivante du récit. Ils ont des milliers de dents, ne dépendent que de leurs sens de l’odorat, du goût et du toucher, et produisent divers types de bave à des fins diverses. Un escargot peut réparer sa coquille externe si elle est endommagée, contrairement à Elisabeth dont le squelette interne diminue rapidement en densité osseuse.

L’évolution qui a donné naissance à Elisabeth et à l’espèce actuelle d’escargot repose sur divers agents pathogènes qui réorganisent l’ADN cellulaire. Cependant, dans le cas d’Elisabeth, l’agent pathogène qui a envahi son corps l’a paralysée et elle se demande qui est en train de remodeler son ADN. Les escargots font partie des espèces les plus prospères, puisqu’ils existent depuis un demi-milliard d’années. Les escargots ont de la mémoire et peuvent retenir de nouvelles informations, tout en faisant croire à Elisabeth qu’ils ont la capacité de penser. Ils peuvent également entrer en dormance en hibernant ou en estivant. Elisabeth envie cette capacité et souhaite pouvoir hiberner jusqu’à ce que la médecine moderne rattrape les défis de sa maladie.

Un matin, Elisabeth voit que l’escargot a pondu. Elle écrit ensuite sur le processus complexe et long de la copulation des escargots. Elle se sent alors démunie lorsqu’elle se réveille un matin et ne trouve pas l’escargot. Dans le chapitre suivant, un ami le trouve dans le terrarium parmi une autre couvée d’œufs. Les œufs commencent à éclore et le terrarium est bientôt rempli de 118 bébés escargots. L’état d’Elisabeth s’est progressivement amélioré et elle est prête à retourner dans sa ferme. Elle donne l’escargot original à son gardien et ses bébés sont soit distribués à des amis, soit relâchés dans la nature.

Elisabeth manque son escargot d’origine après avoir déménagé, mais a décidé de le relâcher dans la nature. À l’automne, elle se porte suffisamment bien pour qu’un des petits de l’escargot vienne vivre avec elle. Il vit avec elle pendant l’hiver avant de le relâcher dans la nature au printemps. Au cours de cet hiver, elle a remarqué que sa capacité d’attention pour observer les escargots diminuait à mesure que sa santé physique s’améliorait. Au fil du temps, Elisabeth pense toujours à ses escargots et les utilise comme un rappel pour faire ce qu’elle peut, quel que soit le rythme auquel elle peut aller.

Dans l’épilogue, Elisabeth parle de ses recherches sur les espèces d’escargots et les agents pathogènes viraux. Au cours des nombreuses années de sa maladie, elle a eu du mal à trouver un diagnostic, mais a finalement trouvé trois termes possibles pour décrire son état causé par l’agent pathogène qui l’avait rendue malade. Consciente de sa mortalité, elle espère non pas forcément que son espèce survivra, mais que la vie elle-même continuera d’évoluer.



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